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27 juin 2014 5 27 /06 /juin /2014 09:10

Pour ceux qui n'auraient pas eu le temps de visionner les 4 longs films journaliers, voici la séance de rattrapage avec le résumé des 4 jours (185 km et 6800m de D+ et D-) en un seul film, plus court.

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21 juin 2014 6 21 /06 /juin /2014 16:59

Après la pluie de la nuit, le soleil a refait son apparition pour la dernière journée de notre périple. A peine fini de déjeuner que Ned vient me voir en me disant que je suis crevé. Effectivement, j'étais crevé, mais avant la nuit, après quelques heures de sommeil, tout va mieux ... sauf qu'il s'agit de ma roue arrière. Je suis étonné, car j'avais réussi à tout passer sans crever, comme Bbanpc, et hier soir le vélo semblait gonflé. Sûrement une crevaison lente !

Je dois donc réparer en catastrophe et c'est à ce moment là que je m'aperçois que mes plaquettes arrières sont mortes et que je freine avec l'acier sur le disque, pas bon ça ! Pas étonnant que je trouvais que cela freinait bizarrement hier soir. Flo vient me donner un coup de main, il en profite pour dégripper mes pistons et, dans la foulée, on revoit l'organisation de mon poste de pilotage comme évoqué avant hier, sauf qu'on n'avait pas eu le temps de s'en occuper. On fait des essais et finalement, je trouve une position qui me permet de freiner d'un seul doigt tout en pouvant accéder correctement à mes shifters. Il desserre également légèrement les poignées de frein afin qu'en cas de chute cela tourne au lieu de casser.

Je suis un peu à la bourre du coup pour finir de me préparer et je me speede un peu, ressentant déjà les effets de la chaleur qui revient un peu, même si ce matin, c'est encore supportable.

On ne part donc pas très tôt pour ce dernier jour, du coup, il faudra certainement adapter le parcours pour finir pas trop tard, car derrière l'étape, il y a le long trajet de retour en voiture sur Paris, avec des chauffeurs qui risquent d'être bien fatigués.

Bonne nouvelle, ce matin, le départ est en descente jusqu'à Malaucène où l'on achète le pain avant de se faire une petite côte, puis une descente dans la végétation encore bien humide des pluies de la veille. Dès le début, Raph qui faisait des efforts pour ne plus tomber, se prend une gamelle dans une ornière, mais pour une fois du côté droit, ce qui est exceptionnel. Il est colère d'autant qu'en arrivant en bas de la descente, il nous semble le voir disparaître à nouveau dans la végétation. Ce ne serait qu'une demi-chute, donc, bon, ok, on ne la comptera pas, mais notre Raph cascadeur est un peu vénère.

On commence à remonter à nouveau, sur la route du col de la Chaine, mais on quitte très vite le bitume, à mon grand regret, pour un nouveau portage de la mort de 150m de D+, sans air, en plein soleil. J'enlève le casque illico et y vais lentement pour ne pas exploser. Très vite, je ne vois plus personne devant, vaguement Petitdragon, qui fait des petites pauses dès qu'il y a un peu d'ombre. Je fais de même, donc je ne le rattrape jamais. Bref, je fais mon boulet et arrive bien après tout le monde au sommet. Pas la grande forme ce matin, j'ai les jambes lourdes et dans la tête, je suis un peu déjà parti, c'est pas bon, il reste encore une belle petite étape à faire, faut que je me remette dedans !

On descend maintenant le col et Raph est à la traîne cette fois, c'est à son tour de faire le boulet, préférant être très prudent, pour éviter toute nouvelle chute.

Le paysage est vraiment superbe, avec des bouts de falaise plantés un peu partout.

On quitte très vite la route principale pour emprunter une toute petite route au milieu des pins, très sinueuse, avec de très belles épingles, mais il faut faire attention car avec la pente on prend vite de la vitesse et en fait chaque épingle est précédée et suivie d'un bon ralentisseur, ce qui fait vite décoller.

Le passage suivant sera bien sympa lui aussi, avec des sentiers à la terre très rouge, au milieu des pins, du côté de la Riaille de Suzette. Il y a des chemins dans tous les sens et Flo a du boulot pour trouver le bon. Le chemin remonte ensuite à une route, en pleine côte, pour aller jusqu'au joli village perché de Suzette. On débouche sur la route devant un groupe de routards et je pense qu'ils vont vite nous avaler, mais non, on monte bien. La pente est raide avec de nombreux passages à plus de 10%, en plein soleil, mais j'ai de bonnes sensations (cela me rappelle les côtes du Gers, bien pentue, droit dans la pente) et réussit à emmener un braquet assez gros me permettant de garder un bon rythme, du coup je fais la montée en tête et atteint le village pour vite me mettre à l'ombre. On se fait une petite pause à côté de la Chapelle et on prend une petite barre. La température est à nouveau élevée et je transpire à nouveau beaucoup.

Après Suzette, on emprunte un chemin sur une crête avant de se faire une descente très technique, trop même car bien souvent les pédales ne passent pas, jusqu'au village de Lafare. La descente était franchement chaude par endroit, même que Flo est allé voir le thym qui couvre le sol de plus près. De notre côté, nous n'avons pas tenté le diable et avons préféré en faire une bonne partie à pied.

A Lafare, on a choisi de zapper une première boucle qui ne nous semblait pas très intéressante et nous rallongeait trop par rapport à notre contrainte de fin et nous avons repris la route, pour monter dans les pins jusqu'à un autre village perché, La Roque-Alric, soit plus de 200m de D+ à nouveau pour rejoindre le point haut au-dessus du village. Fatigué et souffrant de la chaleur, je suis monté, lentement, loin derrière les autres, le casque sur le cintre.

On va maintenant redescendre fortement pour rejoindre le point bas de la journée, dans les vignobles de Baumes de Venise où nous trouvons encore un beau pin pour faire la pause repas.

C'est à ce moment là que Bbanpc est obligé de nous lâcher en courant, un tsunami s'est déclenché dans son ventre, il faut évacuer d'urgence. Heureusement, il y a des vignes autour et un petit bois pour faire cela discrètement.
 
Pendant ce temps là, on profite du taboulé, du saucisson au reblochon (Flo n'est pas savoyard pour rien) et des kiwis. Il fait toujours très chaud, on s'allonge un peu et on resterait bien là plus longtemps, mais l'étape est loin d'être finie. Il reste notamment une grande boucle en option mais pas sûr qu'on ait le temps de la faire.
 
On repart donc sous le cagnard, à travers les vignes, au départ, un peu en freeride, puis très vite on emprunte une piste qui remonte, d'abord jusqu'au col d'Alsau, puis ensuite jusqu'au col du Cayron, juste sous les falaises de Montmirail, avec accès aux voies d'escalade.
 
La montée est longue, en pleine chaleur et dès le début, j'enlève le casque, passe tout à gauche et je me traîne. Je m'arrête aussi pour faire quelques photos car le paysage est superbe, avec toutes ces falaises au dessus des forêts de chênes et de pins. 

On arrive enfin au col du Cayron, avec une belle vue sur les dentelles de Montmirail et l'on en profite pour faire la photo de groupe souvenir :

Etant donné l'heure, 13h50, il faut se déterminer pour la boucle supplémentaire que Flo estime à 2h mais avec pour lui, un super single. On est juste en temps, je suis bien cuit, contrairement à Raph et Bbanpc qui ont encore des réserves, et je vois qu'au bout du single, sur la carte, il y a une grosse remontée de 300m de D+ avec des lacets, le genre de truc où je risque de faire encore plus mon boulet.
 
On décide donc de s'abstenir et de redescendre sur Gigondas, plus proche que ce que l'on pensait et que l'on atteint très vite par une piste descendante assez pentue, après 37 km et 1279 m de D+. 
 
Au gîte, on négocie la possibilité de se doucher, ce qui n'est pas prévu normalement, mais possible finalement avec un petit supplément. Pas moyen de boire un coup à Gigondas avec Flo, avant la séparation, le restaurant ne fait pas bar ! (ceux là, ça fait 2 fois qu'ils ne veulent pas de nous, pas sympa !). On essaye Vacqueyras, mais le bar/resto du premier jour est fermé. On se sépare donc sans trinquer, dommage !
 
On trouvera de notre côté un bar en allant sur Orange, et il fallait cela pour nous réhydrater car on avait très très soif.
 
 
Après, il nous faut trouver de l'essence avant l'autoroute pour ne pas payer plein pôt, et là c'est le sketch, entre les panneaux indiquant Intermarché à 3', puis 2', puis 1' et au bout de 30' toujours rien et même plus de panneau, les loulous qui ne veulent pas suivre les indications de mon GPS pour une station Total, on perd un temps fou avant de pouvoir enfin faire le plein, et de s'apercevoir en arrivant à l'autoroute, qu'il y avait une station juste avant ... Quelle bande de boulets !
 
Raph fait un bon bout de route. Depuis la station, j'ai envie d'aller aux toilettes mais j'ai prévu d'attendre la pause repas pour y aller. Quand j'en parle avant Lyon, tout le monde me dit que je ne pense qu'à manger, et ils n'ont pas forcément tort, sauf que je les avertis qu'on ne trouvera rien pendant la traversée de Lyon, ni après, tant qu'on ne sera pas à nouveau sur la section à péage, ce qui s'avère être le cas. Il faut donc attendre un peu, et cette fois, tout le monde a faim. 
 
Mon envie étant plus que pressante cette fois, à peine garé, je saute du Scudo pour aller aux toilettes alors que les autres se marrent pensant que c'est pour manger. Je sais, des fois, c'est une idée fixe, mais quand même pas à ce point !
 
La pause repas fait du bien et on s'apprête à repartir en se regroupant juste devant ... le point de rassemblement ! Bien vu les gars !
 
 
Petitdragon prend le relais et conduira jusqu'à 150 km de Paris où Ned passera son tour, trop fatigué pour conduire (il est tard, il dort d'habitude à cette heure là) et c'est Raph qui va finir le travail, ramenant chacun chez soi entre 1h et 1h30 du matin.
 
En conclusion, on a encore passé un super moment de vélo ensemble cette année, avec une destination dépaysante pour nous, aussi bien au niveau des paysages que du terrain. On a souffert malheureusement d'un gros coup de chaleur dès le premier jour qui ne nous a pas aidé pour ce parcours exigeant.
 
Un grand merci à Flo pour sa gentillesse et ses conseils, en espérant ne pas trop l'avoir soûlé  ;)
 
 
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20 juin 2014 5 20 /06 /juin /2014 10:03
D'après la météo, aujourd'hui on doit avoir de la pluie. D'après nos amies randonneuses qui bossent à la météo et qui ont étudié je ne sais plus quel modèle, cela devrait passer au sec ce matin et peut-être de la pluie en fin d'après-midi. Au réveil, en tout cas, le ciel est bien nuageux.
 
On prend le petit déj' avec nos randonneuses. Finalement, celle qui était motivée est bien allé voir le feu d'artifice et la fête, mais toute seule. Bbanpc et Petitdragon sont remontés contre cet abruti de paon qui leur a bien pourri la nuit !
 
On décide de ne pas traîner pour partir avant la pluie, d'autant que ce matin il est prévu un super single et qu'il ne faudrait pas le gâcher avec des rochers glissants. Sauf qu'avant de partir, j'ai un peu les tripes en folie et je prends un abonnement aux toilettes en y allant au moins 5-6 fois, ce qui retarde le départ, mais au moins, je partirai allégé  :lol:.
 
On fait nos adieux à nos amies ainsi qu'au responsable du gîte, sympa dans son genre babacool, et pour changer, on débute par une montée, une bonne montée même, puisqu'on attaque directement par un col assez raide, le col de Geine, sur la route, avec des lacets. Petitdragon a un peu de mal ce matin, je ne suis guère mieux, tout comme Ned, heureusement qu'on démarre par du bitume, ça passe mieux.
 
Col de Geine et derrière le Ventoux dans les nuages :

Le point positif, c'est que les nuages ont calmé l'ardeur du soleil et que la température est enfin supportable pour l'instant. D'ailleurs, je n'ai même pas pris mon bandeau pour la sueur, ce que je regretterai juste après, quand, au col, on va poursuivre par une montée bien raide, sur un terrain bien accidenté pour rejoindre le col de Font Combrant à 1100m. 

Il y a du raidar dans l'air et avec des caillasses en plus. Je mets tout à gauche, comme Petitdragon, et on roule ensemble en mode groupetto pour ne pas se griller tout de suite. Ned est un peu devant, tandis que Bbanpc et Raph qui ont la pêche suivent sans problème notre guide. Bbanpc commence à m'énerver, il picole sans compter le soir en testant la production locale et le lendemain, il se balade dans les montées ! C'est quoi son secret de transformation de l'alcool en énergie moteur ?
 
Au milieu d'un raidar, Ned nous encourage, assis sur ... une chaise trouvée là, en pleine montagne, à côté des biquettes (non, non, je ne parle pas de nos 3 randonneuses qui se seraient égarées, mais bien de vraies biquettes)  :lol: 
 
On atteint un premier sommet sur la crête, mais plus loin, je vois une deuxième bosse, donc comme pour la pub SFR, je me dis, ce n'est pas fini. Quand j'interroge Flo à ce sujet, les autres se plaignent que je leur casse le moral, mais bon, moi, j'aime bien visualiser le parcours pour doser mon effort, et Flo ne me contredit pas, cela va remonter encore un coup tout à l'heure.
 
 
 
On se prend un petit single assez joueur dans un bois avant d'attaquer la montée sur la deuxième bosse pour arriver pas loin de 1200m d'altitude.
 
On découvre alors une belle vue sur les Baronnies et en dessous le village de La Roche sur le Buis.
 
 
On poursuit sur la crête en direction de Buis les Baronnies où l'on doit aller acheter du pain et refaire le plein des sacs à flotte.
 
 
On profite un peu du paysage et on aperçoit même quelques vautours qui vont se poser sur un piton rocheux en contre-bas.
 
 
 
On va alors attaquer un des meilleurs passages du trip avec la descente sur Buis les Baronnies. 800m de D- sur un single sinueux, avec des épingles, longtemps à flanc de côteau et surtout avec un cadre magnifique, avec des rochers et des falaises.
 
La première partie se fait sur l'autre versant, en passant sous des falaises (photo ci-dessous), sur un single assez technique car bien raviné et avec pas mal de pierres et rochers. 
 
 
Là aussi, les genouillères n'auraient pas été inutiles surtout pour Petitdragon qui fait une petite chute (voir vidéo) sur des pierres un peu agressives. Il ne s'apercevra pas tout de suite de ses blessures, c'est au col en bas, qu'il s'apercevra qu'il a tout le bas de la jambe en sang. Même pas mal, comme Lasouque lors de son enduro avec son trou au tibia !
 
 
A un moment, en attendant Raph, j'entends des bruits dans les arbres, au-dessus de moi. Je croyais que c'était Raph, mais non, il arrive sur le chemin, me passe et j'entends toujours les bruits, probablement un animal que l'on a du déranger. Je poursuis la descente, de plus en plus ravinée, et on finit par rejoindre un col où nous attendent les autres, en pleine discussion avec un groupe de randonneurs qui s'intéressent à nos vélos. Bbanpc est lancé, expliquant le fonctionnement du vélo. Suspension, amortisseur, tige de selle téléscopique, freins à disques hydrauliques ... tout y passe et nos amis ont droit à un vrai cours. Bon, c'est pas le tout, mais on a de la route, donc on repart devant nos randonneurs pour éviter la gêne à la descente.
 
On rejoint alors un petit replat, avec au bout, un beau piton rocheux que je voyais mieux avant, en descendant, que sur la photo ci-dessous où l'on n'en aperçoit qu'un bout. En tout cas le site est superbe. C'est exactement ce que je recherchais en venant là.

 

On est maintenant juste au-dessus de la deuxième partie de la descente, partie géniale, qui va se faire à flanc de côteaux, avec au départ une succession d'épingles à cheveux. Flo nous fait un cours pour nous expliquer les différentes techniques de franchissement d'épingles (l'enroulé, le jeté de la roue arrière avec dérapage et le virage sur la roue avant en soulevant l'arrière pour les épingles très raides) devant un couple de randonneurs agés qui arrive de ces épingles et écoute avec attention les conseils de Flo. Visiblement, ils sont impressionnés et ne s'imaginent pas descendre par là.
 
En fait, les premières épingles passent très bien, je fais un mixte d'enroulé avec un léger dérapage de la roue arrière dans les caillasses et tout s'enchaîne parfaitement. Je rate une épingle un peu serrée, je n'arrive pas à tourner complètement (j'ai oublié aussi de regarder au delà de l'épingle pour me tourner tout de suite dans la bonne direction) et suis obligé de poser le pied. Les fous furieux sont loin. Je suis devant Raph que j'attends de temps en temps, afin de garder le contact en cas de problème. La suite est un grand pied avec un single étroit à flanc de côteau comme on en rêve. Flo nous dira que le circuit dans le Diois regorge de singles de ce type et devrait bien nous plaire aussi.
 
On profite un maximum et on finit par arriver au dessus de Buis les Baronnies que l'on rejoindra pour prendre le ravitaillement :

Après une petite pause boulangerie à Buis les Baronnies, le soleil perce un peu à travers les nuages et va nous accompagner sur le tronçon suivant qui est une remontée assez longue, sur route au départ puis sur une piste défoncée, en passant sous des sites d'escalades et de via ferrata de toute beauté. On aperçoit dans les falaises des ponts suspendus et des tyroliennes, cela doit être très impressionnant là haut.
 
La route monte progressivement et comme d'habitude je ferme la marche avec Petitdragon. La route se transforme alors en piste et poursuit sa progression le long de ravin jusqu'au Grand ravin où nous nous arrêtons pour manger, à l'abri d'un pin. Il fait beau, mais le Ventoux est toujours couvert et les nuages commencent à arriver. 
 
 
 
On repart en longeant le Grand ravin et Raph crève 2 fois de suite en 200m, après avoir pincé.
 
 
 
Les premières gouttes de pluie arrivent, cela fait du bien au début, mais quand à la deuxième crevaison de Raph, elles redoublent d'intensité, on met les vestes. On reprend la descente et peu de temps après, c'est au tour de Ned de crever, lui aussi par pincement, après un petit jump réceptionné sur une pierre. On en profite pour enlever les vestes puisqu'il ne pleut plus et qu'il fait un peu chaud.
 
La descente se poursuit jusqu'à la vallée de l'Ouvèze que l'on traverse à Cost. Il doit nous rester pas loin de 25 km à faire pour rejoindre Malaucène, ensuivant la vallée de l'Ouvèze sans gros dénivelé pour une fois.
 
On se prend quand même une bonne côte avant de squatter les sanitaires d'un camping pour refaire le plein des sacs à flotte. On doit ensuite suivre une trace envoyée par un collègue de Flo, mais là, on se fait un vrai jardinage digne de la Horde, car le chemin n'est plus vraiment tracé et c'est l'aventure dans les grandes herbes, les épineux (on finira tous avec les bras bien lacérés), un bois, les impasses avec au choix des barbelés ou une rivière empêchant le passage. A force de tourner dans tous les sens, on finira par prendre des labours et enfin sortir de ce coin maudit, le ravin des Aspirants d'après la carte, en regagnant une route.
 
On va alors rejoindre Pierrelongue et son église posée en hauteur sur un rocher :

On longe ensuite l'Ouvèze par une petite route, où j'augmente la cadence en demandant aux autres de se magner pour ne pas rater le match de la France contre le Honduras. Evidemment, c'était pour rire, le match étant à 21h, on a largement le temps d'arriver. Ned n'apprécie pas trop ce passage à 30 km/h où l'on s'est un peu tiré la bourre avec Flo et Raph.
 
On rejoint alors Mollans sur Ouvèze et son château (pas sur la photo, désolé)
 
 
 
avant de poursuivre les petites routes ou chemins jusqu'au village d'Entrechaux également doté d'un château, mais en ruine celui là. On fait une pause barre à l'entrée du village où un gros chien vient nous voir. Comme d'hab', je ne suis pas trop rassuré, mais il a juste faim et est juste intéressé par nos gâteaux. Pendant la pause, on voit passer de nombreux routards, avec toujours un nombre de hollandais important.
 
Alors qu'on repart, la pluie se met à tomber, doucement au départ puis de plus en plus fort. On s'arrête pour mettre les vestes et les protections de sac, sauf moi qui l'ai oublié dans la valise ! Toute la fin, jusqu'à Malaucène se fait sous un déluge. A un moment, Petitdragon place une attaque dans une montée (mais qu'est-ce qui lui prend à mon compère du groupetto), ce qui met le feu au poudre et tout le monde part au sprint à sa poursuite ... sauf moi, car je suis bien rincé au sens propre comme figuré et je préfère poursuivre au train. Je vais mettre un peu de temps pour les rattraper juste avant d'arriver à Malaucène.
 
Là, on visite un peu la vieille ville, sous une averse qui ne se calme pas. Flo se renseigne pour savoir où se trouve notre gîte que personne ne connaît et nous entraîne à quelques kilomètres au dessus de Malaucène, sous une pluie battante. Moi qui ai embêté tout le monde en rêvant en vain d'une piscine à l'arrivée, dans nos gîtes d'étape, pour me soulager des fortes chaleurs, je me dis qu'avec ma veine, c'est juste le soir où il pleut à corde qu'il va y avoir une piscine. Hé bien, non, il n'y en a pas, ouf, même si les autres finissent par un trouver une pour moi (sympa les copains) :
 
 
A défaut de piscine, je m'inquiète de savoir s'il y a bien une télé pour voir le match car on est loin du village et je n'ai pas envie d'y retourner à vélo sous la pluie. Argh, pas de télé, je suis vert ! Heureusement, il y a le Wifi qui nous permettra de voir les 2 matches, yeah !
 
Bon repas avec un super gratin de courgettes aux ravioles que l'on a presque entièrement descendu. Le gîte est pour nous, c'est bien tranquille. D'ailleurs Bbanpc en profitera pour aller dormir dans une chambre libre, seul, abandonnant Ned qui ronfle trop fort (c'est pas pire que le paon, quand même ?). On essaye de mettre les affaires à sécher comme l'on peut, mais avec la pluie extérieure, tout va rester humide.
 
Il n'y a plus qu'à aller se coucher pour se préparer pour la dernière journée dans les Dentelles de Montmirail.
 
 
 
 
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19 juin 2014 4 19 /06 /juin /2014 22:42

Après une bonne nuit dans la chambre climatisée, puis une bonne douche pour se réveiller, nous avons droit à un bon petit déjeuner, servi de manière très agréable par une charmante demoiselle aux beaux yeux bleus, de quoi donner un peu d'allant avant cette journée qui s'annonce rude, puisque aujourd'hui, au menu, c'est le Ventoux ! On prend des forces, on prépare nos vélos et en attendant Flo, on discute avec un gars du coin qui finit par nous dire qu'il est moniteur VTT. Quand Flo arrive, ils discutent et Flo revient en nous disant qu'il y a peut-être moyen finalement de nous monter au sommet du Ventoux, avec le magasin de vélos le plus proche (il y en a de partout, tout comme les routards qui déferlent par pelotons entiers, prêts à braver le géant de Provence), entre 2 fournées de clients. On discute et on attend un peu, mais finalement, le dilemme est vite résolu, le plan est foireux, on décide donc de ne pas attendre plus et d'y aller à vélo, comme prévu au départ.

On quitte donc Bédoin, par une montée, comme à chaque départ, et on prend un petit chemin dans un bois. Alors que le groupe est arrêté, Ned arrive et butte contre une pierre, pour nous faire un bel OTB, yeah ! C'était pas le coin le plus dangereux, mais c'est toujours là où l'on est le moins attentif que la chute arrive. Heureusement, rien de grave. On rejoint alors la piste des Graviers blancs, itinéraire prévu sur la trace, et non l'itinéraire alternatif que nous proposait l'autre guide, plus à l'ombre certes, mais qui, après examen de la carte, n'arrivait pas en fait au bon endroit pour nous, pour rebasculer de l'autre côté du Ventoux par le chemin prévu avec Flo.

A 9h, il fait déjà très chaud quand on attaque les premières pentes du Ventoux. La piste est très régulière au niveau du profil, nettement moins au niveau du sol, avec pas mal de caillasses, ce n'est pas super roulant. On commence à enchaîner les lacets et assez vite, on prend de l'altitude. Petitdragon est comme moi, il craint le chaud et transpire beaucoup, aussi nous enlevons le casque pour la montée, car en-dessous cela a tendance à se transformer en cocotte minute. Encore une fois, merci au bandeau et aux cheveux coupés courts avant le départ, pour limiter un peu la transpiration dans les yeux. Il fait de plus en plus chaud et on monte encore assez groupés. A de rares occasions, on sent un peu de vent frais qui fait un bien fou, mais c'est vraiment par moment, en passant à l'ombre des quelques arbres situés au bord de la piste. Celle-ci faisant 3-4 mètres de large, pas facile d'y trouver de l'ombre.

On dépasse deux hommes et une femme en VTT arrêtés au bord de la piste, sous un arbre. La dame n'a pas l'allure d'une championne, pourtant elle est toute fraîche, comparée à ses deux acolytes. On se salue et on poursuit notre chemin. Un peu plus tard, on fait la première pause (on en fera une régulièrement toutes les demi-heures) et peu après, on voit arriver les vététistes vus précédemment, avec la femme qui semble très facile ... et pour cause, elle a un VTT avec assistance électrique, idéal pour suivre son mari nous dit-elle avant de nous faire une démonstration de comment elle peut le pourrir sans forcer ! Ah oui, puissant le truc, voilà ce qu'il me faudra pour suivre les jeunôts de la Horde la prochaine fois !
 
La montée est longue, toujours aussi régulière, et on s'accroche, préparés mentalement pour cet effort de plusieurs heures. La difficulté est toujours cette satanée chaleur avec un thermomètre à 36°. Petitdragon et Ned marquent des signes de lassitudes au fil de l'ascension, alors qu'au contraire, je me sens plutôt bien, cet effort régulier et long étant maintenant plus adapté à mon âge. Du coup, pour une fois, je suis plutôt à l'avant du groupe que dans le groupetto. En dessous de nous, la plaine du Rhône s'étale, on voit qu'on a vraiment pris de l'altitude maintenant, ayant dépassé les 1000m. Après de nombreux autres lacets, on finit enfin par arriver au sommet de cette piste, après 3h d'effort. Ned en a marre et Petitdragon n'est guère mieux. Nous rejoignons alors un autre chemin pour passer sur la gauche du Ventoux. On doit être autour de 1600m d'altitude et on vient de se faire 1300m de D+ d'un coup. En fait, la trace ne passe pas au sommet, il faudrait pour cela prendre la route, monter et redescendre. Ce n'est pas prévu et comme nous ne sommes pas très en avance, pas frais non plus après la journée d'hier et l'ascension de la matinée, et qu'il restera encore ensuite 400m de remontée après la descente du Ventoux et pas mal de distance à couvrir, on reste donc sur la trace vue avec Flo, et du coup, on redescend sur la station de ski de Saint Serein pour faire la pause repas, à proximité d'un restaurant. On va commander des boissons, ce qui nous permettra ensuite, en tant que clients, de revenir faire le plein de nos sacs à flotte, complètement vides, au bar.
 
Il y a énormément de routards en terrasse et c'est le défilé des beaux vélos. On retrouve notamment pas mal d'italiens, très bruyants comme souvent, et des hollandais en masse, plus discrets, accompagnés de nombreuses hollandaises, également à vélo.

On est à l'ombre, dans l'herbe, super bien installés et j'apprécie tout particulièrement mon Coca citron très frais qui me fait le plus grand bien. Une fois de plus les salades de Flo rencontrent un beau succès, ainsi que le comté qui est très bon.
 
Après le café, on remplit les sacs à flotte et on traverse la station de ski pour rejoindre notre sentier de descente.

La descente va se faire côté nord, en partant de 1500m pour arriver à 500m à la Frache. Elle est découpée en deux parties, une première partie technique avec des lacets rapprochés et énormément de caillasses, puis une partie plus roulante type piste.
 
Avant d'attaquer la première partie technique, Flo nous recommande de baisser les selles au minimum et fait la promotion des tiges de selle téléscopiques, la meilleure invention après les freins à disques pour lui. Ils ne sont que 3 à avoir une tige téléscopique. Petitdragon et moi baissons notre selle, mais Raph préfère ne rien toucher pour ne pas perdre ses habitudes, il n'aime pas la sensation de ne rien avoir entre les jambes (dixit  :lol: ).
 
Cela commence tout de suite dans des gros cailloux, avec du dévers, et on est loin d'être à l'aise, surtout Raph et moi. Assez vite, on perd les autres de vue, et on rame pas mal car on se fait secouer dans tous les sens, sans bien maîtriser le vélo, le lit de cailloux étant épais et instable. Comme le dira Flo, en bas, par moment c'était bien pourri ! Avec Raph, nous sommes bien crispés et je regrette finalement de ne pas avoir pris les genouillères quand je vois toutes ces arêtes de cailloux dressées vers mes genoux. Je fatigue assez vite des jambes et n'apprécie pas trop la position très basse de la selle. Je la remonte donc un peu, histoire de me reposer un peu de temps en temps.
 
On retrouve les autres pour qui ce n'est pas évident non plus de progresser, ce qui me rassure, il n'y a pas que le vélo et le bonhomme en cause. Flo me dit qu'il faudrait que je freine avec un seul doigt et non deux, afin de mieux tenir mon guidon, ce qui est indispensable sur un tel terrain, sauf que mon poste de pilotage ne me le permet pas. A voir au gîte.
 
On poursuit cette descente pas très évidente. Certains passages se passent bien quand même, mais on ne va jamais très vite et d'autres se font à pied car c'est trop casse-gueule, pas envie de me faire mal et d'abandonner le raid. Avec Raph, on s'attend, afin de pouvoir prévenir l'autre en cas de problème. A un moment, j'entends du bruit derrière moi, je me retourne, je vois le vélo de Raph contre un arbre ... mais plus de Raph ! Ah si, le voilà qui remonte en contrebas du chemin, dans un pierrier où il avait atterri après s'être éjecté d'urgence de son spad.
 
On finit tant bien que mal cette partie technique pour rejoindre la deuxième partie plus roulante, où on libère les chevaux, tout en étant très méfiants dans les virages, avec les gravillons et les pommes de pins qui recouvrent le sol. On descend vite et la descente est longue, mais on finit par arriver au bas de la vallée où l'on retrouve la grosse chaleur immédiatement.
 
C'est pas le tout, nous ne sommes pas encore arrivés et il reste encore des kilomètres à parcourir et surtout encore 400m à remonter, en pleine chaleur.
 
Vue sur le Mont Ventoux face nord, dans notre dos, après avoir commencé à remonter un peu :

On va ensuite remonter jusqu'au village perché de Brantes, mais sans prendre la route, en lacets :

Non, on se fait un gros portage sur un raidar en rocher, en plein cagnard ! Je n'aime pas du tout et fais mon boulet, montant tout doucement car je sens le coup de chaud revenir. Je suis à nouveau en nage, j'enlève le casque, peste tout seul, les autres étant loin devant et monte à mon rythme. Au dessus, le village est très beau et on profite de l'ombre pour faire redescendre la température corporelle.

 

Après le village, on continue de monter progressivement par un chemin au milieu d'un plateau surélevé qui n'en finit plus et qui monte presque tout le temps.

On arrive enfin au hameau de Plaisians où l'on a un peu de mal à trouver le gîte. C'est la pleine nature, c'est rustique, avec vue sur la face nord du Ventoux :

On range les vélos dans l'écurie (ce gîte accueille aussi les randonneurs à cheval) en faisant attention où l'on met les pieds car les chevaux ont laissé de nombreux cadeaux dans la paille, puis on se répartit les 2 chambres, Petitdragon et Bbanpc d'un côté, les 4 autres de l'autre. On s'organise également pour recharger les batteries des caméras, des GPS et des téléphones, heureusement que l'on a amené une grosse multiprises.
 
Au gîte se trouvent également 3 randonneuses avec qui nous partagerons la table le soir. Ce sera l'occasion d'une discussion un peu passionnée entre les vététistes d'un côté et une randonneuse assez extrémiste contre les VTT, plus par crainte de l'accident et par méconnaissance, comme on le verra par la suite. Cela dérive aussi sur le ski et Flo, qui est à la fois moniteur de VTT, accompagnateur en montagne l'été et pisteur/secouriste en hiver, se fait un devoir d'expliquer et défendre le point de vue des passionnés de ces sports.
 
C'est limite tendu, mais les deux autres randonneuses sont plus cools. L'une d'elle veut même qu'on l'accompagne au village pour la fête et le feu d'artifice. Elle est très déçue quand elle voit qu'aucun de ces jeunes sportifs ne va l'accompagner. Ben, oui, on est plus que fatigué et on ne pourra pas attendre 23h pour le feu d'artifice.
 
On va donc au lit vers 22h30, Ned s'endort immédiatement avec ses boules quies, mais c'est plus dur pour le reste de la troupe car il fait encore bien chaud dans les chambres, et surtout à partir de 23h, on a droit au bruit du feu d'artifice (tiré par Ruggerieri s'il vous plait, un ami de l'organisateur de la fête), accompagné des chiens qui hurlent, de l'âne qui ahane et d'un paon (mais qu'est-ce qu'il fout là celui là) qui s'en donne à coeur joie ! Bbanpc a manqué devenir fou !
 
Pour ma part, je me suis vite endormi avant un petit réveil vers 1h30 pour évacuer les 7-8 litres bus dans la journée, plus le vin descendu au repas. Le retour dans l'étuve de la chambre a été un peu rude, parfumée qu'elle était par les effluves de chaussettes et autres odeurs indéfinissables. Finalement, en terme d'odeur, on était pas loin de l'écurie !
 
 
 
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18 juin 2014 3 18 /06 /juin /2014 23:17

Après une nuit très chaude, comme d'hab', je me réveille le premier, vers 6h30, et commence par une douche bien fraîche, histoire de se réveiller. Les autres suivent, puis on part au village, prendre le petit déjeuner à l'épicerie, en terrasse (bizarrement, l'épicerie a une terrasse et vend du café, des jus de fruits et des viennoiseries).

On démarre tranquillement cette première journée en attendant Florian, notre guide, qui doit nous rejoindre à 10h. C'est maintenant l'heure de l'atelier montage des vélos, devant le gîte. On prépare également les sacs, avec le plein de flotte car il fait déjà bien chaud.

Flo arrive avec un peu de retard après avoir eu du mal, comme nous la veille, à trouver le gîte. Il vient de la Chartreuse, donc il avait pas mal de route à faire ce matin. Il nous distribue la bouffe du midi et nos sacs s'alourdissent très vite.

Il sort un paquet de cartes IGN et les déplie sur la table, afin de nous présenter les différentes étapes qu'il a tracées sur les cartes. Beau programme en perspective, on va s'amuser !

Tout le monde est prêt, et c'est parti, en débutant par la traversée de Gigondas. Il fait bien chaud à 10h30 (la responsable du gîte nous a dit qu'ils avaient eu 38° la veille) et tout de suite, on sait que l'on va souffrir, d'autant que les sacs sont gonflés à bloc et tirent sur les épaules.

On commence évidemment par une bonne montée, sur le GRP, et au bout de même pas 500m, j'ai déjà un point de côté. C'est quoi ce binz ! Le chemin se poursuit à flanc de côteau, sous des rochers et on prend déjà de l'altitude. On jardine pas mal avant de trouver la trace descendante. Flo nous recommande de nous méfier du terrain que nous allons rencontrer, notamment ces pistes qui semblent très roulantes, mais qui sont bien pentues et pleines de gravillons. Attention donc à ne pas prendre trop de vitesse.

On s'engage dans cette première descente, cela commence par un petit chemin au milieu des arbustes, puis on rejoint une piste au milieu des vignes. On passe un petit bois, petit virage à gauche et boum, Raph perd le contrôle de sa roue avant et se prend une sacré gamelle (à voir sur la vidéo), côté gauche. Il est bien secoué et amoché au bras, qui saigne, à la main, avec un gant déchiré et un petit trou dans la paume, sans compter l'épaule poussiéreuse qui a bien tapé !

Flo nettoie la plaie au bras, ainsi que la main, et c'est reparti, mais on redouble de vigilance.

Petite pause barre au bord des vignes :

On poursuit jusqu'au village de Seguret où l'on s'arrête déjà à la fontaine du village pour se désaltérer et refaire le plein du sac à flotte car il fait vraiment très chaud. Je sue comme un porc, malgré le bandeau anti-sueur sous le casque. Heureusement que je l'ai car cela limite vraiment la casse pour la sueur dans les yeux. Evidemment, quand j'enlève le casque, avec le bandeau, cela fait un genre spécial, qui me vaut le surnom de Pat Cash (un vieux tennisman pour les plus jeunes qui ne connaîtraient pas).

Après Seguret, on repart en plein cagnard pour une boucle à flanc de côteaux, dans les bois, sur un long single, souvent plein de gros cailloux instables, qui fait le tour d'une montagne, en passant pas très loin de Vaison la Romaine, avant de revenir sur Seguret. Ned crève et tombe ou tombe et crève, on ne saura pas trop dans quel ordre, dans un pierrier. Ce sera sa deuxième crevaison aujourd'hui, tout comme Raph, contre une pour Flo.

Nous retrouvons notre fontaine pour remplir les sacs à flotte à nouveau vides et le gros pin à côté avec les bancs pour la pause repas. On arrive juste en même temps que des hollandais qui ont eu la même idée que nous, et il faut se partager les bancs.

Les organismes sont déjà marqués. Pour ma part, le point de côté du début a fait place à un gros mal de tête et ça tape à chaque secousse. Petitdragon me file un comprimé. Ned a aussi un coup de chaleur, il a la chair de poule et des frissons.

On sort nos gamelles avec la salade de lentilles. Bbanpc commence fort, sa gamelle, mal fermée s'est ouverte dans son sac, il y en a partout ! Il doit faire un peu de nettoyage dans la fontaine pour tout remettre en état. Perso, avec la chaleur, j'ai beaucoup de mal à manger, j'ai vraiment pas faim et je n'arrête pas d'aller boire à la fontaine, complètement assoifé et de me passer la tête sous l'eau. Pendant ce temps là, les autres attaquent la tome qui a bien souffert sous le soleil. Elle a une sale tête du coup, mais elle est bonne et disparaît très vite. Pour les bananes, là, c'est zone sinistrée, elles sont complètement molles et écrasées, du coup, on les balance.

On est bien, là, à l'ombre, près de la fontaine, mais il est temps de repartir car on a encore beaucoup de chemin à faire. On recharge tout et c'est parti pour l'après-midi qui est déjà bien engagé vu qu'on a mangé tard.

On repart de Seguret par une petite route en montée, qui se poursuit par un chemin de moins en moins roulant, en direction des Dentelles de Montmirail. La montée jusqu'à la Crête de St Amand, à plus de 700m, est très éprouvante et les portages dans la fournaise nous font perdre encore quelques litres supplémentaires. Les thermomètres des GPS indiquent 40°, on souffre énormément. C'est au tour de Bbanpc d'être mal alors que mon mal de tête a disparu. Pour lui, c'est au niveau du ventre que cela ne va pas, sûrement la salade de lentille qui ne passe pas. J'ai également le ventre gonflé et ballonné par l'eau chaude du tuyau. J'essaye d'évacuer cette eau chaude en me la rejetant dessus, histoire de me rafraîchir en même temps, mais cela sèche presque instantanément.

Ceux qui avaient milité pour le niveau 3 commencent à regretter leur choix, c'est très dur, surtout dans ces conditions extrèmes (moi, d'habitude, quand il fait 40°, je reste à la maison, sans rien faire).

Crevaison de Raph qui permet de souffler au sommet d'un gros portage :

 

 

Par contre, au sommet, c'est magnifique. Au Pas de Loup, on découvre le cirque de St Amand, sauvage, avec en arrière plan, le Mont Ventoux qui nous nargue déjà, puis plus loin, on apercevra Malaucène, en dessous, dans la vallée. Le paysage est superbe, une vraie récompense, comme souvent en montagne quand on arrive au sommet.

La traversée du cirque à flanc de côteaux, dans les rochers, n'est pas évidente, surtout avec la fatigue accumulée. Par contre, la descente qui suit, assez technique dans les cailloux, avec de bonnes marches, est un vrai plaisir. C'est limite pour moi au niveau technique, mais je m'en sors pas mal, et apprécie ce passage qui restera un des plus beaux du circuit à mon goût.

En bas de la descente, on rejoint une route qui file sur Malaucène où l'on se rue sur une autre fontaine pour remplir une troisième fois les sacs à flotte. J'ai la bouche sèche, impossible de la réhydrater même en buvant de nombreuses fois à la fontaine. Je me passe plusieurs fois la tête sous la fontaine pour essayer de faire redescendre la température, en vain.

Vu les conditions très difficiles, notre fatigue et l'heure qui avance, Flo nous propose de faire une variante par rapport à la trace, en évitant une colline et en prenant la route pour arriver au col de la Madeleine (rien à voir avec celui des Alpes, il est nettement plus bas), au milieu des pins.

On prend alors un petit chemin qui nous conduit dans les carrières d'ocre, le Colorado Provençal, étonnant par ses couleurs surtout avec l'éclairage du soir, où nous prenons quelques photos sur des bosses.

C'est à 18h45 que nous atteignons Bédoin, notre destination du jour, après 51 km et un gros dénivelé (entre 1500m de D+ et 2100m selon les chiffres des manifestants ou de la police). Bonne surprise, notre gîte est un hôtel, avec de belles chambres climatisées et un restaurant en terrasse très sympathique sur la place du village.

Comme c'est l'heure du service, on mange tout de suite. Excellent repas, bien copieux et bien arrosé car nous sommes complètement desséchés.

On debriefe un peu et on prépare le lendemain, avec le Ventoux. Flo n'a pas les traces du niveau 2 mais se renseigne auprès d'un collègue. Il paraît que dans le niveau 2, la montée du Ventoux se fait en minibus, mais il aurait fallu réserver avant. De toute façon, on est quand même venu là pour s'attaquer au Ventoux et comme la solution minibus n'est pas possible, on se prépare mentalement pour attaquer le Ventoux le lendemain, comme prévu initialement.

Une petite douche réparatrice et on file au lit, dans nos chambres climatisées, enfin au frais, en rêvant des beaux singles déjà parcourus ...

Le parcours :

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