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8 juin 2017 4 08 /06 /juin /2017 13:36

Participants : Bbanpc, Jihem, Ned, Petitdragon et Stéphane (notre guide)

Session 1

Quand on ouvre les volets ce matin, le Téton de Vénus, juste en face de nous, est un peu pris par les nuages. Normalement, la météo devrait être encore bonne aujourd'hui, même si la couverture nuageuse devrait se développer dans l'après-midi.
 
Encore un petit déjeuner royal ce matin. Après le thé sud africain de la veille, je teste cette fois le Gun Powder ... juste à cause du nom (Petitdragon l'avait aussi repéré), ça doit dépôter ! Pas mal non plus celui là, très différent du précédent, je fais faire parler la poudre aujourd'hui ... ou pas ! 
 
Pendant qu'on se régale, les nuages vont et viennent sur la crête, en face. Du coup, quand François arrive, Stéphane change un peu le programme et décide d'attaquer tout de suite par la fameuse Brèche de Rolland.
 
On monte donc au Puy Mary et on s'arrête juste avant le Pas de Peyrol, l'idée étant de passer avant les nombreux randonneurs qui sillonnent le secteur lors de ces week-ends prolongés.
 
Dès le début de la montée, ma tige de selle téléscopique fait des siennes et ne veut plus quitter la position basse. Ah mais non, cette position, c'est pour descendre, comment je vais faire pour monter, moi ? J'ai beau appuyer sur la manette, tirer la selle vers le haut, que dalle, elle ne veut rien entendre. Je commence donc la montée en position crapeau sur une boite d'allumettes, en espérant qu'elle va se décoincer par la suite. Effectivement, un peu plus loin, elle remonte un peu, très lentement, pour finir par remonter complètement. Ca va tout de suite mieux pour pédaler  :lol: .
 
Après, de toute façon, il faut pousser, puis porter, donc la position de la selle ne me préoccupe plus, jusqu'à ce qu'on arrive enfin sur la crête visée, où je la baisse pour passer quelques obstacles ... sauf qu'après, à nouveau, elle ne remonte plus. Mais c'est qu'elle va finir par m'énerver cette selle  :79: . Elle n'a peut-être pas aimé le rangement du vélo, suspendu par la selle, à moins que ce soit les saletés de la veille qui auraient encrassé la tige ? Pour couronner le tout, je me remets à dérailler ... enfin, mon vélo, parce que moi, j'ai encore toute ma tête. Mais quel boulet ! Stéphane décide de supprimer quelques maillons à ma chaîne, un peu longue, ce qui, avec l'armée de mécanos en chef répartis autour du vélo, ne va prendre que quelques instants. On se croirait dans les stands d'un Grand Prix de F1 :lol: . Stéphane règle aussi les butées du dérailleur avant, et c'est reparti.
 
Avec ces soucis mécaniques, on en oublierait presque la vue, mais non, c'est trop beau, du coup, on s'arrête fréquemment pour prendre des photos.
 
 
On va alors croiser le même couple de randonneurs que nous avions croisé le premier jour, à un col, vers le Roc de l'Ombre, et qui font le circuit du Tour du Cantal. Visiblement, la nuit sous la tente a l'air d'avoir été difficile, ils ont une petite mine ce matin. Comme l'autre fois, on discute un peu, puis on repart.
 
Et cette fois, nous y voilà à cette fameuse Brèche de Rolland. Dans mes repérages d'avant voyage, j'avais vu quelques vidéos de ce passage, qui, il faut le dire, est un petit passage d'escalade (3+) et je ne voyais franchement pas comment franchir cet obstacle avec des vélos. C'était sans compter sur la connaissance du terrain et l'expérience de Stéphane, qui maîtrise le franchissement de ce passage comme une mécanique d'horlogerie de précision (bon, en même temps, avec une femme suisse, c'est plutôt cohérent :lol: ).
 
C'est vrai, qu'arrivé au-dessus (car nous allons la prendre dans le sens de la descente), c'est impressionnant, ça semble très vertical, avec pas mal de vide sous les rochers. On descend les vélos sur une première corniche, puis on attaque la partie la plus délicate. Là, pas d'autre solution que la chaîne humaine, chacun positionné sur une corniche, celui du haut tenant le vélo par une roue, le vélo pendant dans le vide vers celui d'en-dessous qui le récupère tant bien que mal, sans se faire déséquilibrer, et ainsi  de suite, jusqu'à arriver en bas, sur le petit col. N'étant pas du tout à l'aise sur ce passage, je prends le rôle de celui qui reçoit les vélos en bas, mais déjà, en bas, il faut y arriver, et même à pied, sans le vélo, c'est coton. C'est un passage de désescalade, il faut donc tourner le dos au vide, s'accrocher aux rochers avec les mains, et trouver des prises pour les pieds, en regardant entre ses jambes. Je ne fais pas le fier, pas du tout à mon aise, et après quelques efforts et conseils de Stéphane, agile comme un chamois, j'arrive enfin en bas, ouf ! L'aventure est pimentée pour papy Jihem cette année !
 
Les autres assurent comme des chefs et en peu de temps, tous les vélos sont au col et les pilotes aussi. Ne reste plus qu'à remonter en face. Heureusement, c'est moins vertical, mais c'est portage de vélo sur le dos obligatoire, à une seule main, l'autre tenant les rochers. Là, encore, Stéphane m'aide sur le passage le plus délicat et enfin j'arrive bien soulagé en haut.
 
 
 
 
Le paysage est vraiment magnifique et on se régale sur le sentier de crête. 
 
 
 
 
 
 

 
On arrive ensuite à un embranchement, sous le Puy de Peyre Arse, pour entrer dans un énorme cirque naturel, bien sauvage et bien fleuri. Il y a des genêts en fleurs partout, c'est très beau avec le dégradé de vert autour.
 
Un groupe de jeunes, avec un accompagnateur que connaît Stéphane, fait la pause à l'entrée du sentier en balcon que nous allons suivre pendant un long moment maintenant, jusqu'au Puy Griou. Ils nous regardent, curieux de voir des VTT sur ce terrain. Nous allons donc assurer le spectacle ... en essayant de ne pas trop en faire quand même, pas le moment de se prendre une gamelle et la honte !
 
A part quelques passages rocheux ou étroits où il faut ralentir ou passer à pied selon le contexte, voilà exactement le genre de sentier que j'adore. Un beau sentier en balcon, en terre majoritairement, qui tortille, avec pas trop de gaz sur le côté (ça descend, mais si on tombe, on ne va pas trop loin ... normalement), un peu de pente mais pas trop, et un paysage grandiose. Un des meilleurs passages de notre séjour, pour moi.
 
On distingue à peine, sur ces photos vers l'arrière, le sentier en balcon, à mi-pente, que l'on vient de descendre :
 
 
 
En dessous, le paysage est pas mal non plus, avec, à gauche le Puy Griou qui se rapproche doucement :
 
 
C'est tellement beau qu'à un moment, étant derrière, je m'arrête pour prendre des photos et changer la batterie de la caméra (vraiment de la daube ces batteries chinoises, je passe mon temps à en changer, heureusement que j'en ai 7 sur moi), En remontant sur le vélo, je me dis que les autres vont m'attendre un moment, et peut-être s'inquiéter, ne me voyant plus. Je me dépêche de repartir et passe un petit éperon ... pour me retrouver nez à nez avec Stéphane, le téléphone en l'air, qui attendait depuis tout le temps pour prendre une photo en action et qui commençait vraiment à se demander où j'étais passé. Oups, désolé :roll: !
 
Dans une partie pleine de rochers, avec un peu d'eau, où je pose pied à terre, je laisse passer un trailer, qui va plus vite que moi. Qu'est-ce qu'on aura vu comme trailers, il y en a partout, beaucoup plus que des randonneurs, mais il y a une explication, dans deux semaines, il y a un ultra trail dans le secteur et tous les gars viennent repérer le terrain.
 
On rejoint enfin un petit col où l'on fait encore quelques photos, tout en mangeant une petite barre.
 
 
Photo de groupe :
 
 
On domine la vallée où se trouve notre gîte, Alta Terra :
 
 
 
Derrière nous, le Puy de Peyre Arse, avec au milieu de la pente, le sentier en balcon qu'on vient de descendre :
 
 
Une fois parti, on s'aperçoit que Ned est resté et a retourné son vélo. Petitdragon l'a entendu dire qu'il n'avait plus de plaquettes de frein, qu'il allait les changer. On l'attend donc un peu plus loin, en se faisant une petite séance photo, notamment Bbanpc en train d'imiter la star Ned en train de marcher de manière très naturelle !  :89:
 
 
Le sentier va alors continuer sur l'autre côté du cirque, avec un profil montant cette fois, pour rejoindre le pied du Puy Griou, le centre du volcan de Cantal que l'on voit de partout et reconnaissable à ses grands pierriers. Ca monte fort maintenant, et il faut s'arracher. On va laisser ensuite les vélos pour aller, à pied, voir un joli point de vue, au pied du cône du Puy Griou.
 
 
Le Puy Griou, de près :
 
 
En face de nous, le Plomb du Cantal où nous avons roulé le premier jour :
 
 
Derrière nous, tout le cirque dont on vient de faire le tour avec le sentier en balcon :
 
 
Le Puy Mary et à gauche sous l'ombre du nuage, le Puy Chavaroche où nous avons roulé la veille :
 
 
On va alors entamer la longue descente, avec plusieurs tronçons différents. La première partie, au milieu des randonneurs, se fait dans un champs de grosses pierres, avec des marches, pas forcément là où je suis le plus à l'aise. Une fois de plus, le Rocky me facilite grandement la vie dans ce genre de terrain, il encaisse comme pas permis, et comme j'arrive à trouver de bonnes trajectoires, je passe ce terrain piégeux avec les honneurs, beaucoup mieux que ce que je m'aurais cru capable de faire. Il y a peu, j'aurais passé une partie de ce champs de pierre à pied. Ca fait plaisir de sentir qu'il y a quand même quelques progrès.
 
Vers le bas de ce pierrier, je crois que c'est Bbanpc qui a fait une figure et s'est rattrapé de manière limite, le vélo sur le dos ... mais debout.
 
On va ensuite suivre un plus gros chemin, avec quelques remontées qui vont nous faire tirer la langue. Je m'économise un peu et reste avec Ned, pour monter tranquillement, à notre rythme. Ned va prendre ma caméra, histoire d'avoir des images un peu plus rapides  :P.
 
C'est donc sans caméra que je me trouve d'abord derrière Bbanpc qui ne me semble pas très à l'aise aujourd'hui dans les épingles que l'on enchaîne en sous-bois, j'ai même tendance à le rattraper, c'est tout dire. Après deux trois épingles limites, alors qu'il se trouve à gauche du chemin, ou plutôt du tas de feuilles car on ne voit plus vraiment le chemin, ni ce qui est dessous, il doit se prendre une pierre ou une branche, sous les feuilles, et est complètement dévié vers la droite, on peut même dire projeté car il atterrit sur les fesses de l'autre côté du chemin, avant de glisser dans les feuilles, tout près d'un arbre, encore ! Heureusement, avec sa combinaison rembourrée de Bioman, il n'aura aucun bobo à déplorer. Mais, moi, de mon côté, j'ai raté une belle chute pour le bétisier.
 
Je suis alors Ned, que l'on retrouve comme avant, sautant partout, complètement excité dans la descente, d'autant plus qu'il a la caméra et du coup, à force de faire le kakou, dans un lacet qu'il avait pris large, sur le bas-côté, comme un virage relevé, il plante la roue avant contre une pierre, et hop, voici un Ned volant dans les airs pour atterrir dans les feuilles avec un beau rouler-bouler ... et encore une chute de raté pour moi pour le bétisier. Il suffit que je prête ma caméra, pour qu'ils viennent tous me tomber sous le nez ! Mais quelle bande de nazes !  :P Au moins, pour celle là, Ned filmait, on devrait donc avoir des images de l'intérieur.
 
La descente se poursuit et nous arrivons à un embranchement où notre guide est en discussion avec un jeune couple de randonneurs qui lui demande des indications pour atteindre le Puy Griou. La demoiselle, une belle brune aux yeux bleus d'enfer, a aussi d'autres atouts qui mettent en émoi la gente masculine, surtout que cela fait 5 jours qu'on a laissé nos femmes  :lol:.
 
Allez, un peu de concentration, messieurs, pour la suite de la descente ! On prévient François qu'on arrive et après une belle fin de descente, on le retrouve à St-Jacques de Plat, où il habite, pour un pique-nique sympa, au bord de la rivière.
 
 
 
CR Jour 4 Session 2
 
 
Après la pause le long du ruisseau, Petitdragon décide à son tour de changer ses plaquettes, il faut dire qu'elles ont bien été sollicitées, avec toutes ces descentes.
 
Comme prévu le temps se couvre un peu et comme Stéphane a ressenti un peu de fatigue en montée chez certains, il décide de renoncer au parcours qu'il avait imaginé du côté du Téton de Vénus, avec 500 m de D+ et encore beaucoup de portage. Il propose donc de finir par un circuit moins exigeant, du côté du Prat de Bouc, avec descente sur Murat.
 
On remonte donc avec la voiture qu'au Prat de Bouc, comme au premier jour, sauf que cette fois, on va descendre tout de suite. On prend donc un sentier en contrebas de la route, dans les pierres, pour traverser un petit ruisseau. Le sentier alterne les descentes et les remontées.
 
Stéphane nous annonce un petit coup de cul à venir, on se prépare donc à monter un peu ... mais en fait ça monte bien et assez longtemps :oops: . Ned accueille et passe en position portage. Bbanpc et Stéphane monte tout sur le vélo, tandis que Petitdragon et moi montons ce que l'on peut et poussons quand on ne peut plus rouler. Je suis pas trop mal quand même et après un bon moment de montée, j'arrive à un cirque où se trouvent déjà Bbanpc et Stéphane, qui est un des plus beaux cirques du Cantal. C'est très vert et fleuri, dommage que le soleil ait disparu sous les nuages, ça rend nettement moins bien que les paysages des jours précédents, sous le soleil. En tout cas, le site est très calme, juste troublé par les cloches des nombreuses vaches qui broutent dans les prairies fleuries.
 
On prend quelques photos, tout en récupérant de la montée, puis on repart, en slalomant entre les bouses dans la prairie. On a à peine commencé à descendre que ma selle se recoince en position basse, et cette fois, elle ne remontera plus, m'obligeant à pédaler installé beaucoup trop bas. Tant qu'on descend, sur une longue piste, où l'on va doubler un troupeau de randonneurs, ce n'est pas gênant, mais juste après, ça remonte et là, ce n'est pas la même histoire. J'ai l'impression d'être sur un vélo de nain (non, je ne parle ni de Bbanpc, ni de Petitdragon ... ils en parlent bien assez entre eux !) et je sens que si la montée dure un peu, je vais vite avoir les cuisses qui vont chauffer. Pas de bol pour moi, ça descend et ça remonte plusieurs fois, je suis obligé de pousser dès que ça monte trop, j'ai hâte d'être sur la descente finale.
 
En chemin, on va débusquer 2 mouflons, enfin, étant à l'arrière, je n'ai pas vu grand chose, à part une tête avec des cornes et un arrière train sautant dans les herbes quand il a pris la fuite, je n'avais même pas vu qu'ils étaient deux.
 
La descente va se faire dans un grand chemin forestier, assez défoncé, avec pas mal de pierrailles et de morceaux de bois, le chemin ayant servi visiblement à débarder, le tout à bonne vitesse. C'est sympa, mais évidemment largement moins intéressant que ce qu'on a fait dans la matinée (voilà ce que c'est d'être un peu fatigués).
 
La descente se fait en plusieurs tronçons, avec, sur la fin, des traversées de petites routes. Sur le tout dernier secteur, assez pentu, quand j'en sors, j'entends un bruit qui tape sur mon vélo. J'entends les mauvaises langues déjà dire "comme d'habitude", oui, mais non, là, y a un truc qui cogne je ne sais pas où. Je m'arrête pour chercher l'origine de ce bruit mais ne trouve rien. Les autres sont loin devant et je les rejoints doucement, avec mon bruit à la noix et ma selle en bas ... enfin, je n'ai pas déraillé, c'est déjà ça. Ce n'est pas ma journée mécanique !
 
Tout le monde cherche sur mon vélo, ce qui peut faire ce bruit et c'est Stéphane qui trouve : un énorme clou planté bizarrement, complètement de travers, presque à l'horizontale, dans un crampon. Comment a-t-il pu rentrer avec cet angle ? C'est un mystère. Stéphane le retire, sans que le pneu se dégonfle (ben, oui, avec ma veine, c'était encore possible de crever à la toute dernière descente). Ouf !
 
On rejoint vite François. Je remballe tout et Stéphane nous repropose une petite descente bonus, la der des der. Comme tous les autres jours, je zappe le bonus, je suis programmé pour un effort donné, après, je déconnecte, donc pas envie de m'y remettre en y étant pas vraiment car c'est dans ces situations qu'on va au tas, puis de toute façon j'ai ma dose de vélo, je suis rasassié et en plus, j'ai mal selle qui est coincée ! Là, on sent le mec vraiment plus motivé :lol:.
 
On va se positionner en bas de la descente, avec François, comme tous les soirs, et là j'en profite pour passer quelques coups de fil, pour une fois que ça capte bien et que j'ai la 4G.
 
Enfin, les voilà, il est temps de rentrer, surtout que ce soir, j'ai décidé de tester le chocolat maison de Virginie, et peut-être le sauna ou le hammam, mais ça c'est moins sûr, ce n'est pas le genre de truc qui m'attire.
 
Je prends vite ma douche, mets mon maillot de bain au cas où, et file rejoindre les autres sur la terrasse, encore sales ... mais avec une bière. Pour moi, ce sera donc le chocolat classique. Miam, c'est bien bon, je me régale, bien plus qu'avec une bière.
 
Ned et Petitdragon prennent chacun une douche mais filent chacun directement au hammam, sans me prévenir. Quand je m'aperçois qu'ils sont déjà partis, j'abandonne l'idée d'y aller, vraiment pas motivé pour aller transpirer.
 
Du coup, avec Bbanpc, on prépare la valise pour ne pas trop traîner le lendemain, puis, fidèles à nos habitudes, on descend au bar prendre l'apéro avant notre dernier repas au gîte (mousse de betterave, originale et bien rafraîchissante, pounti cantalou à base de côtes de blette et de pruneaux, plateau de fromages de la mort, sorte de pudding aux cerise encore très bon, j'adore les desserts !).
 
On va finir avec une nouvelle belote, acharnée :P, puis une bonne nuit avant de partir le lendemain sous des trombes d'eau (ouf, on s'en est pas si mal sorti, finalement).
 
Statistiques
Distance : 31,3 km pour moi, 35 km pour les autres
D+ : 690 m pour moi, 754 m pour les autres
D- :  1574 m pour moi, 1815 m pour les autres
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7 juin 2017 3 07 /06 /juin /2017 12:28

Participants : Bbanpc, Jihem, Ned, Petitdragon et Stéphane notre guide

Session 1

Après une journée de flotte sans interruption, où l'on a pu quand même récupérer tranquillement, c'est avec fébrilité que l'on ouvre les volets ce matin, et c'est avec joie qu'on découvre qu'il fait beau. Ca va être humide, c'est sûr, mais ça va être roulable.

Une petite douche pour se réveiller et on se précipite au petit déjeuner. Je n'en ai pas encore parlé du petit déjeuner, mais là encore, c'est royal, pain frais, muffins maison, confiture maison, yaourts maison, fruits, jus de fruit et pour moi un thé différent tous les matins à choisir dans la vaste carte des thés. En plus, on mange en face des montagnes, parfait pour bien démarrer la journée.

De mon côté, j'ai encore bu du vin la veille et ça ne passe toujours pas bien, mais c'est plus soft que le premier jour.

François arrive, on charge les vélos, les sacs et les bonhommes, et c'est parti pour le col d'Eylac puis le Pas de Peyrol, sous le Puy Mary, on redescend un peu jusqu'au col de Redondet, vers 1 500 m d'altitude, qui va nous servir 2 fois de suite de point de départ aujourd'hui.

Il ne fait pas bien chaud, malgré ma veste de Robocop, avec toutes les protections, sous mon maillot. On laisse François et on va vite se réchauffer avec un petit chemin qui monte bien, sur la droite, Assez vite, il faut renoncer à pédaler, puis à pousser, et on passe donc au portage tandis qu'à droite la pente se dessine de plus en plus, au dessus de la vallée du Mars.

On arrive à un petit col, à plus de 1600 m, avec une belle vue des deux côtés.

Vue arrière sur le sentier que l'on vient d'emprunter (au fond, le Puy Mary) :

 

 

Vue de l'autre côté :

On suit la crête qui descend et remonte juste au-dessus du Roc d'Hozières, la plus grosse falaise du Cantal, avec ses 240 m de haut, que l'on va contourner.

Sur la photo, on ne voit que le sommet et au fond, à droite, on retrouve le Puy Mary et la route du Pas de Peyrol.

En contrebas, on aperçoit deux chamois lancés à pleine vitesse dans la pente abrupte, qui, bientôt rejoignent une falaise, ce qui ne les fait pas freiner pour autant, avant de la dévaler également. Impressionnant cette agilité et cette vitesse dans la pente !

Petite photo de groupe. Non, non, Ned n'est pas un poseur  :P

Le contournement du Roc d'Hozières est épique, le sentier est très étroit et creusé, une sorte d'ornière bien profonde entre les buissons de myrtilles, en dévers, assez pentu et avec des marches, tout ce que j'aime, On se prend sans arrêt les pédales dans les rebords du sentier, c'est vraiment casse-gueule. Stéphane passe tranquillement avec son semi-rigide en titane, tandis qu'on galère un peu derrière. Petitdragon passe un bon bout en force et en glissade, avant d'être bloqué par Bbanpc coincé au milieu du chemin. Je dois avouer que je vais passer une bonne partie de ce secteur à pied.

On va alors contourner le Roc des Ombres, pour aller rejoindre, via une grande prairie, un col juste au-dessus de la descente vers Le Falgoux. Et quelle descente, les amis, une des meilleures du coin, en sous-bois, super ludique, avec une partie haute assez délicate, avec des lacets serrés très pentus et des pièges un peu partout, comme en fera les frais Bbanpc qui se couche juste devant un arbre ... et surtout l'objectif de Stéphane, placé derrière l'arbre. On a l'impression, sur le cliché, qu'il s'est mangé l'arbre.

C'est assez chaud pour moi sur ce début de descente, je ne suis pas très à l'aise, aussi j'apprécie quand la pente se réduit un peu pour entamer la deuxième partie, d'anthologie, toujours en sous-bois, au milieu des arbres couverts de mousse, dont un énorme sapin avec plusieurs troncs, très impressionnant, sur un sentier qui tournicote dans tous les sens, où l'on peut prendre des belles courbes, bien larges, C'est la course poursuite, à bonne vitesse, on se régale. Il y a quand même des obstacles, des pierres comme partout dans le coin, mais également des belles branches qui traînent dans le tapis de feuilles. Ned est d'ailleurs bloqué à un moment par une grosse branche en travers. Il la balance ... avant d'en remettre une autre plus petite entre les 2 murs de pierres entre lesquels on passe, histoire de bloquer les copains derrière. Quel plaisantin ce Ned !

On repart de plus belle pour la fin de cette descente mémorable qui restera une des meilleures si ce n'est la meilleure du séjour pour beaucoup.

On arrive au village du Falgoux où l'on retrouve François au bar (ben, oui, faut bien passer le temps pendant que nous on s'amuse).

Session 2

On décide de se faire une autre descente, avant de manger, sur le versant opposé. On charge les vélos et c'est reparti pour une route très étroite qui finit en cul de sac, à plus de 1000m. François nous lâche et là c'est parti pour un moment de souffrance, avec une piste montante en lacets qui n'en finit pas, avec une pente annoncée en bas à 15%, le tout en plein soleil. Stéphane et Bbanpc prennent vite le large devant, tandis que Petitdragon et moi montons au train, sans forcer, Ned étant, quant à lui quelques lacets en dessous, en train d'accueillir (rappelez vous du trip de l'année dernière et de sa transformation suite au travail de son gourou du tennis, maintenant au lieu de ronchonner dans la difficulté, il accueille la souffrance). Il faut dire qu'il avait déjà faim au pied de la côte et c'est exactement le genre de montée sur piste qu'il n'aime pas, du style de celle du Ventoux. Avec Petitdragon, on se trouve quand même un virage à l'ombre pour retirer nos casques et les accrocher au guidon, on a trop chaud, c'est la cocotte-minute là dessous !

Enfin, on arrive au sommet de notre descente, on quitte la piste pour un single très humide, avec des relances, des passages de ruisseau, des passages dans les bois bien pentus, c'est un peu plein de passages différents, difficiles à mémoriser, notamment au-dessus d'un site boudhiste. Je me souviens de la fin, avec des passages rocailleux assez cotons que je vais passer avec brio, pour une fois; je m'étonne moi même !

On file sur Le Falgoux à nouveau où l'on retrouve à nouveau François qui nous sort les casses-croûtes du coffre (vraiment top, cette organisation, même plus besoin de transporter la bouffe dans le sac) et on va s'installer derrière l'église pour le pique-nique.

On se fait dorer au soleil en mangeant, histoire de sécher un peu les affaires, que ce soit les chaussures/chaussettes car on a les pieds trempés, comme tous les jours, ou les bandeaux pour ceux qui transpirent beaucoup (Petitdragon et moi), ou les maillots pour Bbanpc et moi qui avons une couche supplémentaire avec nos vestes de protection.

Bbanpc se fait un ami en jetant des bouts de saucisson à un chat paresseux, à l'ombre sous une voiture, et qui n'en demandait pas tant !

Un petit café au resto du coin et un diabolo menthe qui me réhydrate bien et c'est déjà le moment de repartir pour la troisième session du jour.

Session 3

On va reprendre une belle route de montagne avec des pourcentages impressionnants pour revenir au Pas de Peyrol puis au col du Redondet, comme le matin, pour cette fois, aller chercher le sentier à gauche.

On va commencer par une demi-heure de portage bien raide, sur une bonne pente à 14% de moyenne, qui calme bien sur la digestion, avant d'arriver à un premier col.

 

 

Mais ce n'est pas fini, on poursuit la montée en contournant un sommet, en direction du Puy de Chavaroche, notre destination.

Au fond, on aperçoit la crête empruntée le matin, ainsi que le Roc d'Hozières. 

On voit le chemin par lequel on est monté depuis le col de Redondet, en contrebas :

Le portage se poursuit sur un sentier de plus en plus raide. On attaque maintenant le Puy Chavaroche, à plus de 1730 m, qui commence à être pris dans les nuages. L'arrivée au sommet, tout en portage, est bien raide, tout en pierraille, et se mérite.

On s'inquiète un peu de la descente, si c'est du même acabit que ce que l'on vient de monter, mais en fait, sur l'autre versant, la pente est beaucoup plus douce et il s'agit plus d'un chemin de crête, ouf !

Cette première partie de descente se fait aisément, ce ne sera pas le cas de la suivante. Depuis un col, il faut emprunter un sentier en balcon très étroit, évidemment plein de grosses pierres et de rochers parsemés un peu partout, mais, même une fois qu'il devient plus roulant, avec de la terre, la difficulté est surtout de ne pas basculer car à gauche, ça plonge sévère, toute chute est rigoureusement interdite, pas moyen de se rattraper. On en passe une bonne partie à pied ou avec un pied contre le versant amont à droite. Pour ma part, j'essaye quelques longueurs, mais le vide et le risque de tomber me tétanise, pas moyen de monter sur le vélo. tant pis, je ferai le bout dangereux à pied, pas envie de me tuer juste pour jouer les héros en vidéo.

Cela se poursuit dans la difficulté pour moi, avec une succession de lacets très serrés et très pentus, et toujours ce sentier étroit, même si le gaz se réduit fortement. Je n'assure pas une cacahuètes non plus sur ce passage. 

Heureusement, la suite, même si elle est toujours bien raide et de plus en plus chargée de pierres et de marches, est plus dans mes cordes et je fais un peu moins mon boulet. Au contraire, je me surprends à passer des trucs à peine imaginables pour moi. Vraiment, Patrice, je ne peux que te remercier de m'avoir fait cracher quelques milliers d'euros pour ce Rocky qui est une vraie tuerie et m'aide énormément dans ces passages scabreux. A chaque fois que je pense que ça ne va pas passer, le vélo passe, en fait la seule limite, c'est moi, mais plus je m'aperçois que le vélo peut encaisser des trucs pas possibles, plus je prends confiance et ose me lancer.

Par contre, je galère comme un fou avec ma transpiration, je sue comme un malade, le bandeau sur le front n'a plus aucun effet et ça coule de plus en plus sur les lunettes, je ne vois plus rien, et pire, cela coule dans les yeux, et là, avec la sueur qui brûle les yeux, impossible de rouler, je suis obliger de m'arrêter plusieurs fois, je ne vois même plus les marches, ça devient dangereux.

Pendant ce temps, quand ils ne m'attendent pas, les autres s'amusent comme des fous, mais subissent également les pièges, avec quelques figures et rattrapages in extremis ... jusqu'au moment où Bbanpc finit par s'en prendre une. Encore rien de grave, il a toutes ses protections, mais le short a morflé, il s'est pris dans la selle et est complètement déchiré. Pas grave, dessous, il a son sous-short de protection, il enlève donc le short et le maillot pour rester en combinaison de Bioman, noire et orange, entièrement rembourrée de partout. Quel style quand on va rejoindre et traverser Mandailles, où c'est la fête au village ! Non, non, ce n'est pas une attraction, c'est juste Bbanpc avec un look d'enfer ... mais assorti au vélo (très important ça, d'être assorti au vélo 8) ) !

Nous retrouvons François dans le village pour cette dernière descente, enfin pour moi, car Stéphane propose à nouveau une descente bonus. Comme tous les soirs, je vais zapper la descente bonus, je suis satisfait de ma journée, j'ai assez fait de vélo comme cela, pas le moment d'aller risquer la gamelle.

Session 4

Je n'y étais pas donc difficile de raconter (à compléter quand j'aurais vu la vidéo ... si les loustics ont bien filmé)

Statistiques

Distance : 24 km pour moi, 31 km pour les autres

D+ : 690 m pour moi, 790 m pour les autres

D- :  2030 m pour moi, 2300 m pour les autres

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6 juin 2017 2 06 /06 /juin /2017 23:11
Participants : personne
 
Ce matin, en ouvrant les volets (oui, on les a trouvés ... enfin, surtout grâce à Virginie ou Stéphane qui nous l'ont indiqué :lol: ), ça sent le plan foireux. Il pleut fort, les montagnes sont encapuchonnées d'épais nuages. Pour moi, si c'est comme dans les Alpes que je connais bien, ça sent la journée pluie.
 
Evidemment, mes collègues hordeux sont optimistes, comme l'année dernière pour le dernier jour du trip, où l'on avait pris une sauce glacée dont on se souvient encore. Exactement le même genre de temps. Ils espèrent une éclaircie ou que c'est meilleur un peu plus loin.
 
Stéphane nous explique alors la théorie du rocher dans le ruisseau, avec de l'eau au dessus et un creux derrière, et nous parle d'un coin, près du lac du Pêcher, qui seraient cette sorte de creux du Cantal, où, potentiellement, il pourrait donc moins pleuvoir, voire peut-être même ne pas pleuvoir du tout.
 
Il vérifie quand même la météo et c'est à ce moment là, qu'il va prononcer la phrase qui restera culte maintenant au sein de la horde, en nous annonçant qu'entre 14h et 16h, ce sera seaux d'eau ! Evidemment, certains hordeux ayant l'esprit mal placé, qui entendent cette phrase de manière phonétique, la comprenne un peu différemment et indique à Stéphane, qu'il fait ce qu'il veut, mais que ce sera sans eux ! Stéphane ne comprend pas :suspect: , mais Virginie se marre, toute contente d'avoir trouver la bêtise avant Stéphane, qui enfin réalise ce qu'un hordeux moyen a pu comprendre de sa phrase. Gros fou rire pour tous  :ptdr: (oui, je sais, il nous en faut peu, mais bon, un jour de pluie, il ne faut pas trop nous en demander ...) !
 
Les autres sont partants pour aller voir sur place si la théorie du rocher dans le ruisseau est avérée, alors que j'hésite, je n'y crois pas trop, mais bon, au dernier moment, ne voulant pas avoir de regret, je décide de les accompagner.
 
On charge les vélos sur la remorque et c'est parti. Pas de bol, plus on se rapproche du coin potentiellement roulable, plus il pleut. Sur place, certains croient voir un peu d'accalmie dans les trombes d'eau qui nous tombent dessus, peine perdue, ça mouille vraiment et les chemins pouvant servir de point de départ sont tous de vrais bourbier. C'est donc sans regret qu'on jette l'éponge et qu'on rentre à Alta Terra. Au moins, on aura essayé !
 
La journée va donc être calme, certains vont faire un tour au sauna et au hammam du gîte, d'autres lisent, alors que de mon côté, je prépare un peu le CR de la veille sur mon téléphone (vraiment pas pratique).
 
Après l'apéro quotidien, on va apprécier une nouvelle fois le repas de Virginie.
 
Mais ce soir, nous ne sommes plus seuls au gîte, certains vont devoir se tenir un peu, car tout le monde mange à la même table  Razz . En plus d'un couple de randonneurs sympathiques qui reviennent à Alta Terra pour la cinquième fois (si ça, c'est pas un signe que c'est une bonne adresse ...), il y a un couple d'allemands cyclistes de route. Je me dis chouette, je vais pouvoir essayer de parler un peu, sauf que n'ayant pas pratiqué depuis 30 ans, c'est la loose, impossible d'aligner une phrase complète en allemand. Heureusement que Virginie, qui est plus douée pour les langues que moi, est là pour parler avec nos amis allemands, lesquels vont avoir un peu de mal à suivre notre conversation débridée de hordeux, Virginie choisit avec précaution ce qui doit être traduit ou non, commençant à nous connaître un peu maintenant.
 
Le grand moment reste la découverte par Ned du plat d'avoine qui va le désorienter, l'avoine étant, pour lui, réservé aux chevaux. Oui ... mais non ! Il faut préciser que Virginie est végétarienne et elle nous fait découvrir une autre façon de manger, avec des produits régionaux sélectionnés avec soin. Malgré cela, on va en entendre parler de cet avoine, ça sera un sujet qui va tenir jusqu'à la fin du séjour :P .
 
De mon côté, après un plateau de fromage toujours aussi terrible, je suis sous le charme du dessert, une crème à base de chocolat blond qui fond dans la bouche, trop bon !
 
On n'aura peut-être pas roulé aujourd'hui, mais on aura bien bu et bien mangé, de quoi prendre des forces pour le lendemain où la météo s'annonce plutôt favorable.
 
Après une dernière discussion avec nos amis randonneurs, on va donc se coucher assez tôt, en espérant une bonne journée de vélo pour le lendemain.
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6 juin 2017 2 06 /06 /juin /2017 21:42
Participants : Bbanpc, Jihem, Ned, Petitdragon et Stéphane notre guide
 
Après le repas arrosé de la veille, j'ai un peu les tripes en folie en fin de nuit et mon ventre commence à me titiller quand le jour se lève vers 6h, le soleil (oui, j'ai bien écrit le soleil, c'est complètement inespéré) nous éblouissant à travers les rideaux ... car nous n'avions pas vu qu'il y avait des volets Rolling Eyes . On traîne au lit jusque vers 7h et là ce sont les cloches du village bientôt suivies des meuglements d'un beau troupeau de Salers qui passe juste sous les fenêtres qui nous sortent du lit. 



On se prépare et déjà j'ai le ventre qui fait des huits. On se met d'accord pour mettre le maillot de la Horde dès ce premier jour, car il fait beau, ce sera plus sympa pour les photos. Evidemment, Petitdragon se distingue en mettant l'ancien maillot, il n'est donc pas raccord avec nous, ce qui a le don de nous énerver. Il va nous narguer tout le petit déjeuner, avant, enfin, de mettre le bon maillot, grâce à Bbanpc qui le lui demande gentiment
Laughing .

Pendant ce temps, je crois que je vais finir par saturer la mini station d'épuration écolo de notre gîte, à force de me vider
Embarassed .

Heureusement, ça se calme quand François, notre chauffeur, arrive avec la remorque, car oui, c'est la bonne nouvelle, avec la formule enduro et le gîte en fixe, on va pouvoir faire du sur mesure au niveau des étapes. Ce n'est pas du tout le programme annoncé par Vélorizons dans le descriptif, mais c'est encore mieux, on est complètement autonome et Stéphane, notre guide, peut adapter au fil de l'eau le parcours selon la météo et la forme des uns et des autres, vraiment top !

 
Session 1

Ce matin, la voiture nous conduit au Prat de Bouc, à presque 1400 m d'altitude, au pied du Plomb du Cantal qui culmine à plus de 1850 m.

Malgré des nuages très menaçants, il fait bien chaud quand on attaque l'ascension sur une grande piste très pierreuse où il faut se donner pour avancer. Ça monte à 8,5% en moyenne. Il fait de plus en plus chaud au fur et à mesure qu'on s'élève et qu'on s'éloigne des nuages. Le temps est bien lourd, comme nos jambes qu'il faut traîner jusqu'en haut.
 
Vue sur le Prat de Bouc, en contrebas, alors qu'on a déjà bien entamé la montée :
 


La piste pleine de pierres et en haut le Plomb du Cantal, sous le nuage :
 


Petitdragon en plein effort, sous le cagnard :
 


On traverse un troupeau de vaches qui nous surveillent du coin de l'oeil et réciproquement. Plus loin on salue des agriculteurs en train de planter des piquets pour préparer les alpages, juste avant d'arriver enfin au sommet. 

De là, on découvre une superbe vue sur le massif, avec au centre du très ancien volcan, le Puy Griou, et autour toutes les montagnes qui formaient le bord du cratère. On prend quelques photos, tandis que Stéphane nous explique l'histoire de ce volcan et nous indique les principaux sommets.

Vue panoramique depuis le Plomb du Cantal :
 
Vue sur le Puy Griou, plein cadre et le Puy Mary, derrière à droite :


 
L'ambiance est alpine, il y a même encore quelques petits névés sur les versants nord. 

Au moment de repartir pour attaquer la descente, Ned trouve une caméra au sol, une Drift, du genre de celle qu'avait Bbanpc sur son casque, juste avant la pause. Ah ah, le retour de notre ami poisson rouge ! Il va falloir veiller à ses affaires, comme d'habitude, car sinon, il va en semer partout !

On va alors prendre un magnifique sentier en balcon, assez technique, avec beaucoup de pierres et du gaz sur la droite, vaut mieux pas tomber. Pas de bol, c'est ce que fait Ned dès le début, avec un bel OTB, après avoir bloqué la roue avant contre une pierre. Rien de grave, mais le coude est en sang, bien égratigné. Ça commence fort !

Ça ne descend pas très fort, mais il faut être très attentif et bien souvent porter le vélo pour passer certains passages rocheux. Quand on s'arrête, on peut profiter d'une belle vue sur les montagnes, on se croirait dans les Alpes.
 
Vue en arrière sur le sentier en balcon que l'on vient d'emprunter depuis la gauche du Plomb du Cantal (à gauche, au fond de l'image) :


 
Stéphane s'arrête à un moment pour nous voir évoluer sur ce terrain. Il valide mon pilotage prudent, lui ayant indiqué la veille, que j'étais le moins à l'aise de la bande en descente. Le tout est de ne pas dépasser ses limites et d'arriver entier au bout.

On arrive au bout du sentier pour rejoindre une crête, au col de Chèvre, d'où l'on découvre de nouveaux paysages. C'est vraiment très joli et nous voilà conforté dans notre choix de destination, on sent que ça va bien nous plaire.
 


On mange quelques fruits secs et on repart sur la crête. C'est un autre type de terrain, plus herbeux, mais avec toujours de nombreuses pierres, ici et là, plus ou moins cachées sous les herbes, et quelques trous de terre assez piégeux. Il faut bien choisir sa trajectoire.

Après un passage très caillouteux où ça tabasse bien, Petitdragon qui a bien bourriné signale une crevaison à l'arrière, là où il est en chambre, suite à son problème de jante abîmée. On pense qu'il a du pincer.
 


Stéphane l'aide à réparer pour aller plus vite, heureusement qu'il ne m'a pas encore vu à l'oeuvre, parce que Petitdragon est nettement plus efficace que moi, enfin, en même temps, tout le monde est plus efficace que moi !
 


On va alors enchaîner sur un secteur où la crête se transforme en plateau, avec un terrain globalement moins accidenté où l'on peut lâcher les chevaux, mais en restant vigilant car il y a toujours des pierres et des trous qui se transforment en petites marches. On enchaîne de belles courbes, à bonne vitesse, avec des petits sauts ça et là. C'est vraiment top, on a tous la banane quand on arrive au Buron de Tuillères. 

On va alors changer de terrain une nouvelle fois, avec un single plus pentu dans les grandes herbes et avec des lacets. Bien sympa aussi. Je commence par dérailler deux fois de suite, ce ne sera que le début d'une longue série pendant les 4 jours, avant enfin de pouvoir entamer vraiment la descente.

Cette longue descente d'une quinzaine de kilomètres, se poursuit avec plusieurs passages différents. A un moment le chemin emprunte même un ruisseau, évidemment plein de pierres, y compris sur les berges, complètement impraticables. Certains choisissent de rouler carrément dans le ruisseau, d'autres, comme moi essayent de porter difficilement le vélo de pierre en pierre et évidemment, ce qui devait arriver arrive, je glisse sur une pierre bien détrempée et finis le pied dans le ruisseau. Sympa, je vais avoir le pied trempé toute la sortie ...
 
Juste un peu plus loin, on pense à Raph, avec le passage d'une passerelle artisanale bien précaire, à la traversée hasardeuse.

On va ensuite faire quelques bonnes remontées en plein soleil et des traversées de jolis petits villages, puis un passage descendant très pentu dans les feuilles, avec des épingles à cheveux où je fais chauffer les freins, avant une fin très rapide sur piste avec des lacets assez piégeux, plein de gravillons, où je lève un peu le pied, mon frein avant commençant à être vraiment bruyant. 

En bas, on retrouve François et surtout la remorque, pour remonter en voiture jusqu'au Col du Pertus où nous allons pique-niquer. La salade composée, les saucissons, le fromage et les fruits nous redonnent un peu de peps pour l'après-midi, tandis que nous avons encore les yeux remplis des belles images de cette matinée de VTT vraiment top, très variée, avec des paysages magnifiques et une descente géniale qui nous a vite fait oublier les 450m de D+ de la piste pleine de pierres, en plein soleil.
 
Session 2
 
Les nuages commencent à arriver, il fait moins chaud, il est temps de repartir pour une deuxième session, depuis le col du Pertus.
 
On va commencer par une petite boucle assez technique, avec des racines et des passages très humides, au-dessus du col de Pertus, avec aussi quelques grimpettes et quelques petites descentes, avant de revenir au col du Pertus.
 
Petite pause pendant la boucle, avec vue sur le Puy Griou :
 
 
 
 
Après le col, on remonte au-dessus du point de pique-nique, c'est assez raide. Ned s'arrache sur un raidar et impressionne tout le monde en le passant. Par contre, il a tout donné sur celui là et il est un peu cuit sur la suite, d'autant qu'il y a encore pas mal de poussage de vélo pour arriver à un carrefour, vers 1450m, où nous allons aborder la descente vers Thiézac.
 
De mon côté, je n'ai pas pris assez de batteries pour la caméra, car certaines qui devaient être chargées ne le sont pas, soit un problème de batterie, soit de chargeur, toujours est-il que je n'aurais pas d'images de mon côté. 
 
La descente se fait en sous-bois, avec un sentier en balcon assez rapide, dans un épais tapis de feuilles, en dévers, et toujours avec des rochers ou des pierres un peu partout, ainsi que des coins complètement détrempés, voire même des petits ruisseaux par moment, il convient donc d'être encore bien vigilant.
 
A un moment, c'est hyper humide et complètement mou, impossible de passer sur le vélo, surtout avec les rochers, et là les pieds disparaissent complètement dans la fange, et hop, encore une fois les pieds mouillés ! Il faut dire qu'il a bien plu la veille.
 
Après un passage avec quelques marches piégeuses dans les herbes, on quitte alors la forêt pour emprunter un chemin plus large dans les champs où l'on peut prendre un peu plus de vitesse et dérouler de belles courbes.
 
Plus on descend, plus la vitesse augmente et sur le dernier secteur, on est tous bien groupés et on enchaîne les lacets à bonne vitesse, avec relance derrière. En bas, Les autres qui se sont bien donnés, sont même tout surpris de me voir avec eux, mais c'est vrai que sur cette partie j'étais bien, malgré les caillasses dans les virages. Un bon moment.
 
On retrouve François à Thiézac, au fond de la vallée. Stéphane propose alors une dernière petite remontée pour une petite descente dans le chaos de Casteltine. Pour ma part, j'en ai assez pour aujourd'hui, donc je vais accompagner François pour aller boire un petit coup au bar du coin, tandis que les autres, une fois qu'on les aura lâché avec la remorque, vont se faire une petite montée de 100 m avant une descente assez technique de 3 km, surtout le passage qui ressemble à un tunnel dans une roche, avec de la pente, des marches et des lacets serrés.
 
En regardant les images de Petitdragon, je vois que Bbanpc s'est vautré et ne l'a pas dit, on le voit lui et son vélo étalés au milieu du chemin. On m'aurait fait des cachoteries ?
 
Statistiques
Distance : 26,5 km pour moi et 30 km pour les autres
D+ : 985m pour moi, un peu plus de 1000m pour les autres
D- : 1972m pour moi, un peu plus de 2200m pour les autres
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6 juin 2017 2 06 /06 /juin /2017 17:05
1er juin 2017
 
Participants : Bbanpc, Jihem, Ned, Petitdragon
 
Après 4 circuits itinérants successivement en Auvergne, au Ventoux et ses environs, dans les Vosges, puis autour du lac du Bourget, cette année on a décidé de changer un peu avec une formule enduro, toujours par l'intermédiaire de Vélorizons, notre partenaire habituel.
 
L'intérêt principal de cette formule est de réduire sensiblement les montées sur le vélo, autour de 800m de D+ par jour au lieu de 1500 à 2000m sur le dernier trip qui nous avait fait un peu trop tirer la langue, et au contraire d'augmenter les descentes, tout en étant plus frais pour les aborder et donc plus lucides, permettant de mieux en profiter.
 
Pour ma part, je ne me sentais plus de refaire un circuit aussi dur cette année, aussi quand j'ai vu cette formule enduro et que je l'ai soumise aux autres, le choix a été rapide, sauf pour Raph, pas très chaud pour faire plus de descentes.
 
Restait alors le choix de la destination et à la vue des images du site de Vélorizons, le Cantal s'est vite imposé à nous. Seulement deux pages sur le forum pour choisir la destination, c'est tout dire.
 
Comme tous nos périples, l'aventure commence toujours la veille et cette année n'a pas dérogé à la règle et c'est Petitdragon qui en a fait les frais lors de la récupération du véhicule. L'utilitaire prévu n'étant pas rentré à St Maur, il a du aller à Nogent pour en récupérer un autre, soit disant plus grand, puis retourner à St Maur pour faire enlever la banquette arrière, avant de repasser chez lui charger ses affaires. 
 
Autant dire que Ned a eu le temps d'arriver de Tours et Bbanpc de s'inquiéter à Vincennes. 
 
Finalement, on a eu droit à un Tepee, bien plus petit que le véhicule de l'année précédente. On a quand même réussi à limiter le démontage des vélos, mais heureusement que nous ne sommes que quatre cette année, à cinq ça ne tenait pas.
 
 
Le temps de tout charger et de sortir des bouchons parisiens, il était déjà bien tard.
 
On a enchaîné ensuite une succession de zones en travaux, avant et après la pause dans un routier où j'ai pleuré devant le menu, n'aimant ni le foie ni les rognons (j'ai quand même mangé un peu de foie), pour enfin arriver vers Clermont-Ferrand... En même temps qu'un bel orage sur l'Auvergne. Pas de quoi lever nos inquiétudes de ces derniers jours concernant la météo hasardeuse prévue pour notre séjour dans le Cantal. 
 
Au fond, le Puy de Dôme
 
Heureusement, après Clermont-Ferrand, ça c'est arrangé. Après quelques kilomètres de petites routes, nous avons enfin gagné notre gîte, Alta Terra, au milieu des montagnes, avec une superbe vue.
 
 
Accueil très sympa de Virginie et Stéphane, notre guide. Après un bon repas à base de spécialités locales comme la fameuse truffade et un plateau de fromage avec les cinq AOC du Cantal, il est temps d'aller se coucher pour être en forme pour le lendemain.
 
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