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9 novembre 2014 7 09 /11 /novembre /2014 22:00

Participants : Michel, MMarc

Voici le CR d'un petit week end de VTT, en boucle de Bois le Roi.

Petit, car je ne peux pas partir tôt ce samedi matin : j'attends la livraison du fuel. Dernier sur la liste, le livreur passe à 11h30. Finalement, on partira de Bois le Roi à 13h30.

On, c'est Michel avec un Fatbike qui supporte tout son matos, et rien sur le dos. Et moi, avec mon VTT suspendu, et un sac à dos.


Samedi

De Bois le Roi, on rejoint rapidement la Seine, que nous suivrons alternativement rives droite et gauche, tantôt au bord de l'eau, tantôt plus en hauteur sur les coteaux, avec quelques intrusions dans la forêt de Bleau, jusque vers Champagne sur Seine, Thomery puis Veneux les Sablons, d'où nous rejoindrons la forêt de nouveau.



Globalement, le parcours est assez roulant, mis à part quelques passages, vers la tour Denecourt notamment. Et c'est bien agréable pour une remise en jambes, surtout avec les belles couleurs d'automne. Comme quoi, on ne roule pas que sur les bords de Marne : sur les bords de Seine aussi.



Arrivés un peu trop tard sur la fin du parcours, après une belle côte (Malmontagne), nous shuntons une partie sans doute ludique dans les rochers du Restant du Long Rocher pour rejoindre au plus tôt, c'est à dire à nuit noire, le terrain de bivouac de Bourron Marlotte. Il y a quelques tentes, des tables, de l'eau, des toilettes et il fait nuit. Aussi nous arrêtons nous dormir ici, malgré la proximité de la route : bruit de circulation jusque vers 20h, puis tranquille aussi.

Pas mal d'humidité le soir, mais températures clémentes, sans vent. La flamme de la bougie amenée par Michel ne vacille pas, c'est pour dire.


 

Dimanche


Après une bonne nuit, un peu humide pour Michel dont la gourde s'est ouverte dans la tente, nous repartons vers 9h. Mon postérieur, qui n'avait pas été posé sur une selle pendant 4 semaines, se souvient de la journée d'hier. M'enfin bon, ce sont les joies du vélo.

Cette journée, nous échapperons à la pluie - quelques averses étaient annoncées par Météo France - et ce n'est pas un mal.

Autant le parcours d'hier était plutôt pas mal à mon goût, autant le dimanche je n'ai pas fait les meilleurs choix en traçant l'itinéraire : beaucoup de portages dans les rochers, ou le bonhomme a du mal à passer, le vélo aussi, et le bonhomme portant le vélo encore plus. Ce n'est pas une consolation, mais Michel galère plus que moi, portant tout le matos de bivouac sur le vélo. A sa place, je me maudirais...



Bien sur, outre les passages rocheux pas adaptés au VTT, on se retrouve quelquefois sur des sentiers qui n'existent plus, ou bien des portions fermées par des grillages qu'il nous faut contourner, bref, du vrai VTT ! Rassurez vous, il y a aussi de beaux singles, et des portions roulantes très agréables.



2 biches passent devant nous à un moment. Des vraies, pas celles après lesquelles courre Guigui.

Bilan

Un bon week end. Fatigué le soir.

L'itinéraire du 2nd jour est à oublier.

Le portage du matos sur le dos me convient. Le coup d'avant, j'avais essayé avec un porte bagage, mais cela me gênait lorsqu'il fallait passer derrière la selle en descente, et je trouvais que ça "poussait" le vélo dans les virages en descente, évidement vers où je ne souhaitais pas aller. Alors qu'avec le sac sur le dos, le vélo reste manœuvrant, et le sac reste supportable si on ne le charge pas trop.

Partir en BUL alourdit le vélo de 2.5 kg environ (je mets 2 litres d'eau dessus, le mât de la tente, et le combustible), et le bonhomme d'autant : sac à dos de 5 kg avec la bouffe (4 kg sans), alors qu'à la journée je dois avoir ~ 3 kg avec 2 litres de flotte dans une poche à eau sur le dos en début de parcours. Par contre le sac est plus haut : à plusieurs reprises, je passe sous des branches en baissant la tête, mais le sac accroche un peu. 

La période est très bien pour moi, malgré la nuit qui tombe beaucoup trop tôt : j'adore les couleurs d'automne, et la température pour pédaler me convient vraiment. En été, on aurait eu beaucoup trop chaud. Bien sur, il ne faut pas qu'il pleuve.

 

Traces

Samedi : 
http://www.openrunner.com/index.php?id=4152305

Dimanche (à éviter):
http://www.openrunner.com/index.php?id=4155750

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2 septembre 2014 2 02 /09 /septembre /2014 12:57

Participants : Le Squale, Markitos

 

Initialement, nous devions, avec Le Squale, faire un BUL dans le Morvan entre les 22 et 24 août mais la météo des dernières semaines et ma coupure estivale en ont décidé autrement. Aussi dès le retour de vacances du Squale nous nous sommes concertés pour savoir ce que nous allions faire à la place. C'est alors que je pense à notre terrain de jeu favori : Bleau. Pourquoi ne pas y aller rouler deux ou trois jours ? C'est décidé, nous roulerons à Bleau et les environs et dormirons sur place une nuit.
 
Je m'attèle alors à la planification des parcours. Il me faut trouver une trace pour le vendredi, une autre pour une nocturne vendredi soir et enfin une plus importante pour le samedi. Mes choix se porteront sur la trace de la Der des Der, celle de la Canche aux Merciers pour la nocturne et enfin un remake de la Nez de Boeuf pour le samedi. 
 
Vendredi donc nous démarrons le parcours non pas à Avon mais au parking du Cuvier Chatillon, il se situe sur la trace même. Le début est plus ou moins roulant. Ça permet de se chauffer gentillement. Mais très vite le parcours devient de plus en plus technique et exigeant. Je sens bien ma coupure de presque 2 mois. Le Squale est plus à l'aise, il a fait de la route durant ses vacances. J'ai aussi quelques difficultés dans le technique, ma TDS télescopique est en réparation et je n'arrive pas à me lâcher dans les passages engagés.
 
 
 
La matinée se passe bien. Nous mangeons au Rocher Cassepot. Il fait beau, voire même chaud lorsque le soleil pointe un bout de rayon. 
 
 
Juste après manger, nous entamons la partie la plus technique du parcours. Le Squale se régale, il ne connaissait pas cette trace et il est aux anges. Mais sur la fin on est tous les deux un peu entamés. Ça commence à tirer sur les pattes, et on est bien content de rejoindre la voiture où nous attendent des bières bien fraîches.
 
 
 
Maintenant, nous devons chercher un lieu où bivouaquer. Il nous faut un endroit bien discret et où l'on peut garer la voiture à proximité. Nous trouverons notre Graal à côté de Milly la Forêt en lisière de la forêt des 3 Pignons. Nous plantons les tentes, dînons et nous préparons pour la nocturne.
 
 
Après avoir établi donc le campement, nous dînons un repas à base de plats lyophilisés. Entre temps, nous nous sommes attelés à la tâche du ramassage du bois pour le feu de camp. A 19h30 nous partons en direction de la Canche aux Merciers, et à 19hh55 nous roulons enfin. La boucle est un classique du coin, à cheval entre les forêts de Fontainebleau et des Trois Pignons. La première partie comporte quelques passages un peu tendus et nous sommes bien contents de les passer de jour. Très vite cependant il fait nuit et malgré les bonnes lampes Magicshine, les passages délicats sont abordés avec plus de retenue. Mais cela reste un pur bonheur de rouler sur les platières de la Touche aux Mulets et du Rocher de la Reine. La boucle nous ramène au parking, mais nous poursuivons. On attaque le sentier des belvédères, j'avais l'intention de faire le single sur la platière, mais il est déjà tard et si on ne fait pas demi-tour tout de suite, la nuit va être bien courte, une grosse journée nous attend le lendemain. Nous décidons donc d'écourter cette boucle. On se régale cependant sur le single qui descend du carrefour de la Maison Poteau jusqu'à la grande étendue de sable de la Canche aux merciers. A 22h30 nous sommes à la voiture et à 23h au camp.
 
Pour la petite histoire, je ne savais pas que les squales avaient la frousse des cochons sauvages ... mais ça c'est une autre histoire, je laisse Le Squale vous la conter :lol:
 
En parlant de notre sortie nocturne, en arrivant sur la fin, j'entends dans les buissons un bruit rauque de gros cochon du type sanglier... Ne le voyant pas et n'ayant jamais vu de sanglier à l'arrêt (toujours vu les sangliers passer en mode TGV dans la forêt) je descends du vélo et remonte le single en légère montée en courant pour aller faire le point avec Markitos, car je savais que l'on avait croisé une allée forestière en bordure du single qui pouvait être une solution de repli...
 
Finalement après debrief, on est repassé tranquillement par le single sans un bruit ni de nous, ni du supposé sanglier...Ouf !!!
 
 
Après une bonne nuit légèrement pluvieuse, nous nous levons vers 7h15. Finalement nous ne faisons pas de feu, le soir en rentrant de la nocturne nous n'en avons pas fait non plus. 
 
Nous déjeunons et nous préparons à partir à Maisse pour faire le 60km de la Nez de Boeuf. Cependant en me levant j'ai senti que je n'étais pas en grande forme, cela se confirmera peu après avec l'apparition d'un bon mal de crâne qui malgré un cachet ne me laissera pas tranquille de toute la matinée. 
 
A Maisse nous nous garons sur le parking de l'Intermarché et nous entamons la boucle au niveau de la gare. C'est au début une alternance de bois et de champs, c'est plaisant mais sans plus. Le Squale est devant et moi je me traîne derrière. Je n'ai pas la pêche et je ne me sens pas bien. Par moment je me demande ce que je fous là. Richard est sympa, il m'attend et m'encourage, sans lui j'aurais fait demi-tour rapidement. Le mal de crâne me gêne énormément, et de plus je ressens que la grosse coupure estivale ne m'a pas fait de bien surtout après la bonne sortie de la veille. J'ai les jambes lourdes. On s'arrête au niveau d'une carrière au bout d'une heure et je mange une barre, elle me donnera un petit coup de fouet. C'est surtout la coupure du midi qui me fera du bien avec le petit repas qui va bien et la micro-sieste. De plus j'ai demandé au Squale de couper la trace, je ne me sentais pas de la faire en entier.
 
 
La seconde partie après le déjeuner est un pur bonheur, les singles y seront joueurs, agréables et les paysages superbes. Il faut vraiment que je revienne dans le coin en pleine condition pour profiter du potentiel local.
 
 
A 15h nous sommes à la voiture, ça tombe bien, Mme Le Squale a demandé par SMS à Mr Le Squale qu'il rentre pour 18h grand maxi ! 
 
Richard me ramène chez moi, je bien vanné, et lui aussi d'ailleurs. Ces deux jours ont été très sympas et bien intenses. 
 
Au total, on a fait 88km pour 1675m de D+.
 
L'avis du Squale :
 
Bon, ce que je retiendrais du trip de 2 jours c'est : en plus de l'aventure, la forêt et le pied dans les passages techniques, le ride de nuit qui était une première pour moi et l'avant gout du BUL sans les inconvénients (le poids du matériel sur les épaules et le bike). En tous cas merci Markitos pour l’organisation Gépéistiques entre autre!!
 
Le reste a été que du bonheur. Juste un détail technique que j'ai trouvé pas évident, c'est de juger de la hauteurs des rochers dans les platières la nuit, j'ai souvent tapé la manivelle ou la pédale, chose qui ne m'arrive pas le jour. Sûrement le fait, qu'une fois passé la roue avant, sans lumière après, je jugeais mal le passage rocheux. A travailler si un jour je reroule la nuit.
 
Les chiffres :
 
Vendredi 22 août 2014 :
Remake Der des Der : 31,5km, et 830m de D+
Nocturne : 16,4km et 217m
 
Samedi 23 août 2014 :
Remake Nez de Boeuf : 40,7 et 628m
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4 juillet 2014 5 04 /07 /juillet /2014 12:04

Participants : Markitos, Pitufo

Jour 1 : 27.3 kms / 868m D+ / 537m D-
Jour 2 : 50.4 kms / 1550m D+ / 776m D-
Jour 3 : 62.2 kms / 1686m D+ / 2241m D-
Jour 4 : 33.3 kms / 524m D+ / 987m D-
 
Soit un total de 173.2kms pour 4628m D+
 
J-4 avant le Jurassik BUL VTT, dimanche 15 juin 2014.
 
Appel en début d'après-midi de Pitufo : le bras arrière de son Stumpjumper est fissuré. Ça sent le roussi pour notre projet. Des mois de préparation risquent de tomber à l'eau s'il ne trouve pas une solution.
 
J-3 : 
 
Pitufo prend la décision d'y aller avec son Santa Cruz semi rigide (SR), un vélo rigide et inconfortable, du moins sur le papier, au final nous verrons qu'en fait c'était le bon choix. Il faut aussi ajouter que je l'ai bien tanné pour le décider à venir, il n'en avait plus l'envie...
 
J-2 et J-1:
 
Nous faisons les ultimes préparatifs. Dernières discussions sur le déroulé des étapes, on se fixe quelques objectifs en terme de kilomètres à parcourir : 
25/30 pour le jeudi après-midi, 55/60 les vendredi et samedi, et 25/30 le dimanche matin.

Jour J, jeudi 19 juin 2014:

 
8h30, je dépose ma fille à l'école et nous prenons aussitôt la route en direction de Cerdon dans l'Ain. 
 
 
Nous y arrivons à 13h45. Le temps de nous préparer, de régler les suspensions et de charger les vélos, nous sommes enfin prêts à 14h25.
 
 
Très vite je me rends compte que même gonflé à 250psi, mon amorto ne se bloque pas assez pour empêcher le porte-bagage (PB) de venir frotter sur mon pneu arrière lors des grosses compressions. Premier arrêt donc sur les hauteurs de Cerdon à l'église Saint Alban pour remonter le PB grâce à un bricolage. Bref ça commence fort ...
 
Cette première journée sera surtout une journée où l'on montera presque tout le temps en sous-bois. C'est bien humide par endroits, il faut dire qu'il y a eu de gros orages les jours précédents, mais il fait bien chaud. L'après-midi est agréable. On s'habitue au chargement du vélo et du sac à dos.
 
Pitufo a juste son PB sur le bike, et moi en plus de mon PB j'ai la tente sous le cintre. Sur le dos, on a un peu plus de 11kg, voire 12kg. Il faut dire qu'on porte les repas pour 3 jours, 3l de flotte dans la poche à eau, plus un bidon de 600ml pour moi, Pitufo ayant ses deux bidons sur le bike, un des avantages des SR. 
 
 
Vers 18h30, nous commençons à nous préoccuper de trouver un lieu de bivouac. Nous rechargeons le Camel à Vieu-d'Izenave, et à 19h nous trouvons enfin un champs propice au campement. L'endroit est plat, à l'abri du vent et des regards indiscrets. Nous sommes au lieu-dit Le Quart d'Amont, dans le village de Le Balmay. Nous nous installons et on passe vite à table ... enfin façon de dire vu qu'on est assis dans l'herbe. Nous nous affairons aussi à faire un feu, nous ne concevons pas de bivouac sans un bon feu de bois ! Ça tombe bien il y a un mur de bûches de bois qui nous sert de mur de chambre. D'ailleurs on l'a tellement chargé ... le feu hein !!! ... qu'on a eu des braises jusqu'au petit matin. Nous avons eu aussi la visite des voisines du champs d'à côté, une bonne douzaine de belles vaches très curieuses. La nuit a été excellente, on a très bien dormi. Il paraîtrait même que l'un de nous deux ronflait, perso je n'ai rien entendu ...
 
 
Jour 2, vendredi 20 juin 2014:
 
Nous nous réveillons à 7h30. Après un petit déjeuner et un brin de toilette, nous "démontons" le campement. A 9h nous sommes partis ... enfin après quelques réglages de hauteur de selle, la veille nous avons échangé les TDS.
 
 
La journée sera aussi placée sous le signe des ascensions et de la chaleur. La matinée se passe correctement, Pitufo tel un cabri vole de bosse en bosse. Il tient une forme olympique le bougre. Moi je monte au train, bien plus lentement. On atteint rapidement le village de Brénod. Nous nous rendons directement au cimetière ... ça tombe bien il est pile poil sur notre chemin. Mais manque de bol il n'y a pas de robinet. Nous repartons donc, enfin essayons ... Pitufo casse sa chaîne au démarrage. Il répare et met un maillon rapide, mais sur les chaînes de 10 et 11 vitesses, ils sont durs à clipser sans une pince. 
 
C'est à ce moment là que s'arrête un automobiliste, il vient nous proposer de l'aide. Il est lui-même cycliste et il vit juste à côté. On va donc chez lui, il a des outils à nous prêter, et surtout il nous fournira de l'eau ...oufffff sauvés ...
 
Nous repartons à travers la forêt pour rejoindre le plateau du Retord. C'est là que Pitufo a la bonne idée de poser le pied dans un bourbier, il a de la boue jusqu'à mi-mollet.
 
 
Je commence sérieusement à avoir faim. Nous nous arrêtons donc pour manger en forêt, bien à l'ombre. Nous nous servirons de bûches comme de tabourets et de table. Nous ferons même une petite sieste de 15mn avant de repartir.
 
Il fait déjà très chaud, j'en souffre, Pitufo pas du tout. La différence de niveau est énorme entre nous deux. Nous avons roulé de très nombreuses fois ensemble mais jamais je ne m'étais senti aussi loin des performances d'Alex. Plus les heures passent, plus je suis fatigué. Je pousse le vélo dès que la pente devient un peu raide. Pitufo m'attend souvent et parfois cela peut aller jusqu'à un quart d'heure. Lui survole les difficultés sans soucis avec son Santa Cruz. 
 
Nous commençons à manquer de nouveau d'eau. Je bois énormément. Nous avons atteint le Plateau du Retord. L'altitude oscille entre 950 et 1200m. Je sais que ça va être le désert pendant des kilomètres et que notre seul salut pour trouver de l'eau est aux Plans d'Hotonnes, et plus précisément au Hameau Les Bergonnes, dernier lieu habité avant le Grand Colombier. Des vacanciers en villégiatures là nous dépannerons du précieux liquide.
 
La traversée du Retord est magnifique. Nous traversons de superbes combes. Parfois il y a des clôtures à passer. D'ailleurs je peux vous confirmer qu'elles sont électrifiées, j'en ai pris une à pleine main !!! V'là la chataigne !!!! On en passera 2 ou 3 en rampant en dessous, jusqu'à ce que 2 randonneurs nous mirent la honte en ouvrant la clôture grâce à une poignée isolée ...
 
 
Nous atteignons le refuge de la Grange d'en Haut qui marque la fin du Plateau. Je suis cramé. Pitufo me propose alors de zapper une petite boucle et de passer par la route pour rejoindre le hameau du Virieu Martin afin de voir si on peut y trouver un robinet ... mais malheureusement il n'y avait rien. Il va falloir se rationner, dur avec cette chaleur. J'ai poussé le vélo sur 200 à 300m sur la route. Pitufo m'attend de plus en plus. Il est déjà tard et nous décidons de chercher un endroit où planter les tentes. On avait pensé à grimper au Grand Colombier mais on a eu peur qu'il y ait là-haut trop de vent et qu'on ait trop froid. 
 
On trouvera l'endroit rêvé sur un petit sommet,au col de Charbemène,  une patûre où pait un troupeau de bovins. L'herbe y est un peu haute mais la vue y est magnifique. Je suis au bout du rouleau, incapable d'arriver là-haut sur le bike. Même le pousser est un supplice. J'ai les boules. Je me sens un vrai boulet. Pitufo est monté sur le bike. Il viendra même chercher le mien sur la fin, à ma demande. Je m'écroule, arrivé en haut, incapable de rester debout et de faire quoique ce soit.
 
Pitufo s'occupera seul d'aller chercher le bois pour le feu et des pierres pour le foyer. Une fois que j'ai repris mes esprits, je plante la tente et lance le feu, et enfin nous dînons. Petite info utile, ne pas prendre de plats lyophilisés avec de l'ail sous peine de tuer votre compagnon de galère rien qu'avec votre haleine.
 
Autre conseil quand vous plantez la tente, vérifiez qu'il n'y a pas de pièges à proximité, sinon demander à Pitufo ce que ça fait de mettre le pied dedans ... de plus il était juste en chaussettes. C'est tenace l'odeur de bouse sur les pieds. 
 
Sinon, revenons à ce bivouac : MAGIQUE ! Nous étions à 1372m d'altitude avec en face de nous le Grand Colombier, le lac du Bourget et les Alpes. Sur notre droite il y avait le Mont Blanc bien visible aussi. Au coucher du soleil la température chuta d'un coup et le Mont Blanc se teinta en rose. Heureusement que nous avions prévu les vêtements chauds pour dormir et nous n'avons pas eu froid du tout durant la nuit.
 
Vers 2h je me suis réveillé pour faire un petit pipi, et en sortant de la tente je me suis retrouvé face un spectacle somptueux : tout en bas dans la vallée je voyais les lumières des villes bordants le lac du Bourget, dont Aix les Bains, et au-dessus de moi j'avais un ciel étoilé sans l'ombre d'un nuage. Ça brillait de 1000 feux. J'étais comme un gosse. Au petit matin on voyait encore plus distinctement les Alpes, il n'y avait plus la brûme de chaleur.
 
 
J3 : Samedi 21 juin 2014:
 
Debout à 6h, nous avons mis les montres à sonner pour partir au plus tôt. Le réveil est magique face au spectacle qui s'offre à nous. La première tâche est de rallumer le feu. Il fait frais et nous enfilons les vestes. Le feu nous fera du bien pendant le petit déjeuner. Le programme du jour est simple : on grimpe au Grand Colombier, grosse descente de 17km, ravitaillement en eau à Virieu-le-Petit (on est un peu à sec depuis la veille au soir), et filer vers Hostiaz, dépasser ce village et camper avant Longecombe. 
 
 
A 7h45 nous sommes sur les bikes. Il y a peu à monter pour arriver au sommet du Grand Colombier. En à peine 45mn nous y sommes. Pitufo fidèle à lui même est en haut bien avant moi. Il a même tenu tête à un cyclo pour arriver au col avant lui ... bon il avait l'âge canonique de Jihem environ ... Perso je suis monté à mon rythme, tranquillement.
 
Une fois à 1525m, une vue à couper le souffle s'offre à nous. C'est encore plus beau que ce à quoi je m'attendais. On s'était dit qu'on y resterait que 15mn maxi, mais nous n'en sommes partis qu'au bout d'une demi-heure. C'était dur de s'en aller. 
 
Nous voilà donc partis pour 17km de descente. Le début se fait par la route. C'est d'ailleurs le seul endroit où je serai devant Pitufo, et sans donner un seul coup de pédale. Puis nous empruntons une piste forestière. Là, Alex prend de nouveau le large, sa maîtrise technique faisant la différence, les chemins sont souvent défoncés par les engins forestiers. Sur certains passages un peu engagés je préfère posé le pied. Le vélo ainsi chargé n'est pas aussi maniable. Lors du BUL de la Seine à la Loire, la tente ne m'avait nullement gêné, mais en fait dans le technique je la sens bien, ainsi que le PB. En cas d'erreur de trajectoire ou de pilotage, il est presque impossible de rattrapper le vélo. Nous arrivons rapidement à Virieu-le-petit, là nous faisons une halte obligatoire au cimetière pour ravitailler en eau. Nous en profitons pour faire un brin de toilette, enlever la boue sur les jambes, et surtout Pitufo a toujours le pied qui pu la bouse de vache !
 
Et juste avant de repartir Pitufo fait son petit pipi, quand je l'entend dire :"j'ai une tique sur la bite !" ..."je vais l'enlever avec le tire-tique", mais c'est finalement à la pince à épiler qu'il arriva à la retirer et me la montrer fièrement comme un trophée ... 
Nous repartons et arrivons rapidement aux gorges de Thurignin traversées par le Séran. Il fait déjà très chaud et nous avons très envie de plonger dans l'eau, mais il faut avancer. Nous sommes arriver au point le plus bas de la journée, 411m (nous étions à 1525m il y a peu). A partir de maintenant nous allons monter à plus de 1000m avant d'arriver à Hostiaz.
 
 
Mais avant j'ai faim. On squizze un sentier en passant par la route. On décide d'aller jusqu'à Nérieu, voire Bioléaz pour manger. Je souffre de la chaleur, il y a peu d'ombre et je roule au ralenti. Pitufo m'attend dans un antique abris de bus. On décide de pousser jusqu'à Bioléaz. Bien nous en a pris, une charmante mamie nous a proposé de manger sur sa terrasse à l'ombre. Enfin un repas sur une table et assis sur des chaises. Et pas de soucis d'eau, on a un robinet d'eau de source juste de l'autre côté de la rue.
 
 
Après cette pause bénéfique nous repartons. Nous monterons sur des pistes et descendrons à Hostiaz via des chemins défoncés. A Hostiaz nouveau ravitaillement en eau. Il est encore tôt, on est en avance sur notre planning de route, malgré le fait que je soit lent ... Nous filons à Longecombe et à partir de là nous verrons pour chercher un lieu pour la nuit. 
 
Après renseignements nous décidons de tenter notre chance au Moulin de Charabotte. La descente pour y accéder est toute en glisse sur un épais tapis de feuilles. En fait, au Moulin il est impossible de poser la tente, même au bord de la rivière comme je le pensais. Partout c'est de la pierre, il y a des maisons et le bruit de la cascade nous aurait empêcher de dormir. Nous sommes au pied de falaises. Pas le choix, il faut monter là-haut pour aller chercher notre bonheur.
 
 
Pour moi ce fut un chemin de croix. Il est tard, plus de 18h30. Il fait encore très très chaud. Je peine à monter. Pitufo est loin devant ... c'est beau la jeunesse ... Nous sommes sur une route. Je pédale puis je pousse, je repédale, puis je repousse ... c'est interminable. Je cherche l'ombre. A un moment je perd l'équilibre et tombe sur le bas-côté. Je tarde à me relever, et je suis à deux doigts de craquer. J'ai envie de tout balancer en contrebas, dans la falaise. Je mettrai de longues minutes à repartir.
 
Je rejoins Alex, je lui dit seulement que je suis tombé, pas le reste ... Il m'attend dans une épingle de la route. Juste après, on va emprunter un single très caillouteux.C'est en fait une ancienne voie de chemin de fer à voie étroite inachevée à cause de la seconde guerre mondiale. Les cailloux sont en fait du ballast. 
 
 
Mais il faut repartir, nous ne savons toujours pas où dormir. Nous arrivons à Hauteville-Lompnes. Impossible de trouver un endroit sympa, il y a des habitations partout. Nous nous décidons donc à aller au camping de la ville. Bien nous en a fait ... nous avions besoin d'une bonne douche et en plus il était déjà 20h30. Nous nous offrîmes une petite mousse, et nous couchâmes tôt, le lendemain le réveil allait sonner à 6h. Seuls quelques fêtards nous dérangèrent dans la nuit ... c'était le soir de la fête de la musique. 
 
 
J4, Dimanche 22 juin 2014 :
 
Réveil à 6h ... nous émergeons des tentes à 6h10 en fait. Tout le monde encore dans le camping. Les autres occupants sont pour la plupart des descendeurs, il y a une compet de DH aujourd'hui ici qui compte pour les Championnats de Rhône-Alpes. Hier soir il y avait des VTT de DH partout ... Sinon c'est bon le camping pour la toilette comparé au bivouac, mais ça manque de charme. Nous traînerons un peu et ne partirons qu'à 8h00. D'après nos estimations, il ne nous reste que 30km environ à faire à profil majoritairement descendant ... quoique il nous reste encore quelques belles côtes à franchir. En effet dès le départ nous allons remonter à presque 1000m d'altitude. Le camping est à 770m, et l'arrivée à 300m. Nous roulerons longuement dans la forêt, une forêt de résineux, où il fait bien sombre, même frais par moment, mais qui au bout de quelques kilomètres et quelques 300m de D-, est remplacée par les feuillus.
 
 
La matinée se déroule sans accrocs. Je suis bien et monte tout sur le vélo. Il faut faire attention dans certains chemins qui ont été plus que défoncés par les engins forestiers, et il arriva ce qui devait arriver ... je perdis l'équilibre et passant sur une bordure de chemin pour contourner une énorme flaque, et le vélo tomba dedans. Pas grave, je repars et rejoins Alex. On monte pas mal mais on a aussi droit à de superbes descentes bien longues et plaisantes, dont certaines sont par endroits bien techniques.
 
 
Nous arrivons bien vite dans le vignoble de Cerdon.
 
Ça sent la fin du périple ! Alex m'attend en haut d'une butte et m'annonce :"Dernière descente !"
 
 
On se lance, je le suis, on trace vite et tout à coup il s'arrête. Il a loupé une bifurcation, nous devons remonter une partie de ce que l'on vient de descendre. Nous retrouvons vite le bon chemin et là c'est la vrai dernière descente. 
 
Nous arrivons à la voiture à 11h10.
 
C'en est fini du JURASSIK BUL VTT !!! 
 
Nous nous changeons, chargeons la voiture et nous payons une petite mousse au bar-restaurant d'à côté.
 
 
Il est temps de rentrer; chose peu commune pour moi, je dormirai un peu dans la voiture. Pendant ces 4 jours, nous avons aussi souvent penser à Stumpépic et Le Squale, qui devaient être des nôtres mais qui pour des raisons qui leurs sont propres n'ont pas pu venir ... Fabien et Richard ce CR vous est dédié !!!!
JURASSIK BUL VTT - le tour de l'Ain (19 au 22 juin 2014)
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JURASSIK BUL VTT - le tour de l'Ain (19 au 22 juin 2014)
JURASSIK BUL VTT - le tour de l'Ain (19 au 22 juin 2014)
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3 juin 2014 2 03 /06 /juin /2014 10:48

Participants : Markitos, Pitufo

Avec Pitufo nous avons en tête depuis déjà un bon moment l'envie de faire un trip VTT BUL (Bivouac Ultra Léger) de quelques jours. En fait j'en ai envie depuis quelques années, depuis que j'ai lu les récits de Baptiste, un pote avec qui je roulais à Bleau avant qu'il ne parte vivre en Dordogne. L'adresse de son blog et de ses récits : http://horde-sauvage94.forumperso.com/t28-les-trips-de-baptiste
Bref mon idée première était de partir seul sur une traversée genre la GTM (Grande traversée du Morvan), les Chemins du Soleil ou encore ma préférée, le Chemin de Stevenson, en la poussant jusqu'à la mer. 
 
J'en ai parlé à Pitufo et il a été emballé tout de suite par l'idée. Il se joignit donc à mon projet. Après avoir farfouillé pendant des semaines sur le Web, avoir lu des tonnes de CR, de blogs, et de revues, nous portâmes notre choix sur une destination, une boucle de trois jours dans la région de .... mais chuttttt je n'en dit pas plus ... 
Donc une fois valider le choix du lieu, il fallait s'atteler à une autre tâche toute aussi fastidieuse, le choix du matos. Pareil, lecture de blogs, CR, essais en tout genre, forum, dont l'excellent Randonner Leger ... Cela nous pris plusieurs mois, entre le choix, les achats, les petits tests en solo .... Mais il était temps après tant de recherches, prises de tête, de pesées du matos, de calculs, de faire un essai grandeur nature. Nous ne voulions pas partir sur un périple de plusieurs jours, dans des conditions parfois dures sans avoir testé le matériel et avoir de mauvaises surprises une fois au milieu de nulle part. 
 
Donc je proposais à Pitufo une petite itinérance d'un peu moins de 130km, entre Fontainebleau et Briare en suivant les canaux du Loing et de Briare, sur deux jours. Le but n'était pas de faire un exploit cycliste mais de voir si la charge du sac à dos n'est pas gênante, trop lourde, si la tente est validée, si ce que nous avions choisi pour les repas était convenable, si les duvets sont assez chauds, si le fait d'installer la tente sous le cintre pour son transport n'est pas pénalisant .... bref tout un tas d'interrogations que nous voulions éluder sur un parcours facile, non technique mais suffisamment long pour nous faire une bonne opinion.
 
Le RDV est donc pris mardi 22 avril vers 9h à Thomery chez mes parents. Je suis sur place depuis la veille, Alex arrivant un peu avant l'heure prévue. Je suis prêt quand il se pointa, je l'aidais donc à préparer son bike sous les regards interrogateurs et curieux de ma nièce et de ma fille. 
 
On a à peu près le même chargement : un sac à dos autour des 10kg, la tente attachée sous le cintre, un bidon d'eau sur le vélo et une sacoche de selle avec tout le nécessaire de réparation.
 
On décolla à 9h25, 5mn avant l'heure prévue, en direction de Moret sur Loing via la forêt et Veneux les Sablons. On traversa la ville médiévale que Pitufo ne connaissait pas, et on passa sur le pont du Loing. Le Loing, rivière dont les canaux suivront le cours jusqu'à Rogny-les-Sept-Ecluses. 
 
On rejoignit donc le canal du Loing au Faubourg d'Ecuelles. Les premiers kilomètres se passent très bien. La moyenne est plus que bonne. On roule bien, le revêtement du chemin de halage est plus que correct. Du point de vue du pilotage tout se passe bien. Les tentes ne nous gênent nullement. On ne ressent aucun problème de maniabilité ou de surpoids dans la direction. La seule chose à laquelle on doit s'habituer, est le poids du sac à dos. 10kg à porter sur plusieurs dizaines de kilomètres c'est pas une mince affaire. On s'y habitue mais le véritable soucis c'est que les bretelles tirent pas mal au niveau des aisselles à cause du poids. Cette sensation n'est pas perçue si on marche mais sur le vélo, la position étant différente, la charge est répartie différemment sur le dos et les contraintes sont toutes autres.
Nous roulons ainsi en traversant ainsi les petits villages d'Episy, la Genevraye, Moncourt-Fromonville, avant d'atteindre Nemours. Là le canal se confond avec le Loing avant de réapparaitre queques centaines de mètres plus loin, dans le centre même de la ville. A partir de Nemours le canal va longer très souvent la rivière, séparés juste par une digue, si bien que nous roulons fréquemment avec d'un côté le canal et de l'autre le Loing. Les paysages depuis le départ sont magnifiques, bucoliques à souhait. D'ailleurs à un moment, à la Madeleine sur Loing, on est tombé en admiration devant un magnifique moulin entièrement restauré : le Manoir de Beaumoulin. Une petite pause photos s'imposa. 
 
On repart aussitôt, mais l'heure tourne et il est temps de chercher une boulangerie pour la baguette du repas du midi. On décide donc de s'arrêter à Souppes/Loing ... sauf que je loupe le pont qui mène à la ville, et qu'on fera un petit détour de plusieurs kilomètres pour revenir sur nos pas. Le pain acheté, il ne restait plus qu'à trouver l'endroit idéal pour pique-niquer tranquillement. Ce sera chose faite peu après, un peu avant Dordives, première ville traversée du Loiret. On se posa donc vers 12h05 sur une petite aire de pique-nique avec tables, bancs et même garages à vélos !!!
 
On a pris notre temps pour manger. Pour le petit café (en dosettes lyophilisées) on fera notre premier test des réchauds lors de la chauffe de l'eau. Le premier constat est que nos petits réchauds de poches sont bien puissants. L'eau boue en à peine 2mn, tant et si bien que nous sommes surpris tous les deux et on devra attendre plusieurs minutes avant de pouvoir le boire tant il est bouillant. 
 
Cette pause sera aussi l'occasion de régler une chose que nous n'avions pas fait dès le départ et qui nous a un peu gêner toute la matinée : les suspensions. En effet avec 10kg de plus sur le dos, la pression des fourches et amortisseurs ne sont plus les bonnes. Enfin une fois cette petites maintenance effectuée, on s'est octroyé une petite sieste dans l'herbe à l'ombre. C'est que le temps est magnifique en ce premier jour de roulage.
 
Pour cette première demi-journée on a fait presque 43km. 
On redécolle à 13h50 requinqués en direction de Montargis. Là se terminera le canal du Loing et commencera celui de Briare. On aurait pu prendre le canal d'Orléans et aller jusqu'à le préfecture du Loiret. Il commence à Montargis aussi, mais j'avais privilégié le côté pratique pour le retour. Briare se trouve sur le même ligne de chemin de fer que Moret/ Loing, tandis qu'Orléans est desservie par les trains de Paris Austerlitz.
 
A Montargis donc, on commence par se préoccuper de l'eau. Et oui la gestion du précieux liquide est primordiale dans un tel trip : cuisson des aliments lyophilisés du soir (en l'occurrence des nouilles asiatiques), petit déjeuner du lendemain matin, toilette (brossage des dents surtout), le café et remplissage de la poche à eau. C'est Alexandre qui trouvera par hasard une base nautique. Là quelle ne fut pas notre surprise de trouver des toilettes avec un lavabo. Dit comme ça, cela parait banal, mais pour nous c'était le paradis. Ce n'était pas juste un robinet quelconque. Il y avait là de l'eau mais surtout du savon et de quoi s'essuyer. Donc après avoir rempli les bidons (2 chacun, 1 sur le vélo et un autre qui était vide dans le sac), on a pu faire un brin de toilette. 
 
Restait maintenant à trouver un emplacement pour le bivouac de la nuit. C'est la partie la plus délicate. Il faut rester un peu à l'écart des chemins, être discret, pas trop loin non plus du canal. Il faut que l'endroit soit abrité, pas humide (moustiques), proche d'un bois si possible pour pouvoir faire un feu ... c'est au kilomètre 74 que nous trouverons notre bonheur. Un champ à l'écart du canal, sur les bords du Loing, protéger des regards indiscrets par une petite rangée d'arbres, à la lisière d'un petit bois et sur un terrain relativement plat fait d'herbes(un peu hautes, mais on ne peut pas tout avoir). C'est donc à 16h30 que nous nous poserons du côté de Conflant/ Loing pour la nuit. C'est certes un peu tôt, nous aurions pu continuer mais la suite nous a donné raison, nous avons bien fait de stopper notre marche alors !
 
Une fois le lieu pour planter les tentes choisi, on a attaqué l'installation du campement. On débuta par les tentes. Personnellement j'avais déjà testé la mienne dans le jardin de mes parents. Je n'ai pas été surpris et je l'ai installé rapidement. Je remarquais juste que je vais devoir changer les sardines pour de plus solides, elles se tordent très facilement dès que le terrain est un peu trop dur.
 
Pour Pitufo ce fût une autre histoire. Sa tente ultra-légère est superbe sauf qu'il y a un hic ! les sardines aussi !!! Mais les siennes ne sont que similis sardines, elles font à peine la moitié de la taille des miennes. Il est impossible de faire tenir la tente avec ça. Elles ne tiennent pas dans le sol tellement elles sont courtes. Il arrivera tout de même à monter sa tente mais pas de manière optimale.
 
Ensuite on s'est chargé de la corvée de bois. On veut faire un feu. Ça tombe bien le bois attenant est rempli de bois bien sec. Alex s'est en plus chargé de prendre avec lui un journal gratuit et de l'allume feu. Une fois le tas de bois constitué et l'emplacement du foyer choisi, on l'a allumé. Bien nous en a pris, car à 18h00 un orage éclata nous obligeant à nous réfugier sous les tentes pendant 30mn. La pluie une fois finie, on est ressorti, le feu était toujours bien actif (on avait assuré sur ce coup là en le chargeant bien). Le soleil est réapparu aussitôt et a fait sécher l'herbe que l'on avait couché. Cela ne m'empêcha pas d'avoir les pieds trempés en voulant aller satisfaire un besoin naturel un peu plus loin, là où l'herbe était plus haute. On dîna alors nos nouilles au coin du feu, juste à temps avant qu'une seconde averse ne nous oblige à retourner sous les tentes. Entre temps deux magnifiques chevreuils étaient passés à peine à 5m de nous. 
 
Bref cette seconde averse sonnât l'heure du dodo vers 21h.
 
Je profite d'une accalmie pour sortir de la tente, je n'arrive pas à dormir. J'éteins les braises. La nuit commence à tomber, et c'est le début du concert des grenouilles. Elles doivent être nombreuses dans le coin, et elles chanteront toute la nuit, heureusement que l'on est un peu en retrait de la rivière.
 
Je retourne me coucher, mais la nuit sera un peu difficile. Avec le bruit de la pluie, le côté exigu du sac de couchage, le froid vers 5h du matin à cause de l'humidité et les cris des animaux, je me suis réveillé plusieurs fois. Mais bon ce fût tout de même une nuit réparatrice.
 
On se réveille à 6h45. Je tarde un peu à m'extirper de la tente, c'est tout mouillé dehors. Comme la veille au soir, nous nous servirons des protections de pluie des sac à dos pour nous asseoir au sol. Le petit déjeuner est avalé et il temps de démonter le campement. Il est 8h15 quand nous retraversons le champs pour rejoindre le chemin de halage en direction de Briare. Le temps est brumeux mais ça vite se lever, le soleil apparaissant et nous réchauffant au fur et à mesure de notre avancé. Vers 10h, les vestes et T-shirt techniques sont retournés dans les sacs. 
 
Ce matin j'ai une petite forme, en fait depuis l'après-midi de la veille, je souffre du fessier, et j'ai du mal à tenir longtemps sur la selle ... du coup la moyenne est un peu plus basse, les pauses plus nombreuses. 
 
Concernant les chemins, tant que l'on suit le Loing c'est sympa, bucolique, je dirais même charmant. Avec la chaleur nous revoyons apparaître les hérons. Ils sont très nombreux. Tout au long des deux jours ils nous ont accompagné. Je ne pensais pas que j'en verrai autant. C'est agréable de les voir se poser sur le bord de l'eau et s'envoler avec la grâce qui leur est propre. 
 
On arrive à 10h30 à Rogny-les-Sept-Ecluses, seule ville de l'Yonne traversée, et on y rempli un bidon d'eau fraîche pour le café du midi et pour boire autre chose que l'eau du sac à flotte pleine de poudre. Depuis quelques kilomètres on traverse aussi des chemins où l'herbe n'a pas été coupée. Elle est haute, humide et on a les pieds trempés. 
 
De temps à autres on croise les vestiges de l'ancien canal, avec ses systèmes d'écluses en escalier, comme ici à Rogny. Au 17ème et 18ème les moyens n'étaient pas les mêmes mais l'ingéniosité des gens d'alors bien grande. 
 
A partir de Rogny on va monter rapidement pour atteindre le bief de partage des eaux via 6 écluses. Le bief représente la ligne de partage entre les versant Seine et Loire du canal de Briare. S'ensuivront après 8 écluses qui nous ramèneront rapidement au niveau de la Loire. 
 
C'est le passage que l'on le moins apprécié, c'est monotone, et les chemins sont défoncés par les pneus des tracteurs et on a l'impression de piloter un marteau-piqueur sur plus de 15km. Il est temps d'en finir. Entre ça et mon fessier douloureux, j'en ai un peu marre. 
 
Les derniers kilomètres se feront heureusement sur des chemins bien plus roulant et c'est à midi que l'on franchit le pont-canal de Briare. Le pont-canal permet aux bateaux de traverser sur un pont la Loire. Il est tout juste magnifique. 
 
On retraverse la Loire après quelques photos à la recherche d'une boulangerie et une petite terrasse pour y déguster une bonne mousse bien fraîche. 
 
On profite du superbe soleil et une fois la mousse avalée, on part sur les bords de Loire manger, boire un café et faire une petite sieste avant de prendre le train du retour. 
 
Ce matin-là on a fait 50km en trois heures de roulage. 
Au total on aura fait 128km, roulé 7h37 pour ma part.
 
On en aura surtout tiré pas mal d'enseignements pour nos futurs défis. On a commis quelques petites erreurs de débutants mais on s'en est vite aperçu. Nous savons quels sont les points que nous allons améliorer et optimiser, que ce soit sur le poids, le chargement du sac à dos, le montage de la tente, la nourriture, l'habillement, le couchage ...
 
 

Vidéo Markitos

BUL VTT : de Thomery à Briare ou de la Seine à la Loire par les canaux, 22 et 23 avril 2014
BUL VTT : de Thomery à Briare ou de la Seine à la Loire par les canaux, 22 et 23 avril 2014
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