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21 juin 2018 4 21 /06 /juin /2018 10:33

Comme chaque année, après les vidéos détaillées de chaque journée ou session, voici la vidéo qui résume l'ensemble.

Un grand merci encore à Florian et Camille de Vélorizons pour le guidage, la logistique, les conseils, les bons moments passés ensemble, à Christophe et Florence pour leur accueil chaleureux, les bons repas du soir bien appréciés et les échanges sympathiques tout au long de notre séjour au gîte la Fruitière à Villargaudin.

Merci à tous aussi pour l'assistance technique sur mon vélo, il y avait de quoi faire entre le changement de freins la veille du départ et la déchirure de mon pneu.

Voilà, le trip, c'est fini pour cette année.

A bientôt, pour de nouvelles aventures !

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19 juin 2018 2 19 /06 /juin /2018 09:02

Ce matin, entre les 6 du groupe VTT et les 7 du groupe motards ça se bouscule pas mal entre les deux douches et les deux WC, faut bien calculer son coup.

Dehors, comme prévu, il pleut et pas qu'un peu. On fait tous grise mine surtout les motards qui ont leur plus grosse journée aujourd'hui avec de nombreux cols alpins (Izoard, Lautaret, Madeleine, Galibier ...), c'est pas cool pour eux ... mais pour nous non plus. Pour ma part, je ne le sens pas du tout vu la pluie et la tête des nuages bien accrochés aux montagnes. Les autres me traitent de pessimiste comme d'hab' et espèrent des éclaircies. Hum, oui, on peut aussi croire au Père Noël !

Au petit déj, Christophe nous demande si on aime la mousse au chocolat, je lance un grand oui enthousiaste. C'est vendu ! Par contre, pour la viande, il nous annonce une surprise pour le soir et laisse traîner le suspens en nous indiquant que ce sera à nous de deviner.

Il est maintenant l'heure de se préparer, je ne suis pas du tout motivé par l'idée d'aller prendre la sauce dehors, mais les autres ont l'air décidé, pas d'annulation en perspective. Bon, je me prépare à reculons et suis le mouvement, mais s'il pleut vraiment, je ne roulerai sûrement pas, ou alors partiellement. C'est dommage car avec la météo, à cause de la neige, on ratait déjà un des autres grands classiques du Queyras avec la descente depuis le col Vieux au-dessus du Col Agnel, fermé, mais là, le pauvre Florian essaye de trouver des descentes praticables dans ces conditions.

On va commencer par une montée à l'Izoard, à la Casse Déserte plus précisément, pour faire une première descente, après la montée du premier jour. Il pleut des cordes, je m'abstiens donc et redescend avec Camille dans la camionnette. En bas du col, on croise les marseillais à moto, bien équipés pour la pluie, qui nous reconnaissent et nous font coucou en passant.

En bas, je laisse Camille finir son livre tranquillement tandis que les autres font une descente inédite. Je préviens tout de suite, il y a des images de cette journée, mais j'ai décidé de ne pas faire de film car avec la pluie et les gouttes sur la caméra, c'est franchement pas terrible à regarder. De ce que j'en ai vu, le départ est sympa avec des virolos autour des myrtilliers, puis c'est plus pentu dans les bois, avec des épingles ... et Petitdragon qui bloque la roue avant contre une pierre ... et saute par dessus le guidon.

Ils nous retrouvent assez vite en bas. Camille et Florian ont prévu le coup et mis des bâches sur les sièges, ils ont bien fait car ceux qui ont roulé sont déjà bien sales.

Florian nous propose alors d'aller tenter un autre massif, à Risoul, en espérant un temps meilleur. On met Bbanpc devant, le nez à la fenêtre car il a du mal avec ces routes tortueuses. Si on y ajoute Ned qui ouvre sa fenêtre aussi parce qu'il vapote en voiture ... enfin, de toute façon, il vapote partout ... et c'est un bon courant d'air humide dans la voiture. Un coup à prendre froid !

On se tape une première fois la montée de Risoul pour aller à Risoul 1850, dans les nuages.

On se trouve un parking avec un toit, abrité de la pluie, pour décharger les vélos, mais pas du vent et les autres qui sont mouillés sont frigorifiés. Pour ma part, je ne suis toujours pas motivé, quand, au moment où ils s'apprêtent à partir, il s'arrête de pleuvoir et une mini éclaircie fait même son apparition. Personne n'y croyait, me connaissant, même moi qui me connait encore mieux, mais finalement, je décide de tenter ma chance, c'est trop bête d'être là et de rester dans la camionnette alors qu'il ne pleut plus. Il faut dire qu'avec les lunettes de vélo de vue (verres extérieurs + mini monture de vue clipsée à l'intérieur), la pluie, c'est très gênant et vaut quand même mieux savoir où l'on met les roues.

C'est parti pour une descente humide, tout est gras évidemment puisqu'il vient juste de s'arrêter de pleuvoir, on en prend plein la tronche et partout d'ailleurs, on est vite repeint. Tout n'est pas excellent, mais il y a de bons passages, ça mériterait d'être revu par temps sec. Le point positif c'est que le Magic Mary devant à un grip du tonnerre, franchement, pas un seul décrochage, et les Guide RSC freinent vraiment bien. Je suis surpris finalement de ne pas partir dans tous les sens de façon non maîtrisée.

Camille nous retrouve en bas et c'est parti pour la deuxième montée, avec tous ces virages qui ont un nom de coureur cycliste (à la fin, on va presque les connaître par coeur).

En haut, je m'aperçois que j'ai oublié d'arrêter Strava sur mon téléphone, oups, du coup, je vais me retrouver avec le kom de la montée de Risoul à 46 km/h de moyenne (oui, c'est plus facile en voiture qu'à vélo), je vais me faire lyncher par les routards du coin. Faudra que je pense à virer mes temps à la fin de la journée.

On décide de manger en haut, à la station de ski, complètement déserte à cette saison, une vraie ville fantôme. On trouve un petit kiosque pour s'installer. Il ne fait pas bien chaud, heureusement, quelques rayons de soleil percent furtivement. On se restaure donc, on profite des toilettes à côté et juste au moment de partir pour monter au sommet de la station pour une nouvelle descente, il se met à tomber des cordes. En même temps, on est déjà trempé, mais là, ça va être la totale. Point positif : ma nouvelle veste Vaudé qui va bien me protéger, en haut, de l'humidité, alors que le short, lui, est complètement trempé (Florian a mis un pantalon de pluie, j'aurais du prendre le mien, j'avais hésité à le mettre dans la valise, déjà bien pleine), tout comme les chaussures (heureusement qu'on a les chaussettes étanches pour les pieds).

Après une bonne petite grimpette, on attaque une descente sympa, comme l'autre, complètement en sous-bois, sans vue ... et toujours très humide. Cette fois, avec la pluie et la buée quand on s'arrête, je ne vois définitivement plus rien et je suis bien content d'arriver en bas, sans gamelle.

Florian propose de refaire cette descente, pour ma part, ça suffit, dans ces conditions, j'ai du mal à trouver du plaisir et je n'ai pas envie de me blesser sur ma dernière descente du trip. Pour une fois, j'ai pensé à prendre des vêtement secs avec moi (expérience du trip à Chambéry), j'enfile donc un maillot technique et par dessus l'ancien maillot de la Horde. Y a que le bas qui est trempé ...

On remonte une nouvelle fois à Risoul 1850 et cette fois je descend en camionnette, tandis que les autres vont faire une descente qui finit encore plus bas que la précédente, toujours aussi humide.

Cette fois, c'est fini, on rentre au gîte pour la mousse au chocolat ... enfin, pas que, et surtout pour prendre une bonne douche et se changer. J'y vais tout de suite, je nettoierais le vélo plus tard. Ah ça fait du bien, c'est plus agréable que la pluie.

Grosse séance nettoyage des vélos, mais aussi des chaussures et des habits que l'on passe au jet tellement c'est crade. Je vous raconte pas l'odeur ensuite dans le dortoir avec toutes nos affaires trempées ...

Camille et Florian ont fait leurs bagages et nous quittent, ils ont encore 3h de route et Florian réattaque dès le lendemain (dur dur le métier de guide). On se laisse nos coordonnées pour échanger photos et vidéos et éventuellement s'organiser un prochain trip (ils nous ont bien vendu la Ligurie, en Italie).

Il ne reste plus que nous 4 au gîte ce soir. On prend un petit apéritif sympa dans la véranda avec Christophe et Florence. Du coup, ils nous proposent de manger là ce soir, cool. On essaye de les piéger pour savoir quelle sera la viande mystère, on pense à du gibier (quand même pas du chamois ?), du lama ... mais pas moyen de savoir. Finalement, le plat arrive, c'est bien une viande en sauce, mijotée, type bourguignon, mais c'est une viande blanche. On ne trouve pas, à part que c'est peut-être du porc, gagné, de la joue de porc. Pas mauvais du tout, au contraire. Pour ma part, j'attends plus la mousse au chocolat, bien entendu, elle est bonne aussi, avec pas mal d'orange. Par contre, pas de rab pour les desserts, c'est pas comme pour les descentes ... Ce soir, comme promis, j'ai pris du vin et surtout je goûte le fameux génépi que j'ai refusé toute la semaine. Hum, c'est pas trop mon truc, comme prévu.

On va finir notre dernière soirée toujours dans la véranda, avec un poker épique, où je ne vais jouer que 3 coups et faire deux Bernard, euh, deux tapis et tout perdre ! 

Statistiques

Un peu compliqué, avec plusieurs petites descentes, sachant que j'en ai raté 2 et que mes données de GPS sont inexploitables, je l'ai laissé tourner tout le temps ...

Casse Déserte : pas fait, je n'ai pas les chiffres 

Risoul 1

Distance : 7 km

Altitude mini : 1 092 m

Altitude maxi : 1 865 m

D+ : 52 m

D- : 773 m

Moyenne : 14,9 km/h

Vitesse maxi : 42,5 km/h

 

Risoul 2 :

Distance : 7,5 km

Altitude mini : 1 264 m

Altitude maxi : 2 044 m

D+ : 190 m

D- : 780 m

Moyenne : 10,8 km/h

Vitesse maxi : 35,6 km/h

 

Risoul 3 : pas fait, je n'ai pas les chiffres 

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18 juin 2018 1 18 /06 /juin /2018 22:24

Après la belle et bonne sortie au col de Furfande, comme il restait encore un peu de temps dans l'après-midi, Florian nous a proposé un peu de rab, sans D+, que du D- mais technique dans la caillasse, depuis le col de l'Izoard.

Tout le monde a dit oui, sauf moi. Ben, oui, moi le rab, j'aime bien pour les desserts, mais là, pour le vélo, je ne suis jamais très fan car en fin de journée, j'ai déjà ma dose de vélo et dans ma tête, j'ai déjà débranché, alors partir sur un truc technique quand tu n'y es plus et que tu es déjà fatigué, c'est un coup à se vautrer.

Comme on ne repasse pas par le gîte (dommage, j'aurais bien été prendre ma douche et boire un coup), je vais remonter avec eux jusqu'au col de l'Izoard. En même temps, ce n'est pas plus mal, puisque nous n'étions pas encore allé au sommet.

Cette fois, c'est dégagé, il fait beau.

Col de l'Izoard côté Briançon - Photo prise par Florian
Col de l'Izoard

On décharge tous les vélos sauf le mien qui reste sur la remorque, ça fait bizarre.

Quel est le blaireau qui a oublié son vélo ? - Photo prise par Florian

Avec Camille, on va redescendre à Arvieux. En chemin, j'essaye de voir où les autres vont descendre, je vois juste un sentier au début, puis la neige, puis plus rien. Ils me raconteront ...

A la descente, je prends des photos de la Casse Déserte, c'est beau. Rien que pour ce paysage, cela valait la peine de monter.

La Casse Déserte
La Casse Déserte

On se gare sur le parking en bas. Camille me donne les clés de la camionnette car elle part faire sa fameuse randonnée qu'elle n'a pas pu faire le matin, elle va rentrer à pied au gîte.

Je descends mon vélo de la remorque et je remonte dans le village, à vélo (je pourrai dire que j'ai un peu roulé sur la route du col de l'Izoard), à la recherche d'un bar car j'ai hyper soif. Nada, tout est fermé, un dimanche après-midi, alors qu'il fait beau. Je ne suis pas le seul cycliste à me désespérer de ne rien trouver à boire. Tant pis, je retourne au parking et passe un appel à la famille pour patienter.

Je ne vais pas patienter longtemps car les autres arrivent assez rapidement, content de leur descente mais me confirmant que je n'aurais pas forcément été à l'aise et que ce n'était pas une mauvaise idée de m'être abstenu.

Heureusement qu'il y a la vidéo pour me permettre de voir ce que j'ai raté.

On aurait peut-être du prendre les skis ...
Y avait pas mal de neige au fond du vallon - Photo prise par Florian
Alors là, cette photo de Ned dans ce cadre magnifique me fait regretter d'avoir oublié de descendre de la camionnette - Photo prise par Florian

Puisque je n'ai pas fait cette descente, et que personne n'a pu raconter comment elle s'est déroulée, le mieux est de vous laisser regarder la vidéo, elle parle d'elle-même :

Après les marseillais en stage de survie, ce soir, au gîte, on a droit aux marseillais font de la moto. Cette fois, c'est une bande de 6 vieux de la vieille plus un jeune (le fil d'un des motards) qui sont annoncés par Christophe, le responsable de la Fruitière. Alors qu'on est en plein atelier réparation du pneu de Bbanpc, débarquent effectivement les 7 motards, un peu fatigués semble-t-il.

Ils ne vont pas améliorer leur état de santé en sortant le whisky des sacoches de la moto et une bouteille de rosé qui va droit dans la fontaine. Christophe leur dit que nous venons de la région parisienne et ça commence à chambrer sur le PSG. Les autres les calment vite en disant qu'ils n'en ont rien à braire du foot et qu'il n'y a aucun vrai parisien, alors pas la peine de s'exciter. Je suis le seul footeux, mais je ne suis pas sectaire, je regarde aussi bien le PSG que l'OM et de toute façon, moi, je supporte Dijon, ma ville d'origine, donc il n'y a pas de débat.

On se retrouve à table devant les lasagnes demandées par Camille à Christophe, avec tout mon soutient, car elles ont bonne réputation d'après les critiques du gîte. Effectivement, on n'est pas déçu (mais on ne l'a jamais été durant ce séjour, Christophe se débrouillant bien en cuisine avec des produits du terroir), et par gourmandise, je vais même en prendre 3 fois. Hum, va falloir les traîner demain sur les singles. Côté marseillais, avec l'alcool, ça parle fort, mais Ned et Bbanpc nos deux pipelettes (ah zut, j'ai dit qui c'était :P  (voir un CR précédent)) ne sont pas en reste.

On se retrouve assez nombreux ensuite dans la véranda, à scruter la météo, pas favorable du tout pour le lendemain, ce qui inquiète les motards qui ont du mal à se connecter à Internet sur leur ordi portable (effet de l'alcool). Bon, avec Bbanpc on les aide un peu, notamment à se mettre en mode partage de connexion depuis leur téléphone pour profiter de la 4G, et l'ambiance est de suite plus sympa.

On va en héberger 4 dans notre dortoir, dans les hauteurs, qu'ils vont d'ailleurs avoir un peu de mal à regagner. Cela aura ronflé un peu, Ned toujours, mais pas que, mais rien de dramatique. 

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17 juin 2018 7 17 /06 /juin /2018 09:36

Aujourd'hui, nous allons sur un lieu mythique du Queyras, le col de Furfande, mais Florian nous a prévenu, pour y aller, ça va être une mission comme il dit ... moi, j'appelle cela une bavante, mais ça revient au même, ça va pas être facile d'y aller car on monte par le côté nord et c'est encore bien enneigé, il va y avoir obligatoirement du portage et dans la neige.

On va d'abord commencer par un chemin forestier encore bien épique, qui n'en finit pas de monter, mais ça nous arrange bien car il nous amène à 2000 m d'altitude et s'il avait fallu tout monter sur le vélo, on "aurait mouru" avant même d'atteindre le point de départ. 

Au point de départ, il y a un vent glacé et des nuages, on se pèle pas mal, mais il ne pleut pas, c'est déjà cela. Camille qui comptait faire une petite rando à pied dans le coin préfère s'abstenir et la faire plus tard quand il fera meilleur.

On l'abandonne donc et comme tous les matins, on attaque par une montée. Ca démarre sur une piste forestière assez régulière, mais assez vite, on va rencontrer la neige dès qu'on arrive dans le vallon sous le col.

Au-dessus de la piste forestière, juste avant la neige

Heureusement la neige n'est ni gelée, ce qui permet d'éviter les glissades, ni toute molle, ce qui évite de s'enfoncer. Par contre, pousser les vélos là-dessus, c'est une vraie galère, soit les roues se bloquent, soit elles glissent.

Premier passage neigeux, Ned en portage, Petitdragon derrière en poussage

On arrive à suivre la trace de la piste, par moment à découvert, par moment à moitié sous la neige et de plus en plus complètement sous la neige. Florian nous dit d'y aller doucement, c'est bien ce que l'on fait. Pour ma part, je monte très peu sur le vélo, pas envie de me griller, d'autant que je monte aussi vite à pied.

On commence à s'élever

La progression est lente, mais psychologiquement, Florian nous a bien prévenu, on a accepté la mission, donc dans les têtes on est prêt à souffrir un peu et ça se passe bien. Plus on monte et plus il y a de neige, ralentissant la progression. Il faut mettre le vélo sur le dos et bien s'appliquer pour marcher dans la neige car il n'y a pas de traces, il faut donc taper du bout du pied pour creuser un peu la neige (comme avec des crampons ... sauf qu'on n'a pas de crampons, mais des chaussures de vélo), et s'assurer un minimum de stabilité car plus ça va aller et plus les névés seront pentus, vaut mieux ne pas partir en glissade dessus.

Ned en plein portage

Juste au-dessus de nous, un chamois nous nargue depuis un petit promontoire, avant de disparaître. Sympa !

 

Ned au poussage

On s'accroche et on commence à avoir bien chaud car c'est physique tout cela, les bras commencent à tirer aussi, il est temps d'arriver en haut.

Pour atteindre le col, il n'y a plus de piste du tout, que de la neige, et même plus de lacets, juste quelques traces de pas qui montent droit dans la pente. C'est plus dur, mais on préfère les suivre, au moins, on a de quoi poser les pieds. Là, faut quand même faire gaffe à la pente et à éviter toute glissade, et avec un vélo sur le dos, on est moyennement agile.

Le dernier portage jusqu'au col

Enfin, nous voilà au col de Furfande à 2500 m, bien content d'en avoir fini avec cette bavante.

Le vallon que l'on vient de monter - Photo prise par Florian
La Horde au col de Furfande - Photo prise par Florian

Des deux côtés la vue est superbe, il ne manque que le soleil, le grand absent ce matin. On profite du paysage et l'on prend quelques photos.

Vue depuis le début de la descente du col de Furfande

Comme il y a deux jours, au gîte, il y avait une bande de marseillais qui faisaient un stage de survie et qui devaient dormir à la belle étoile du côté de Furfande la nuit précédente, on scrute le versant pour trouver leur trace ... peut-être une bâche verte, près d'un chalet ? En tout cas, Ned se met à brailler "Ohé, les marseillais" depuis le col et l'écho de sa voix qui se répète perturbe le calme de la montagne, pas bien ça Ned !  :92:

Et maintenant, la récompense, la descente sur l'autre versant, le versant sud, normalement plus favorable pour la neige. 

Les premiers tours de roue sont géants dans ce décor magnifique. On s'arrête pour regarder trois chamois qui se sauvent dans un pierrier en contrebas (un effet des cris de Ned ?). J'en profite pour changer la batterie de la Gopro déjà vide (probablement celle d'hier laissée dans la caméra et que je n'avais pas rechargée) et c'est reparti sur ce chemin de rêve. Mais on est vite arrêté car il y a encore un névé au milieu du chemin, même sur ce versant sud, puis un deuxième plus petit et un troisième nettement plus gros et plus pentu. Là, faut vraiment faire gaffe car en plus il descend bas, heureusement, il y a des traces de pas, faut bien se caler dedans.

Encore de la neige sur le haut de la descente - Photo prise par Florian

Ouf, tout le monde est passé, plus de neige pour nous embêter maintenant, on peut y aller, l'objectif étant de rejoindre les fameux chalets de Furfande en-dessous de nous.

En bas, les chalets de Furfande - Photo prise par Florian
On ne le sait pas encore, mais on va remonter ensuite dans le vallon le moins enneigé, en face, pour aller au Col Garnier - Photo prise par Florian

Le sentier balcon pour descendre est super agréable, pas technique, très bien pour moi donc et je me fais plaisir, les virages s'enchaînent bien.

Jihem qui kiffe !
Bbanpc dans la descente
Encore Bbanpc

Nous voilà enfin arrivés près de ces fameux chalets. Certains sont occupés, il y a plus de monde qu'on ne l'imaginait.

Chalets à Furfande. En face le col Garnier, notre destintion - Photo prise par Florian

L'arrivée près des chalets est plus piégeuse, le sentier est en terre mais creusé dans l'herbe, ça tape un peu avec les pédales, encore un truc casse-gueule. C'est impressionnant, il y a des chalets un peu partout sur ce versant. On s'arrête pour profiter du paysage et prendre quelques photos. Encore un très beau site et encore dommage de ne pas avoir le soleil, ce serait encore plus beau.

Ned admirant le paysage - Photo prise par Florian
La Horde au milieu des chalets de Furfance - Photo prise par Florian
Le lac, que nous surplomberons tout à l'heure - Photo prise par Florian

On va poursuivre dans l'herbe sur un mamelon, avant de rejoindre le chemin, qui descend vers d'autres chalets, plus près du lac. On va alors traverser un torrent via un gué (ça va, on va éviter le bain de pieds), puis descendre encore un peu dans la caillasse avant de prendre un chemin qui remonte pour aller au col Garnier. Florian ne nous avait pas trop dit qu'on allait remonter, on pensait qu'il n'y avait plus que de la descente, mais il a choisit une variante, et du coup, ça va pas mal grimper, en fait, avec encore un peu de neige et des passages bien raides où il faut porter.

En direction du col Garnier, tout là haut - Photo prise par Florian
Sur le chemin du col Garnier, dans notre dos, le versant de Furfande que l'on vient de descendre
La vallée de descente habituelle ... que l'on ne prendra pas
Portage pour atteindre le col Garnier - Photo prise par Florian

Comme ce n'était pas un effort intégré dans ma tête, j'accueille pas trop et je suis bien content d'arriver au col, à 2 279 m, pour poser le vélo et me poser tout court.

Par contre, le coin est vraiment sympa, on a une super vue sur Furfande et du coup, vu l'heure, on décide de manger sur place, à l'abri derrière la crête. C'est vrai qu'on est super bien, là. On sort le saucisson, le fromage, les boites avec les salades de Florian toujours aussi appréciées et on profite.

Photo panoramique depuis le col de Garnier
Petite récupération avant la grande descente

Alors que certains se reposent et que Ned est parti explorer la crête, de l'autre côté du col, 7 chamois en folie vont se déchaîner pendant 20' au-dessus d'un couloir, dans la neige et les pierres, se poursuivant, sautant en l'air, traversant le couloir en courant, avant de remonter puis redescendre. Un festival. Dommage, nous n'avons pas de zoom pour immortaliser ce moment inédit pour nous, pauvres citadins.

Pendant ce temps, de l'autre côté du col, là où l'on doit descendre, ça commence à se couvrir, pas dit qu'on n'ait pas la pluie ...

L'autre côté du col Garnier, là, où l'on doit descendre

On décide de descendre. Le vallon herbeux est accueillant, avec encore un peu de neige, on part free ride, avec encore de belles montagnes en face, le grand kif !

On va alors obliquer vers un grand névé qu'emprunte Florian, Ned suit et se vautre au bout de 2 m, ça sent le plan foireux, pour ma part, je vais contourner le névé par le bas et remonter en portant le vélo pour rejoindre le chemin.

On va alors poursuivre par un beau sentier balcon, qui se rétrécit, avec un passage assez chaud où il faut porter les vélos. Florian propose son aide, je ne dis pas non.

Sentier en balcon aérien - Photo prise par Florian

Ensuite, ce sont les branches de sapin qui nous embêtent, elles ont bien pris la neige et maintenant elles sont couchées sur le chemin, pas facile de se faufiler dessous.

On va poursuivre dans les alpages, mais j'ai besoin de m'arrêter pour changer la batterie de la Gopro. J'en profite pour enlever la veste car le soleil commence à faire son apparition. Evidemment, je suis encore à la traîne. Après quelques ornières pas très agréables, la descente se poursuit free-ride dans un alpage bien dégagé.

J'aperçois les autres en bas, je lâche un peu les chevaux, ça tabasse un peu, mais c'est encore bien sympa.

Petitdragon en bas du grand alpage - Photo prise par Florian
Bbanpc
Jihem

On repart avec un chemin qui sinue entre les arbustes et en face de nous, de belles montagnes, c'est d'enfer ! On rentre ensuite dans le bois, ça se met à tortiller, je me prends une grosse branche en travers dans la tronche. Le temps que je me remette, les autres sont à nouveau partis devant, je lève donc un peu le pied et à un moment j'hésite un peu, pas sûr d'avoir pris le bon chemin, mais si, je les retrouve plus bas, qui m'attendent.

Ca descend de plus en plus fort dans la forêt, avec des lacets plus serrés et surtout un soleil qui se met de plus en plus à chauffer. Je prends mon temps et commence à faire des pauses, je préférais le haut, en fait.

On va alors rencontrer une randonneuse, un peu fatiguée, avec son chien. On discute un moment, cela me permet de me reposer un peu. 

Ca repart sur un terrain plus sec et rocailleux, avec encore un passage exposé et accidenté où Florian nous demande de passer à pied.

Jihem

Ca descend très raide ensuite jusqu'à un torrent. Ned descend un passage assez chaud pour rejoindre le ruisseau où l'on n'échappe pas au bain de pieds, mais vu la chaleur qui monte, on apprécie plutôt cette fois.

Ned et Bbanpc au passage du ruisseau

Il fait même tellement chaud que je vais encore enlever une épaisseur, car maintenant ça remonte et pas qu'un peu. Florian va en faire l'essentiel sur le vélo, alors que là, ça me scie les pattes, pas préparé à ce passage, je crève de chaud, c'est la cocotte minute, je sue à grosses gouttes, je râle dans ma tête, je fais mon boulet, bref, j'ai ma dose de montée pour aujourd'hui.

La batterie du stabilisateur rend l'âme avant la fin de la descente, tant pis, je remballe, il y aura de toute façon les images de Petitdragon.

Après un passage de piste on va bifurquer sur un beau single, rapide, bien pentu avec des belles épingles.

Jihem dans les épingles

Ca descend fort devant, je laisse un peu partir et fais des pauses, je n'ai plus de cuisses et de bras. Patrice déchire son pneu dans la caillasse, c'est Ned qui jubile, le seul à ne pas être en tubeless, quoi que là, tubeless ou pas tubeless, quand tu déchires le pneu, ça change pas grand chose.

 

Crevaison pour Bbanpc

Je profite de la réparation des MacGivers qui remettent une chambre et un bout de chambre dans le pneu pour le renforcer (il y aura une réparation plus sérieuse le soir au gîte avec rustine spéciale tubeless et super colle), pour aller me positionner plus bas, afin de les prendre en photo dans un passage bien pentu (ce dont ne rendent absolument pas.compte les photos).

Ned
Bbanpc
Petitdragon

On arrive sur le bas de la descente, ça se tend un peu, c'est plus étroit, on arrive dans les gorges du Guil, à la Maison du Roy. Ned s'est pris une boite que je n'ai pas vue, je ne sais où.

On retrouve enfin Camille qui a pu se garer dans les gorges, juste en face de l'arrivée, bien joué !

Statistiques

Distance : 16,72 km

Altitude mini : 1 112 m

Altitude maxi : 2 482 m

D+ : 777 m

D- :  1 580 m

% montée max : 56,6%

% descente max : -50,3%

Moyenne : 5,6 km/h

Vitesse maxi : 50 km/h

 

 

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16 juin 2018 6 16 /06 /juin /2018 15:16

Au sommet Bucher, on fait la pause repas en se trouvant un coin un peu à l'abri du vent, pas si chaud. Florian regarde son doigt, après la chute de ce matin, il a gonflé et commence à devenir violet, ce n'est pas très bon signe. Pour arranger le tout, Florian se découvre une tique, qu'il enlève aussitôt.

Il est temps de repartir, sur la digestion, ça ne va pas être facile, d'autant que contrairement à ce que l'on croirait (on a l'impression d'être sur un sommet ... qui d'ailleurs s'appelle Sommet Bucher), on ne va pas descendre tout de suite, et c'est de la montée qui nous attend, même si Florian ne s'étend pas trop sur le sujet (pour ne pas nous décourager ?).

On souhaite un bon courage à Camille pour la descente épique du chemin forestier avec la remorque et on part faire un peu de bicyclette, comme dirait Florian.

Tiens, comme c'est bizarre, ça monte ! On jardine un peu au milieu des myrtilliers qui rabotent bien le bas des jambes avant de trouver le bon chemin. On se trouve alors sur un joli petit sentier qui monte et qui descend, dans un alpage bien vert, avec encore une belle vue sur les montagnes environnantes, notamment une belle aiguille droit devant. Aujourd'hui, on est vraiment gâté avec les paysages, en plus, sous ce grand soleil, c'est génial.

Photo prise par Florian
Photo prise par Florian

 

Bbanpc dans les alpages

On va ensuite descendre un peu sur une piste forestière assez large et humide, sur laquelle Ned s'éclate en sautant partout, permettant de gagner un nouveau vallon, juste après le passage d'un torrent (ça faisait longtemps ...).

Ned saute partout
Passage de ruisseau pour Jihem

Cette fois, ça remonte vraiment et longtemps, on finit tous par descendre du vélo ... et pousser, et ça va durer un peu. Même les passages où je pourrais remonter sur le vélo, je choisis de pousser, je vais à la même vitesse, et après le repas, j'ai du mal, pas envie de m'arracher. Florian nous dit d'y aller tranquille ... et j'applique son conseil à la lettre. Pas trop les canes encore aujourd'hui et puis j'ai envie de profiter de ce super paysage. Je m'arrête donc assez souvent pour prendre des photos et je me retrouve vite à la traîne, pour changer ...

Au fur et à mesure que l'on s'approche de l'aiguille que je voyais tout à l'heure, je m'aperçois qu'en fait, il y a deux pointes à la suite, ce sont les dents de Selle (un nom bien adapté pour nous). C'est vraiment très beau ce coin.

Photo prise par Florian

On croise un couple de randonneurs (on n'en aura presque pas vu sur les 4 jours et aucun VTT) avec un chien. Tout le monde observe ma réaction, surtout quand il vient me renifler, mais je reste stoïque, il est avec ses maîtres, il n'a pas l'air méchant, pas comme ces fous furieux du Gers qui en veulent à mes mollets.

La montée se poursuit, je souffle, je me traîne en poussant mon vélo sous la chaleur. Petitdragon, devant moi, n'est guère mieux. Heureusement qu'on a une belle vue, ça aide à faire passer la pilulle.

Photo prise par Florian

Enfin, nous voilà au-dessus de cette longue montée. C'est marrant, il y a des trous calcaires un peu partout.

On souffle un peu et on repart. On va suivre le GR jusqu'au col du Fromage. On a changé de vallon, et l'on se retrouve sur un magnifique sentier balcon globalement descendant, mais avec quelques montées au milieu, entre 2200 m et 2300 m, et même quelques névés. Dès le début, on surplombe une belle zone érodée où Ned arrive un peu vite, sous les cris de Florian, qui s'était arrêté pour prévenir du danger, et s'immobilise sur la bosse ... juste au-dessus du précipice, qu'il n'avait pas vu. C'était pas le moment de se vautrer.

Photo prise par Florian
Photo prise par Florian

On repart et vlan, je mets un coup de genou dans le stabilisateur ... qui se retourne du mauvais côté. Obligé de m'arrêter pour le remettre en place. Du coup, les autres sont à perpète et je me retrouve à nouveau seul dans la montagne. Pas l'idéal pour filmer les autres, tant pis, il n'y aura que mon guidon sur mes images ...

Le site est magnifique, le chemin ludique, c'est top.

A un moment, je vois Petitdragon qui m'attend pour me filmer, le pauvre, il a dû pas mal m'attendre.

Jihem

On finit par atteindre un gros pierrier sous les imposantes dents de Selle, maintenant qu'on est juste dessous. C'est vraiment beau ce coin.

Photo prise par Florian

Et c'est à ce moment que la batterie du stabilisateur rend l'âme. L'autonomie est de 4h, je m'en suis bien sorti jusque là, en ne filmant pas en montée pour l'économiser, mais là, j'ai trop tiré dessus. Florian propose de poursuivre à pied jusqu'au col de Fromage.

Photo prise par Florian

Je décline car j'ai assez monté comme cela et j'ai envie de profiter du laps de temps pour tenter de recharger le stabilisateur avec une batterie rechargeable que je transporte dans le sac. J'avais fait l'essai à la maison, ça marchait. Et ben là, pas de bol, il ne se passe rien quand j'appuie sur le bouton de la batterie. Avec le soleil, j'ai un peu du mal à voir les voyants du stabilisateurs et de la batterie. J'ai beau appuyer que dalle. Je dois me rendre à l'évidence, pour la descente qui suit, je ne filmerai pas. Heureusement, la Gopro 6 de Petitdragon a une bonne autonomie et il va pouvoir s'en charger.

Les autres reviennent, me chambrant parce que j'ai raté le paysage d'une part et une quinzaine de filles toutes plus sexy les unes que les autres, en haut. Autant je veux bien les croire pour le premier point, autant pour le deuxième, même si j'ai vu qu'il y avait du monde au col, j'ai des doutes sur une telle densité de bombes à cet endroit (après avoir visionné les images de Petitdragon, euh, ben, si, en fait, y avait l'air d'y avoir vraiment un nid de canons !).

Photo prise par Florian
Photo prise par Florian
Ned fait un signe ...
... et ces demoiselles rappliquent. C'est qui le patron ?

Je range le stabilisateur dans le sac et on part pour une descente bien physique.Il y a pas mal de pierres, de lacets et de pente, et encore une fois, il ne faut pas trop lâcher les freins, et à nouveau, je fatigue des bras et des jambes, m'obligeant à quelques petites pauses régulières.

Ca devient moins dur sur la fin, on peut y aller plus franchement, pour finir avec la banane après une aussi belle journée. On s'est régalé sur les chemins et on a eu droit à des paysages de toute beauté. Vraiment une superbe région ! 

Statistiques 

Distance : 17,6 km

Altitude mini : 1 208 m

Altitude maxi : 2 125 m

D+ : 258 m

D- : 1 145 m

% montée max : 36,9%

% descente max : -39,5%

Moyenne : 9,9 km/h

Vitesse maxi : 63 km/h

 

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