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11 juin 2015 4 11 /06 /juin /2015 12:22

En ouvrant les volets, vers 6h15 ce matin, il fait frais, cool, et surprise, le ciel est plutôt nuageux. On ajoute donc la veste de pluie dans le sac, au cas où, et on file au restaurant pour le petit déjeuner. Nous sommes les premiers, c'est calme et copieux, parfait.

On retrouve Florian qui n'a pas dormi à l'hôtel, c'est l'avantage d'être du coin, quoi que, là, c'aurait été l'occasion de profiter de la piscine.

On récupère nos repas pour la journée. Chouette, pour une fois, pas de sandwich, il y a du taboulé, une salade de tomates, du jambon, des chips, du fromage et des biscuits, mais, problème, c'est conditionné dans des petits pots en carton, mais avec des couvercles en carton, juste posés dessus. Impossible de transporter cela dans nos sacs, sans en mettre partout.

Heureusement Akrilite s'est fait une copine à l'accueil et il récupère un énorme rouleau de cellophane pour envelopper et sécuriser chaque pot. On fait donc, une fois de plus, l'attraction devant l'accueil.

On est enfin prêt, il est temps de partir, pour une étape autour de Saint Die, modulable selon l'avancement et notre souhait d'horaire de retour. On vise 14h30 au minibus.

On monte sur les vélos, on sort de l'hôtel, on tourne à droite, et ça monte tout de suite, au bout de 50m, en sous-bois, et quand je dis ça monte, ça monte vraiment. On tient 10 m sur le vélo, avant d'en descendre pour le portage le plus rapide de l'histoire. En plus, c'est un bon portage, bien raide ! Ca, c'est pour les humains du groupe, mais notre extra-terrestre, Akrilite, lui est passé sur le vélo, je ne sais pas comment, mais il est passé ! Bravo !

A froid, ça pique bien et Claude notre doyen, pour une fois que ce n'est pas moi, j'en profite pour le souligner, a besoin de plus de temps pour s'échauffer, donc, pour la suite de la montée, qui s'effectue maintenant sur le vélo, pour une fois, il n'est pas devant.

Assez vite, le soleil refait son apparition, mais il fait encore bon, malgré le coup de chaud dû à la forte montée.

On tourne un peu dans tous les sens dans le massif de la Madeleine, en suivant d'abord la ligne de crête puis en faisant tout un tour.

On rejoint alors un piton rocheux qui marque le début de la descente, avec un début très engagé, où seul Florian passe, c'est chaud !

À part le début bien raide, la descente se fait ensuite sur un single bien sympa. Petitdragon qui filme cette fois avec la cam sur le casque, me colle au train, j'entends sa roue libre bruyante dans mon dos, mais je poursuis sans me laisser distraire, sauf qu'à un moment j'arrive sur une marche suivie d'un gros trou, pas le temps de freiner (et pas envie de me faire emboutir par Petitdragon), je lève donc le guidon, prend un appel et passe par-dessus, ouf, ça passe. J'aurai même droit aux félicitations du kamikaze, en bas de la descente sur les progrès réalisés en descente. Pour un peu, j'en rougirais presque! 

La descente se poursuit sur un chemin qui nous ramène dans la plaine où nous rejoignons Saint Michel sur Meurthe.

Il nous faut prendre un peu de route pour passer la voie ferrée et la 4 voies.

Au moment de prendre un petit chemin dans les champs, il y a une belle clôture et des vaches derrière, mais plus de chemin !

Décidément... On avise un voisin qui part en 4x4, qui se marre en disant que, oui, il y avait bien un chemin, avant, mais que maintenant, il n'y en a plus. Très marrant, en effet.

Pas d'autres solutions que de reprendre un bout de route qui nous conduit à une colline et un parking à l'ombre, car le soleil tape à nouveau, où nous faisons une petite pause barre. J'ai déjà faim, je retrouve mes habitudes, je ne sais pas si c'est un bon signe ou non.

On retrouve le chemin que l'on devait prendre et l'on progresse dans des grosses ornières, au milieu des sapins, le but étant d'atteindre un autre massif, avec une grosse montée en prévision.

Très vite, on voit que le chemin n'est pas entretenu et il se sépare en plusieurs. Le premier se termine en cul de sac. On remonte pour prendre le suivant, qui se termine de la même manière. C'est quoi ce binz ? Nous sommes au pays où les chemins disparaissent.

Florian regarde la carte, il n'y a pas vraiment d'alternative, même par la route, sauf à faire un énorme détour. Il part donc en éclaireur.

Comme il met du temps à revenir, étant proche de la fringale, je suggère d'entamer le casse-croûte. Je commence doucement par les chips. Toujours pas de Florian, aussi j'attaque la salade de tomates.

On commence à se demander s'il n'a pas été dévoré par un crocodile dans les marais. Akrilite tente d'aller à sa rencontre, en partant lui aussi dans la zone marécageuse. Là, on risque d'en perdre deux.

Cela ne me coupe pas l'appétit, mais quand même, ça commence à faire un bout de temps que Florian est parti. Mince, on est perdu et on n'a plus de guide.En plus, personne n'a son numéro de téléphone. Qu'à cela ne tienne, on peut toujours appeler son pote Fabien, dont on a le numéro dans les papiers Velorizons, et lui doit avoir son portable.

Je m'apprête à laisser mon taboulé pour essayer de retrouver les papiers Velorizons, quand Florian refait son apparition, dans notre dos, venant du chemin abandonné précédemment, un baton à la main.

Il nous confirme qu'il n'y a plus de chemin, et que cela va être un peu galère, il vaut mieux manger d'abord. Euh, oui, d'accord, on a un peu anticipé pour tout dire. Akrilite revient et tout le monde se ravitaille, tout en luttant contre les tiques qui n'en croient pas leurs yeux, 14 cuissots à portée de patte, c'est la fête !

C'est alors que Claude nous déclare solennellement qu'il ne poursuivra pas l'étape avec nous cet après-midi. Devant nos airs étonnés, il nous explique qu'il vient de s'apercevoir que son cadre était fissuré à deux endroits, au niveau du triangle arrière. Effectivement, son X-Control a bien souffert et les deux fissures sont bien visibles. Pas de bol. Il rentrera finalement tranquillement par la route, sans dommage, mais le cadre est mort.

De notre côté, après avoir éliminé les vestiges du repas et nous être débarrassé de quelques tiques, nous partons à l'aventure, guidé par Florian qui ouvre la marche, explorant le sol de son baton, tel Gandalf... La barbe et les cheveux blancs en moins.

Cela commence par un vrai marécage où très rapidement mon pied gauche disparaît complètement dans la fange, sous les grandes herbes. Pour tout dire, on ne sait pas trop où l'on met les pieds, mais vaut mieux pas savoir.

Après le marais, les grandes herbes, puis une sapiniere, avec des troncs en travers, bref, on est à pied, en poussant/portant les vélos, en vrai free-ride dans un épisode digne des meilleurs moments exploration de la Horde. Florian pensait que nous allions râler, mais non, on a l'habitude, les plans où l'on fonce, à pied, le vélo à la main, tout droit dans la jungle quand il n'y a plus de chemin, c'est notre spécialité !

Tout d'un coup, alors qu'on passe près d'un bosquet, Gandalf, euh Florian, d'un coup de bâton magique, troque son bâton contre son Zesty réapparu soudainement, trop fort notre guide !

On retrouve alors un semblant de chemin, qui monte bien, d'où l'on émerge, un peu hirsutes et trempés, après cette séquence Ushaïa.

On finit par enfin rejoindre la trace sur laquelle nous devions passer et là, on va aussi attaquer la grosse montée annoncée. Il fait toujours aussi chaud et ça monte vraiment fort. La montée est longue, je prends mon mal en patience, en montant tout à gauche, ça commence à passer un peu mieux, au bout de 4 jours, il était temps !

On passe du côté de La Culotte avant de rejoindre le massif de l'Ormont par la route des Molières qui correspond à un segment Strava sur lequel on va bien se classer.

Le massif est vraiment très beau. Il y a des conifères, comme partout, mais les sentiers sont un peu différents, un peu plus lisses, avec une terre assez rouge.

On voit que c'est nettement plus fréquenté, il y a d'ailleurs beaucoup de gens qui pique-niquent dans le coin, et les singles sont beaucoup plus marqués. En tout cas, c'est plus roulant et on peut envoyer sur un beau single à flanc de montagne. C'est un de mes coins préférés du trip.

On descend maintenant, assez fort, Florian, Petitdragon et Akrilite devant, moi un peu en retrait et Raph dans mon dos.

A un moment, j'arrive pleine balle sur un petit fossé, pas d'autre choix que de sauter pour le passer, l'atterrissage est un peu rude, mais dans mon dos, j'entends un grand bing et je me dis que Raph a du bien sauter aussi et a peut-être tapé la pédale. Pas possible de me retourner pour voir, il y a un virage à venir et plein de rochers dans tous les sens, faut que je regarde où je pose les roues. C'est le bas de la descente, je me retourne donc, mais Raph n'est pas derrière moi. Je dis aux autres que j'ai entendu un sale bruit et qu'il a dû se prendre une gamelle. Effectivement, Marc arrive et confirme la chute. Raph Terminator serait debout. Florian remonte et après quelques temps ils reviennent, Raph encore bien arrangé, avec une nouvelle (grosse) pizza au coude et une autre au genou dans le même secteur que celle du deuxième jour. On lui donne un peu d'Arnica et Florian désinfecte, mais ç'est bien sanguinolant quand même. D'après ses explications, il a bien sauté le fossé également, mais à l'atterrissage, il a perdu un côté du guidon qui a tourné et il s'est crashé derrière.

Vu l'heure, Florian nous propose de descendre sur Saint Die, ce que nous faisons, via un chemin dans une sorte de canyon assez piégeux, avec beaucoup de dévers, de gadoue au milieu, des arbres et des racines sur les bords. Plusieurs auraient mis la main par terre, y compris Florain, pour des demi-chutes, bon, comme c'est la fin, c'est l'armistice, maître Jihem passera l'éponge dans les stats sur toutes ces demi-chutes.

Ca descend vite et rapidement, on rejoint Saint Die, que l'on traverse. Au passage, on va encore trouver (enfin, façon de parler) un chemin disparu. Puis on arrive au minibus. A ce moment là, arrive une voiture rouge, avec un haut parleur, annonçant haut et fort "Mesdames, messieurs, ne rater pas ce soir dans votre ville ... les cascadeurs, en tournée spéciale ! ". J'ai cru qu'ils voulaient recruter Raph, j'étais mort de rire. 

Marc, Raph et moi nous arrêtons au mini-bus, pour le ramener ensuite à l'hôtel après avoir démonté nos vélos, tandis que Florian, Petitdragon et Akrilite vont à l'hôtel à vélo.

Le démontage des vélos est un peu fastidieux, mais tout rentre dans les housses et on rejoint à notre tour l'hôtel où l'on retrouve également Claude, revenu sans encombre par la route. On prend une dernière douche, on charge, je m'enlève une dernière tique, on salue et remercie Florian pour son guidage, et c'est l'heure du retour sur Paris, l'esprit plein d'images et de souvenirs, les cuisses douloureuses mais satisfaits d'avoir été au bout et d'avoir passé de bons moments ensemble.

 

Statistiques

Distance : 39 km pour les uns et 43 km pour les autres

D+ : 1300m (Strava)

Moyenne : 10,8 km/h

Vitesse maxi : 51,5 km/h

Chutes : 1 pour Akrilite, 1 pour Raph

 

 

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