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2 juillet 2013 2 02 /07 /juillet /2013 21:32

Lundi 24 juin, c'est le dernier jour de notre périple, déjà ! En même temps, les jambes sont bien lourdes en sortant du lit ce matin et un peu de repos ce soir ne sera pas de refus. Certains ont même du mal à se réveiller ce matin, ce qui vaut à Bbanpc qui traîne au lit, de recevoir quelques oreillers sur la tête, histoire d'accélérer le réveil ! 

On quitte le gîte en regroupant nos sacs vers l'accueil et on prend RV avec le patron du gîte pour l'après-midi sur le parking de la gare (train à 17h30).

Comme les matins précédents, le temps est nuageux mais cette fois, il ne pleut pas. Par contre, la température est tout de même fraîche et l'on va garder les vestes une bonne partie de la journée.

On démarre l'esprit tranquille car pour une fois, aujourd'hui, on va plus descendre que monter, Clermont étant dans une cuvette, comme on a pu s'en apercevoir le premier jour !

Néanmoins, c'est par une montée, le col de la Moreno que l'on commence. avant de descendre puis de suivre des petits chemins. On poursuit par une côte terrible pour arriver au hâmeau de Montmeyre. Mon strap, s'il tient bien la côte, m'empêche de respirer pleinement, hors, là, j'en ai besoin, du coup, je mets pied à terre pas très loin du sommet. On termine bien essouflé !

On poursuit dans la forêt de Mazaye pour se rapprocher du Puy de Côme. On passe devant un bel abreuvoir avec plusieurs auges, remplies de tétards, puis on va faire, sans le savoir, une boucle sur la Cheire du Puy de Côme. Il s'agit en fait de la coulée de lave du Puy de Côme, lorsqu'il était en éruption, donc on retrouve beaucoup de pierres volcaniques (désolé, Matthias, j'ai oublié le nom), très légères, sur ce chemin accidenté. Il y a même de nombreux murets de pierres tout au long du chemin. On boucle la boucle (c'est là que Matthias nous apprend qu'il s'agit d'une trace promène couillons ... euh, oui, c'est nous !) et l'on décide (enfin, je réclame) de manger car je commence à avoir sérieusement les crocs et j'ai dû prendre un petit gel avant.

Tandis qu'on fait un sort au saucisson et au Saint Nectaire, toujours aussi bon, puis au chocolat, après s'être envoyé la bonne salade composée de Matthias, c'est presque le défilé du 14 juillet tout d'un coup. Un régiment entier de militaires en treillis passe devant nous et nous salue poliment (je n'ai pas compté le nombre de bonjour dits, mais je n'ai plus de salive rien que d'y repenser), les uns lorgnant vers le fromage, les autres vers les vélos, et nous vers la gente féminine en uniforme, avec quelques spécimens plutôt pas désagréables il faut bien le dire.

Après avoir repris des forces, on s'attaque à la dernière bonne montée, le long du Puy de Côme, avec une partie en forêt, d'abord pleine d'aulx sauvages (cela sent fort), puis de plus en plus de racines, avant de rejoindre un sentier de terre à découvert et un col emprunté le premier jour, en revenant du Puy de Pariou. On entend alors un bruit de moteur, puis on découvre un engin volant qui survole le col. On pense au départ à un ULM, mais en fait c'est un drone. Peut-être les militaires en maneuvre ?

A partir de là, on va basculer du côté de Clermont et amorcer une des plus longues descentes du périple. Que du bon !

Cela démarre par une piste très large et assez pentue, mais avec des sortes de gravillons piégeux. C'est d'abord Petitdragon qui se fait éjecter sur la droite de la trajectoire dès le premier tronçon, puis un peu plus loin, Ned et Raph qui ont du mal à tourner sur la droite et sortent de la piste, dans l'herbe, pas loin des arbres, et Petitdragon, au même endroit, qui a du mal à virer également. Il vaut mieux ralentir un peu avant les virages car l'adhérence n'est pas terrible. On file à toute vitesse et on perd très vite de l'altitude sur le tronçon suivant, beaucoup plus rectiligne, mais entrecoupé de petites rigoles régulières (certainement pour évacuer l'eau), mais là aussi, à pleine vitesse, cela peut déstabiliser (à un moment, j'ai été pas mal projeté sur l'avant) et il faut rester attentif. On croise alors un vététiste en pleine montée, que l'on plaint, vu le faiblre rendement du terrain et la bonne pente.

La section suivante est encore plus agréable car cette fois, on roule sur de la terre et on retrouve de l'adhérence. On s'éclate mais soudain il faut freiner en urgence, à cause d'un arbre bloquant le chemin.

Après une phase de transition dans les champs on arrive sur le dernier tronçon, le meilleur, à flanc de côteau, pour l'ultime descente sur Clermont. On lâche les chevaux et c'est parti pour un grand moment de plaisir. Il faut rester prudent sur la fin, car le sentier est en dévers à droite et défoncé à gauche, et surtout, il longe de près une clôture en barbelé, mieux vaut ne pas trop s'approcher !

Les bonnes choses ayant une fin, on arrive à Chamalières, sur les hauteurs de Clermont, et la descente se poursuit, mais en ville et sur route, c'est nettement moins fun. Ned saute un peu partout et on sent que cela titille aussi Raph qui s'agite, il faut dire qu'il n'est pas encore tombé aujourd'hui et tout laisse à croire qu'il n'atteindra pas son quota journalier de 2 chutes.

Avisant une terrasse, et étant en avance sur le timing, on s'arrête pour prendre une binouze et prévenir le gîte de nous amener nos sacs plus tôt à la gare.

On repart et on passe par la place Jaude, la place principale de Clermont, pleine de monde, ce qui nous fait un peu bizarre après 4 jours dans la nature. Raph s'enflamme et, tel un kéké, démarre une tentative de wheeling ... qui se termine bien trop vite sur les fesses ! Aie, aie, aie , c'est très douloureux ! Raph est dépité et affligé, se demandant ce qui lui a pris de tenter cela, lui qui n'en fait jamais. Peut-être l'envie de fêter l'arrivée à Clermont à sa manière ? En tout cas, c'est avec l'arrière train en choux fleur que Raph rejoint avec nous le parking de la gare.

On est largement en avance par rapport au train, il n'y a plus qu'à attendre les sacs pour se changer et les housses pour ranger les vélos ... euh, quoi, les housses ? Elles étaient où au fait les housses ce matin ? ... Ah merdouille, les housses n'étaient pas avec nos sacs, mais au garage à vélos, avec la roue de Ned. Pourvu que le patron du gîte y ait pensé ! On balise, on croit bien que l'on a foiré sur ce coup.

Le patron du gîte arrive enfin à l'entrée du parking ... et passe à donf dans les allées sans nous voir et ressort aussi sec, sans même nous chercher. Mince, il doit aller sur l'autre parking devant la gare ! Quelqu'un traverse la gare en courant pour le retrouver de l'autre côté et le faire revenir. Gasp, on perd du temps. Dès qu'il arrive on se précipite pour les housses. Gasp, il ne les a pas ! La tuile !

Le train est dans une heure,et d'après le patron du gîte, il y a 20' de trajet, cela devrait le faire. Par contre, il ne veut pas refaire un aller retour. Bbanpc part donc en voiture avec Matthias, qui, très gentiment, alors qu'il a 1h30 de route à faire ensuite, s'est proposé d'y aller.

Pendant ce temps, on se change vite fait sur le parking et on démonte les vélos, il n'y aura plus qu'à les mettre dans les housses, et on attend, on attend, et personne ne revient. L'heure tourne et toujours rien. Bbanpc ne peut pas répondre au téléphone, il l'a laissé dans son sac avec nous. Encore 15' avant le départ du train, puis 10', puis 5' ... Ned et Raph vont pour aller changer les billets de train car c'est foutu maintenant quand, telle une furie, jaillit Bbanpc du tunnel sous les voies, tirant les houses derrière lui. On jette les vélos dedans (même pas eu le temps de fermer la mienne) et on sprinte dans le tunnel avec tout le bardas pour rejoindre le quai, évidemment tout au bout, prévenir un contrôleur que l'on n'a pas eu le temps de composter et qu'on a plein de trucs à monter dans le train et on embarque en catastrophe, en nage et bien stressés, juste avant que le train démarre. A 2' près et si Bbanpc n'avait pas sauté de la voiture pour prendre le tunnel en courant, jamais nous n'aurions eu le train.

Du coup, pas eu le temps de revoir, saluer et remercier Matthias (on l'a appelé quand même dans le train), je le fais donc là, au nom de tous les hordeux. Merci à toi de nous avoir supporté les 4 jours (surtout Ned ...), de nous avoir guidé sur ces beaux chemins et dans ces aussi beaux paysages, et de nous avoir préparé de bons petits repas que l'on a bien appréciés. Merci aussi, comme aux autres, de m'avoir aidé à porter le vélo pour les nombreux franchissements de clôture. Et un grand merci pour le dernier jour pour l'aller retour non prévu au gîte.

Merci aussi à Raph, à l'origine de ce périple, c'est lui qui a relancé les troupes sur ce projet dont on parlait depuis un bout de temps mais que nous n'avions jamais réussi à concrêtiser. C'est aussi Raph qui a trouvé l'organisme Velorizon (par contre, je m'auto-remercie d'avoir poussé fortement au choix de l'Auvergne car c'était mon coup de coeur et je ne regrette absolument pas ce choix, c'était exactement le périple dont je rêvais). Et l'on remercie Raph également pour l'animation quotidienne avec quand même 7 gamelles en 4 jours, bon ratio !

Merci aux autres hordeux pour les bons moments passés ensemble, en espérant pouvoir renouveller cela dès l'année prochaine. En attendant, il nous reste les vidéos pour nous rappeler ces 4 jours et nous motiver pour l'entraînement pour le prochain voyage.

 

Statistiques

Distance : 47 km

D+ : 904 m

D- : 1504 m

Chute : 1 pour Raph

 

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30 juin 2013 7 30 /06 /juin /2013 13:38

Les matins se suivent et se ressemblent puisque ce matin, au Mont-Dore, les montagnes sont sous les nuages et qu'il pleut une nouvelle fois. En plus, il fait frais, seulement 8°, mais Matthias est confiant, cela devrait se dégager.

Les jambes sont un peu lourdes pour ce 3ème jour de vélo et on sait qu'il va forcément falloir monter puisque la station du Mont-Dore est au fond d'une vallée, donc avec la pluie, il faut se motiver un peu pour y aller, ce matin.

On traverse le village et rapidement Ned s'arrête car il n'a plus de freins, la poignée est très dure, mais cela ne répond pas. Pour une étape de montagne, cela risque d'être très gênant. On espère que cela va s'arranger en chauffant.

A la sortie du village, on prend d'abord une route qui bien vite s'élève. Finalement, malgré les jambes lourdes, cela ne monte pas si mal. 

On passe à proximité d'une cascade et l'on décide de faire le détour pour l'admirer. Elle est assez haute et il y a un bon débit. Pendant ce temps, Ned en profite pour regarder ses freins et ne comprend pas bien l'origine du problème. Bbanpc pense que du lubrifiant aurait pu gicler sur les plaquettes lors du nettoyage du vélo hier soir. A défaut d'autre solution et sans trop y croire, Ned décide de changer ses plaquettes ... et c'est un choix gagnant, puisque après quelques essais le freinage revient. Ouf ! Sinon cela risquait d'être bien galère.

On peut donc reprendre l'ascension, toujours sous la pluie et sans voir les montagnes camouflées derrière les nuages.

On quitte le bitume pour un terrain nettement moins roulant, avec des racines assez glissantes.

Alors qu'on souffle un peu à un carrefour, on voit passer un trailer qui semble facile, malgré la pente.

On repart sur le bitume et Bbanpc prend la tête, pour visiblement se rapprocher du coureur, ce qu'il réussit à faire, lentement. Il a un bon rythme ce coureur, et surtout pas de vélo à tracter !

On quitte vite le bitume pour un petit chemin dans les alpages. Le vent glacé souffle très fort et les nuages passent vite au-dessus de nos têtes. Dommage que les sommets alentours soient toujours pris, on ne voit rien. On continue de monter, l'objectif étant d'atteindre le col de la Croix Morand à 1400 m et le moins que l'on puisse dire, c'est que depuis Mont-Dore cela fait une belle ascension (350 m de D+ d'un coup en quelques kilomètres). Finalement, la pluie permet de ne pas souffrir de la chaleur dans la montée.

Enfin, nous atteignons le col, dans les nuages et sous un vent terrible. Il ne fait pas chaud du tout, et après avoir pris une petite barre pour se remettre de ce gros effort, on repart sur l'autre versant. Assez vite, on attaque une longue descente, très rectiligne et peu technique, où l'on prend vite de la vitesse (pointe à 54 km/h). Alors que les sommets derrière nous sont toujours dans les nuages, de ce côté, le soleil fait son apparition dès le début de la descente (Matthias a encore gagné !) et la vue porte loin, On a encore droit à de très beaux paysages.

On file rapidement vers le bas, bien attentif, car à cette vitesse il ne faudrait pas se prendre une gamelle, cela ferait de gros dégâts, mais heureusement il n'y a pas de pièges, juste 2 lacets, et on peut lâcher les freins, jusqu'au hameau de Pessade où l'on retrouve la civilisation (c'est tout relatif) et où l'on quitte les paysages de montagnes. Cette fois, ce sont plutôt des grandes prairies et des chemins secs de scories rouges que Ned s'amuse à soulever sous notre nez, en freinant.

Comme la veille, mais dans l'autre sens et un peu plus à l'ouest, nous voilà repartis dans la traversée entre les massifs des puys, avec quelques montées, puis nous arrivons pour la mi-journée au lac d'Aydat, très touristique, avec ses campings. Le sentier qui longe le lac est assez tourmenté, avec pas mal de petites bosses, des racines et des pierres. Raph en profite pour tomber une nouvelle fois, en remontant une bosse avec des pierres. Un peu plus loin, en tentant une descente de marche pentue au bord du lac, c'est Bbanpc qui nous gratifie d'un bel OTB, plantant sa roue dans une branche avant de passer par dessus le guidon et d'atterrir au bord du lac, dans les cailloux. Il se relève, le bras bien égratigné, cela saigne pas mal et le bras va même gonfler par la suite.

Il est temps de faire la pause pique-nique, au bord du lac, pour se remettre de ces émotions. On se trouve un coin à peu près à l'abri du vent glacé, toujours très présent, sous les pins, pour attaquer saucissons, salade, orange et Saint Nectaire. On s'offre même le luxe de faire une petite sieste au soleil, puisque l'on est en avance sur le timing. C'est l'occasion pour les petits plaisantins de s'amuser à jeter des petites pommes de pin sur ceux qui tentent de dormir. Pour se réchauffer, on va prendre un café, enfin, c'est un bien grand mot au vu du jus de chaussette servi, réchauffé au micro-onde, à la guitoune la plus proche d'où sort Ronaldo (c'est le nom marqué sur le maillot en tout cas), bien blindé, avec les chaussures à bascule, qui tangue pour rejoindre sa voiture ... et prendre la route dans cet état !

A notre tour de repartir. Tandis que Matthias cherche le chemin dans le petit bois à côté, alors que je suis arrêté, je recule un peu et boum, je me prend le pied dans une souche qui se trouvait derrière moi et je bascule sur le dos, le sac amortissant la chute. Cela déclenche les rires d'une bande de randonneuses proches, que je n'avais pas vues. Au moins, j'aurais assuré le spectacle !

C'est bon cette fois pour Matthias, et on le suit dans un joli sous-bois de pins, lieu de promenade en âne ou poney. A la sortie du bois, on attaque une bonne montée avant de redescendre vers le lac de la Cassière près duquel nous étions déjà passé la veille. Dans la descente, pleine de dévers, Raph part en glissade sur la jambe gauche, encore une fois, pour sa deuxième gamelle du jour (il maintient le rythme depuis le départ, c'est impressionnant).

Contrairement à la veille, on passe cette fois sur l'ouest du Puy de la Vache. A un moment, Ned qui, il faut le dire, était excité depuis le matin (voire même depuis la discussion animée de la veille au soir), attaquant même Matthias en montée à quelques reprises, est allé sauter sur un talus, revenant derrière Matthias, juste au moment où ce dernier roulait sur un gros bout de bois, qui s'est trouvé projeté violemment dans la roue avant de Ned, brisant un ou deux rayons. Ses rayons étant spécifiques à sa roue Roval, c'est la tuile car il n'y a pas moyen de réparer. Heureusement, nous ne sommes pas loin du gîte et malgré la roue voilée, Ned pourra rejoindre l'arrivée, mais avec les nerfs.

Retour donc à Laschamp au même gîte que le premier jour, qui était très bien. Comme le gîte propose aussi des VTT à la location, Ned va discuter avec le patron pour essayer de se faire prêter une roue pour le lendemain. Très sympa, le patron lui propose une roue à la journée pour la modique somme de 5€. Vraiment un gîte au top.

On nettoie les vélos, puis c'est la traditionnelle binouze, tandis que pour ma part, je teste l'Auvergnat Cola, pas mauvais du tout. On prendra même un petit apéro par la suite avant le repas du soir.

Le menu du midi étant encore affiché, vu qu'il y avait du poisson à midi, j'annonce à Ned qu'il devrait éviter le poisson ce soir, puisque ce n'est pas son truc. Pas de bol, ce sera comme l'avaient prédit en plaisantant Matthias et Bbanpc, à nouveau du saumon ce soir. Ned fait la tronche, ce n'est pas sa journée. Pourtant le saumon est très bien cuisiné ici et on se régale. Le tiramisu aux abricots n'est pas mal non plus !

Après le repas, on se fait un petit tournoi de ping-pong. Raph commence fort, puis Ned se distingue, décourage ses adversaires et rattrape sa journée.

Il est temps d'aller se coucher pour cette dernière nuit du trip, avant le retour demain à Clermont-Fernand, puis dans notre Val de Marne. 

 

 

Statistiques :

Distance : 47 km

D+ : 1245 m

D- :  1309 m

 

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28 juin 2013 5 28 /06 /juin /2013 22:37

La nuit dans le dortoir a été agitée. Après la déconnade du soir (mais tout le monde était au lit à 22h30, bien fatigué), on a eu droit aux ronflements (Raph ? Petitdragon ? Ned ?), puis à minuit à une crise de claustrophobie de Ned qui avait troqué son grand lit double de la veille par le lit haut d'un lit superposé. A ce moment là, on transpirait dans les duvets, puis plus tard, on s'est un peu gelé et on a été content d'avoir les duvets finalement.

De mon côté à 6h, je me réveille, comme d'hab', d'autant que la côte ne me permet pas de m'installer dans n'importe quelle position sans douleur (c'est nettement pire que sur le vélo). J'en ai marre d'être couché, mais j'attends 7h pour me lever et réveiller les troupes profondément endormies.

Descente au petit déj', mais mauvaise surprise, alors que la météo de la veille nous indiquait un beau ciel bleu, tout est gris, on ne voit plus le Puy de Dôme, et pire, il pleut un peu. Pas de quoi motiver la Horde à reprendre le vélo après les efforts de la veille, surtout qu'il paraît que c'est la journée la plus dure avec 55 km et 1600 m de D+ !

Matthias, notre guide, est confiant par rapport à la météo, il nous dit toujours éviter la pluie lors de ses périples. Difficile à croire à ce moment là, et c'est donc avec les vêtements de pluie que nous démarrons, les jambes bien raides (notre séance d'étirements ayant été très légère la veille par rapport à celle de Matthias), en direction du massif du Sancy et plus précisément au Mont-Dore, notre prochaine étape.

On traverse le petit village de Laschamp et on démarre par un chemin descendant. C'est mieux comme début que la voie romaine de la veille ! On se retrouve ensuite dans un paysage faisant un peu penser au Jura, avec des prairies et des conifères, et puis, comme par magie, la pluie s'arrête et on enlève rapidement les vestes de pluie. Merci Matthias, notre nouvelle mascotte anti-pluie !

Néanmoins, les averses de la nuit ont occasionné quelques flaques et c'est indéniablement plus gras que la veille.

On poursuit par une longue descente sinueuse et bien roulante, on l'on peut envoyer les watts. Un vrai plaisir, d'autant que le soleil a fait son apparition. Le profil de ce début d'étape est clairement descendant, c'est cool, mais vu le programme de la journée, on sent que l'on va le payer tôt ou tard. On emprunte maintenant un chemin très humide avec de grosses flaques d'eau ... on se croirait chez nous dans le Val de Marne !

Après une petite montée, on redescend à nouveau et on emprunte ensuite un chemin bien rouge (scories rouges issues des volcans), au milieu des prairies et l'on s'arrête à côté d'un troupeau de Salers, pour écouter les explications de Matthias sur cette race bovine, tandis qu'un milan royal nous survole. On en profite pour attaquer nos premières barres, car cela va forcément monter maintenant et il ne faut pas se laisser surprendre par la fringale.

Le profil reste tranquille et l'on évolue toujours au milieu des prairies, des genêts en fleurs et des conifères, le long de quelques puys, avant de nous arrêter un instant au bord d'un petit lac. Plus loin, on rencontre un groupe de randonneurs du 3ème âge, alors que le ciel est à nouveau bien gris, puis un troupeau de moutons que l'on effraye un peu, avant de prendre une nouvelle longue descente sur un chemin très large, qui devient ensuite une petite route jusqu'à Recoleine. On quitte alors le massif des puys pour entamer la grande traversée vers le massif du Sancy.

Bizarrement, le profil est toujours majoritairement descendant et on s'inquiète de la fin de journée qui risque d'être dantesque vu que l'essentiel des 1600 m de D+ est devant nous.

En bas d'une descente, un ruisseau coupe la route, mais 3 poutres formant une passerelle permettent de le franchir. Presque au bout du franchissement, Raph chute sur la gauche et l'on craint un instant qu'il finisse dans le ruisseau. Par chance, il tombe sur la rive ... mais dans les orties et toujours du côté gauche (décidément, c'est pas de bol), et heureusement sans se faire vraiment mal. On a eu peur pour lui !

Enervé, Raph repart à donf dans la forte remontée qui suit, tandis que je déraille. Le profil se redresse enfin, et nous montons ensuite longuement à partir de Juegheat, dans une forêt de sapins, avant de rejoindre le lac de Servières où nous prenons un repas bien agréable, au soleil et à l'abri du vent qui souffle fort. Très beau cadre pour manger, avec ce lac bien bleu, tout comme le ciel, les prairies vert clair et les sapins vert foncé sur lesquels se détache le jaune des genêts, omniprésents.

On serait bien resté au bord du lac à faire la sieste, mais il y a encore de la route, et surtout des montées, il nous faut donc repartir. Ned a pris ma caméra pour l'après-midi.

On fait le tour du lac, avec un vent terrible sur l'une des rives, puis de nombreuses passerelles en bois (Raph ... passerelle !!!), ainsi qu'une multitude de racines qui mettent à mal ma côte.

On quitte le lac en remontant, puis on prend une piste à flanc de montagne. Mathias nous montre, tout en haut le col par lequel on doit passer. C'est beau, mais c'est haut (autour de 1500 m) ! Le pire, c'est que la piste se met à descendre, ce qui veut dire qu'il faudra remonter d'autant.

Alors que la piste se poursuit et qu'on se dit qu'on va la suivre jusqu'en haut, ce qui n'est pas plus mal pour monter, Mathias nous fait faire demi-tour car sur son topo, il faut quitter cette piste et emprunter un chemin beaucoup plus raide qui part au milieu des sapins. Il a une sale tête ce chemin ! Déjà il n'est pas très bien tracé, mais surtout, il a été défoncé par les engins forestiers et complètement retourné. Il faut donc rouler entre les ornières, dans un sol mou, sans aucun rendement. La pente est terrible, et à chaque épingle, cela monte toujours plus fort ! Le chemin est très long, il n'en finit pas. Il fait chaud, on s'essoufle. Je ne suis pas trop loin de Matthias et Bbanpc qui semblent tout passer sur le vélo. Sur un passage complètement défoncé (ornière de plus d'un mètre !), où les deux premiers sont quand même passé à pied, je perd un verre de lunette en cherchant à les essuyer tellement je transpire. Du coup, le temps de les remettre, je souffle et j'attends Raph qui est derrière. 

Au bout d'un moment, le chemin se termine, dame nature ayant repris son territoire. Tout le monde est là maintenant. On hésite, le chemin est tracé sur la carte papier, mais sur le GPS il n'existe plus non plus. Vu ce que l'on vient de monter, on ne va pas redescendre, il faut donc tenter un passage à la sauvage (cela tombe bien, c'est notre spécialité !).

On pousse donc ou porte pour ceux qui le peuvent les vélos et on s'acharne à monter à flanc de montagne, droit dans la pente. Au bout d'un moment, on finit par voir la crête, juste au-dessus et au prix d'un dernier effort, on arrive enfin au sommet (les vidéos reprennent là, sauf que très vite, il ne restera plus que celle de Petitdragon, la mienne n'ayant plus de batterie). On est à plus de 1500 m, au Puy de l'Aiguiller. On vient de se taper une ascension d'enfer (finalement, à côté, la voie romaine, c'était presque roulant), mais en haut, c'est un super paysage qui s'offre à nous et nous récompense de tous ces efforts.

En bas, au loin, on voit la piste et la forêt d'où nous venons, derrière on découvre le massif du Sancy et du Mont-Dore, avec encore de nombreux névés et au bout de la crête, le col où nous devions arriver. Cette fois, on se sent en montagne. J'adore !

On prend alors le sentier de crête, pas toujours très roulant, car par endroit il est creusé et étroit, si bien qu'on a tendance à taper les pédales. Certains ne sont pas très rassurés avec la forte pente sous le sentier et on rejoint le col prudemment. A un moment, je m'arrête pour prendre une photo de Raph et Petitdragon, je me recule un peu et ... paf, je me prends une grosse décharge électrique en heurtant une clôture électrifiée dans mon dos. Waouh, cela décoiffe ! Le vent aussi d'ailleurs et on remet les vestes pour la descente.

La descente pour atteindre le col est escarpée et dangereuse, on la fait donc à pied. Arrivés au col, on prend alors l'autre versant, plus dénudé, et on se lance dans la descente.

Rapidement, cela remonte un coup pour éviter un escarpement, mais Raph pète son cable de dérailleur en changeant de vitesse. Il a fait cela au bon moment, car à cet endroit, il y a un super point de vue sur les roches Tuilières et Sanadoire qui émergent de la forêt, ce qui permet de prendre une petite photo souvenir.

Matthias et Bbanpc étant devant, comme d'hab' (ils sont devenus inséparables), ils ne se sont pas aperçus du problème mécanique. Comme cela descend et qu'il n'y a plus besoin de changer de vitesse, on décide de poursuivre la descente, jusqu'à ce qu'on les retrouve (ils vont bien nous attendre un peu plus loin).

Effectivement, ils sont plus bas, au milieu de la descente. On installe alors le stand de réparation mobile, avec vue en contrebas sur le lac de Guery que l'on va bientôt longer et au-dessus, l'espèce de plateau que l'on va emprunter.

Le premier câble de rechange n'est pas assez long, le deuxième non plus. Je sors alors de mon sac un kit complet de câblage, ce qui amuse tout le monde (surtout connaissant mes talents de mécanicien), mais lui aussi est trop court. C'est finalement Matthias qui sauve le coup avec un câble de bonne taille.

Pendant ce temps, je profite du paysage avec d'autres puys, encore un peu enneigés et sous les nuages, au fond.

La réparation effectuée, on poursuit la descente dans les alpages, avec des passages plus ou moins caillassés. Au moment de s'arrêter pour passer une barrière pour les animaux, Ned freine un peu sèchement et Petitdragon qui suivait de (trop) près est surpris et tombe sur le côté.

Vers le bas, il faut franchir un petit ruisseau de montagne. Avec Raph, on décide de le franchir à pied. Raph s'élance ... et plouf, il glisse sur une pierre et finit dans la flotte ! Décidément ce n'est pas son jour avec les ruisseaux aujourd'hui. Il faut l'avouer, on est mort de rire, même si ce n'est pas très sympa pour Raph qui a pris l'eau (chaussures mouillées, short et gants également). Il n'y a pas à dire, Raph nous a sorti le grand jeu aujourd'hui, dans la lignée des grands cascadeurs de la Horde (Mar2kfait, tes oreilles ne sifflent pas trop ?),

On rejoint alors le lac de Guery que l'on apercevait plus haut. On cherche en vain un chemin autorisé au VTT pour le longer, mais à part la route, il n'y a rien. Un pêcheur local nous le fait remarquer alors qu'on s'approche de lui. On fait donc le tour par la route et on franchit un pont, juste au moment où un pêcheur sort un poisson.

On prend alors une nouvelle montée infernale (appelez moi le traceur), pleine de racines et de marches, droit dans la pente, avec un bon pourcentage. On ne peut même pas essayer de rouler. Portage obligatoire, enfin poussage pour moi, car je ne peux pas vraiment porter le vélo.

Après cette bavante, on arrive sur le plateau que l'on voyait depuis le haut.

C'est désertique et sauvage, il n'y a que de l'herbe à perte de vue. Les paysages auront été vraiment très variés aujourd'hui.

Ned a quelques inquiétudes quant à sa fourche qui couine un peu, mais il n'y a pas grand chose à faire, si ce n'est regarder cela à l'arrivée. On repart donc, difficilement, car le terrain n'est pas très roulant.

Arrivés sous le Puy Gros (1482 m), on perd à nouveau le chemin, la trace sur la carte nous conduisant, à flanc de montagne, dans une impasse au milieu des genêts. En bas, au fond de la vallée, on aperçoit Mont-Dore, notre ville étape. On hésite, mais cette fois, on préfère rebrousser chemin et emprunter un sentier piéton vu auparavant qui y descend. 

La descente va être très pentue, avec une première partie assez technique vu la pente et les nombreux cailloux. J'ai baissé la selle et cela passe bien. La suite est tout aussi pentue, mais on prend plaisir à descendre. Il y a des lacets puis à nouveau des caillasses dans la forte pente. Les freins chauffent car il ne faut pas se laisser embarquer sous peine de perdre très vite le contrôle.

Enfin, on rejoint une route et on finit la descente en lacet sur le bitume, puis on arrive à la station que l'on traverse pour rejoindre le gîte et prendre la binouze d'arrivée.

On nettoie les vélos et les bonhommes, puis à part moi qui reste pour téléphoner, tout le monde va voir le centre ville, mais revient assez vite après s'être fait refoulé à l'entrée du casino, faute de carte d'identité.

On prend donc le repas au gîte (soupe, saumon fourré et gâteau type cake), avec une tablée de bikers et une tablée plus nombreuse de randonneurs du 3ème âge, très bruyante. De notre côté, avec le vin et un sujet de conversation un peu tendu entre Ned et Bbanpc, le ton monte aussi un peu et on décide de calmer le jeu en allant se coucher, bien fatigués après cette longue journée, avec de belles images plein les yeux.

Statistiques :

Distance : 54,6 km

D+ : 1655 m

D- : 1590 m

Chutes : 2 pour Raph, 1 pour Petitdragon

 

Vidéo Jour 2 matin

Vidéo Jour 2 après-midi

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27 juin 2013 4 27 /06 /juin /2013 07:25

Après une nuit calme dans la chambre avec Raph (ben, quoi, qu'est-ce que vous imaginiez ?), j'ai droit à une petite faveur, Raph ayant accepté le défi consistant à me strapper le torse et donc la côte avec l'élastoplast ... sachant que je n'ai pas pu me raser le torse avant de partir et que je suis plutôt du genre velu, on imagine déjà l'opération inverse !


Dans l'autre chambre, cela parle boule Quies et ronflements, Ned ayant visiblement scié quelques bûches pendant la nuit, se prélassant tel un pacha dans son lit double, tandis que les 2 autres loustics se serraient dans le lit à 2 étages. De son côté, Bbanpc avait choisi de sucer ... quelques Haribo en dormant ou plutôt en essayant de dormir et Petitdragon s'était déjà mis à traiter tout le monde de blaireau. Quelle équipe ! 

Descente au petit déj' copieux où Bbanpc se goinfre de fromage dès le matin, ce qui sera néfaste pour ses intestins, comme nous pourrons en témoigner plus tard.

On discute avec la patronne intriguée par nos gros sacs et surtout nos beaux maillots de la Horde (ils font toujours leur effet ceux là) et elle nous prodigue ses derniers encouragements, nous en auront bien besoin.

Ned a déjà monté le vélo dans la chambre et va nous préparer l'atelier montage de vélo, devant la gare, où l'on assure le spectacle. Petitdragon balance ses papiers sales dans ce qu'il avait pris pour une poubelle dans la brasserie à côté ... avant de se faire engueuler par le patron expliquant qu'il s'agissait d'un porte-parapluie, oups !


On est fin prêt, l'heure tourne ... et toujours pas de guide. Faudrait pas qu'on démarre par un plan foireux ! Alors qu'on s'apprête à appeler le numéro de secours, on voit un type avec un short et des lunettes de VTT sortir de la gare, mais sans VTT. C'est bien Matthias, notre guide, que certains appelleront Martial voire Marcel dans les mauvais jours, qui nous explique qu'il y a 2 entrées dans la gare et que le RV est sur le parking derrière. Dommage !

Il sort son KTM tout suspendu de la voiture, nous distribue la bouffe pour midi et file nos gros sacs et les housses au gars qui va emmener tout cela au gîte du soir. Et c'est parti.

On commence par la traversée de Clermont-Ferrand (déjà quelques côtes), la cathédrale puis les quartiers plus sympas, la place Jaude et on attaque les choses sérieuses car il faut sortir de la cuvette et atteindre le plateau, soit 300 m de D+ très rapidement. Sur le début, bitumé, tout le monde nous souhaite bon courage, c'est rassurant ! C'est déjà bien raide, et le soleil qui a fait son apparition, nous fait encore plus tirer la langue, mais les choses se compliquent lorsqu'on prend la voie romaine, pavée forcément, donc pas du tout roulante, avec une pente qui ne faiblit pas. On ne l'oubliera pas celle là !

J'ai chaud, cela secoue, ma côte est tout de suite mise à l'épreuve et j'ai mal, sans compter les difficultés pour respirer avec le strap. Je me dis que j'ai peut-être fait une connerie finalement en décidant de venir quand même et que je vais en baver un max. La sueur coule sur les lunettes et dans les yeux, c'est salé comme départ !


Enfin, on arrive sur le plateau, on longe un golf vers Orcine, et là le paysage change avec l'apparition de nombreux genêts jaunes, en fleurs, et derrière les premiers Puys et enfin le Puy de Dôme, superbe ! Le chemin se fait plus roulant et l'on apprécie le décor.

Après ce bref répit et une petite pause barre, on reprend par une forte côte en sous bois, où il faut s'arracher, avant d'atteindre la grotte du Sarcoui qui était à l'époque une carrière souterraine pour fabriquer des sarcophages.

On remonte sur les vélos et assez vite on prend une descente avec pas mal de pierres. Prudent, je ne prends pas trop de vitesse, la côte n'appréciant pas trop. Cela secoue et fait mal, mais moins qu'en montée et je commence à me rassurer par rapport à la suite.

On enchaîne par une descente bien raide, dans un terrain très raviné, nous obligeant en partie à descendre à pied (c'est pas le moment de se vautrer ...).

Alors que les autres repartent, je remets ma selle et accompagné de Raph, je repars bien à la traîne. Au premier carrefour,on file tout droit, ignorant la forte montée à droite. Au bout d'un moment on s'inquiète car on ne voit plus personne. On siffle et on appelle, mais personne ne nous répond. Bande de blaireaux, comme dirait l'autre ! . Après plusieurs hésitations, on poursuit et on finit par les retrouver au carrefour suivant.


On enchaîne par une nouvelle descente, assez roulante, mais avec des branches basses obligeant à se baisser. Petitdragon se cogne, en perd ses lunettes ... et les rattrape en vol (voir sa vidéo). Bien joué. Derrière, je n'en dirais pas autant puisque Raph prend sa première gamelle dans mon dos, en partant dans les branches.

On se trouve ensuite une clairière abritée du vent, au soleil, pour la pause repas. On apprécie les salades préparées par Matthias, cela fait du bien, sans oublier le saucisson et le Saint Nectaire. Raph découvre que sa jambe gauche est couverte de plaques rouges, certainement les orties lors de la chute (ce n'est que le début des agressions contre cette jambe gauche ...).

Après cette bonne coupure, il faut s'y remettre, et on repart directement dans le vif du sujet avec une bonne montée, histoire de digérer plus vite. On n'en reste pas là, en poursuivant par l'ascension du Puy de Chopine, à 1181 m (on est parti de 365 m ce matin) d'où l'on a une superbe vue. La montée est assez raide et à part Matthias et Bbanpc, très en jambe, on va pousser un peu les vélos. Raph a dû prendre sa deuxième gamelle à ce moment, en montée, comme souvent.

On domine une plaine avec une carrière et Vulcania, le parc d'attraction auvergnat, tandis qu'un peu plus loin, le Puy de Dôme domine la situation.

Matthias sort son ardoise et nous fait un petit cours sur la formation des volcans et les différents types (interrogation surprise dans une semaine les loulous).


Vue sur le cratère effondré du Puy de Chopine :



Après le cours sur la formation des volcans, Matthias nous annonce une descente sévère, j'en profite donc pour descendre la selle. 

Le début de la descente se fait à flanc de cratère, avec une belle vue sur les autres puys (Côme, Grand Suchet, Puy de Dôme ...), puis on entre en sous-bois dans une partie très raide, avec des racines, des feuilles mortes ... et un peloton de randonneurs éparpillés un peu partout. C'est assez chaud, les freins sont bloqués, cela glisse pas mal sur les feuilles et je ne regrette pas d'avoir baissé la selle, je suis plus à l'aise. On laisse les randonneurs derrière nous pour poursuivre sur une deuxième partie de descente plus rapide, mais piégeuse, notamment avec un arbre en limite de la trajectoire et il ne faut pas se laisser embarquer. Tout le monde arrive en bas plus ou moins vite, mais sans encombres.


On remonte ensuite sous le Puy de Côme (celui de la pub Volvic) puis jusqu'au col au pied du Puy de Pariou. La fin de la montée du col est très raide et il faut s'arracher pour arriver en haut sur le vélo. Une classe découverte est là et les enfants nous encouragent. 

Au col, des gamines viennent me demander 'pourquoi vous êtes tous déshabillés comme cela ?'. Je ne comprends pas bien, je lui dis que nous ne sommes pas déshabillés (pas de pervers pépère dans la bande, non mais !) et en fait après un petit échange, je m'aperçois que ce qui la perturbe, en fait, ce sont les maillots de la Horde, encore et toujours !


Le Puy de Pariou étant interdit au VTT, Matthias nous propose de garder les vélos pendant que nous montons au sommet voir un des plus beaux cratères de la chaîne. Pour ne pas abîmer les flancs du cratère, un gigantesque escalier en chêne (n'est-ce pas, Patrice ? ) a été construit et il est interdit de monter ailleurs pour ne pas abîmer le volcan. La montée est longue, mais la vue au sommet (1209 m) est superbe. Au centre, le cratère d'une centaine de mètres de profondeur et autour, les autres Puys, dont le Puy de Dôme très proche, et en contrebas, la cuvette de Clermont-Ferrand. Le vent est terrible et l'on ne s'attarde pas trop. Les escaliers, même en descente, sont toujours aussi longs, surtout pour les genoux.

Comme je le pressentais, on remonte un peu depuis le col pour s'approcher du pied du Puy de Dôme, que l'on va longer sur le flanc pour une superbe descente sinueuse et bien roulante. En fin de sortie, cela fait plaisir !

Il faudra néanmoins encore remonter un bon coup pour atteindre le col de Ceyssat et ensuite on se régale à nouveau avec quelques bonnes descentes, dont une assez piégeuse avec des pierres, des ornières et des trous mal placés. 

Enfin, c'est l'arrivée à l'Archipel Volcan, notregîte à Laschamp, au pied du Puy de Dôme. Le gite est très bien équipé, avec un beau garage à vélo en bois, avec vidéo surveillance ... et un gros choix de bières (y compris Bio) pour les amateurs. On prend donc la binouze en terrasse, même s'il ne fait plus très chaud et on se refait le film de la journée.


On prend ensuite possession de notre dortoir, bien sympa, et c'est le défilé à la douche. Matthias prépare la tambouille pour le repas du lendemain midi et on passe à table, pour un repas de qualité (boudin noir et poire feuilletés et une salade, filet mignon de porc et polenta, et un sabayon aux cerises en dessert).

On discute un peu, mais la fatigue est là, et après avoir préparé les affaires du lendemain, vers 22h30, on éteint les feux pour une bonne nuit de repos. C'était pourtant le jour de la fête de la musique, mais de toute façon, à la campagne, c'était raté, donc pas de regret.

 

Statistiques :

Distance : 39 km

D+ : 1371 m

D- : 765 m

Chutes : 2 pour Raph

 

Vidéo partie 1 (matin)

Vidéo partie 2 (après-midi)

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25 juin 2013 2 25 /06 /juin /2013 08:20

Suite à ma chute sur la côte, une semaine avant, et après avoir bougé beaucoup de choses dans le sous-sol la veille, suite à une petite inondation, la nuit précédent notre départ pour Clermont est difficile, la douleur à la côte s'étant réveillée. Inquiet, je prends RV chez le médecin, appréhendant de devoir renoncer. Heureusement mon médecin a été convertie au VTT par son mec, passionné comme nous, et elle voit bien que je veux tout faire pour y aller. La côte n'étant pas cassée (fêlée ou alors arrachement des ligaments ? Echo à faire à mon retour pour voir cela), elle m'autorise donc à y aller en me prescrivant un strap en élastoplast autour du torse, pour tenir la côte et réduire la douleur et me conseille de ne surtout pas tomber ... Oui, hé bien on va essayer, je serai prudent, promis juré, mais bon, c'est si vite arrivé d'aller au tas !

 

Il est temps de partir et de commencer le chemin de croix pour aller rejoindre la Gare de Bercy, mal desservie, avec un barda de plus de 30 kg (vélo dans la housse, sac de VTT avec matos pour réparer et le sac de voyage qui suivra en voiture de gîte en gîte).

Je rejoints le RER sans problème, personne dedans donc pas de problème pour ranger le binz et s'asseoir. Gare de Lyon, transfert vers la ligne 14 où je bloque tout sur l'escalator, mais les bourrins essayent quand même de passer ! A la sortie Bercy, pas de chance, je suis devant le POPB et non la gare de Bercy (en fait c'est la ligne 6 qui s'arrête devant). Reste donc à porter quelques centaines de mètres à pied, sous la chaleur. C'est lourd, je fais des poses et j'arrive en sueur à la gare de Bercy, en pôle position. Ned me suit une demi-heure après, en sueur aussi, tout comme Raph, puis les paris sont ouverts et c'est, comme prévu, Patrice qui devance Petitdragon arrivé en voiture, bien frais.

On anticipe l'annonce du train et on réussit à installer tous les vélos sur la plateforme du wagon, avant l'arrivée des voyageurs. Bien joué ! Le voyage est assez long mais les répliques sanglantes et vite gauloises ne tardent pas, l'ambiance s'annonce bonne pour le séjour, on ne va pas s'ennuyer. Alors que cela se calme et que j'essaye de lire, tout comme Petitdragon, Ned qui ne tient pas en place, nous perturbe à tout bout de champ. Résultat, je n'aurai lu que 2 pages de mon policier et Petitdragon n'a rien retenu de son article scientifique de Recherche Mag ! Merci Ned !

Arrivée à Clermont où l'on aperçoit le Puy de Dôme qui domine les environs et que l'on aura l'occasion de voir de plus près dès le lendemain. L'hôtel est à côté et on va y poser nos lourds bagages avant d'aller explorer la ville à la recherche d'un café correct pour se boire une binouze (enfin les copains, car moi, vous me connaissez, ce n'est pas mon truc). Le quartier est glauque et il faut marcher, marcher, avant de trouver un café sympa avec une terrasse, à côté de la cathédrale, toute noire car construite avec des pierres volcaniques.
 
Il ne fait pas bien chaud et on décide de rentrer pour se coucher assez tôt.
 
A suivre ...
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