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18 juin 2014 3 18 /06 /juin /2014 23:17

Après une nuit très chaude, comme d'hab', je me réveille le premier, vers 6h30, et commence par une douche bien fraîche, histoire de se réveiller. Les autres suivent, puis on part au village, prendre le petit déjeuner à l'épicerie, en terrasse (bizarrement, l'épicerie a une terrasse et vend du café, des jus de fruits et des viennoiseries).

On démarre tranquillement cette première journée en attendant Florian, notre guide, qui doit nous rejoindre à 10h. C'est maintenant l'heure de l'atelier montage des vélos, devant le gîte. On prépare également les sacs, avec le plein de flotte car il fait déjà bien chaud.

Flo arrive avec un peu de retard après avoir eu du mal, comme nous la veille, à trouver le gîte. Il vient de la Chartreuse, donc il avait pas mal de route à faire ce matin. Il nous distribue la bouffe du midi et nos sacs s'alourdissent très vite.

Il sort un paquet de cartes IGN et les déplie sur la table, afin de nous présenter les différentes étapes qu'il a tracées sur les cartes. Beau programme en perspective, on va s'amuser !

Tout le monde est prêt, et c'est parti, en débutant par la traversée de Gigondas. Il fait bien chaud à 10h30 (la responsable du gîte nous a dit qu'ils avaient eu 38° la veille) et tout de suite, on sait que l'on va souffrir, d'autant que les sacs sont gonflés à bloc et tirent sur les épaules.

On commence évidemment par une bonne montée, sur le GRP, et au bout de même pas 500m, j'ai déjà un point de côté. C'est quoi ce binz ! Le chemin se poursuit à flanc de côteau, sous des rochers et on prend déjà de l'altitude. On jardine pas mal avant de trouver la trace descendante. Flo nous recommande de nous méfier du terrain que nous allons rencontrer, notamment ces pistes qui semblent très roulantes, mais qui sont bien pentues et pleines de gravillons. Attention donc à ne pas prendre trop de vitesse.

On s'engage dans cette première descente, cela commence par un petit chemin au milieu des arbustes, puis on rejoint une piste au milieu des vignes. On passe un petit bois, petit virage à gauche et boum, Raph perd le contrôle de sa roue avant et se prend une sacré gamelle (à voir sur la vidéo), côté gauche. Il est bien secoué et amoché au bras, qui saigne, à la main, avec un gant déchiré et un petit trou dans la paume, sans compter l'épaule poussiéreuse qui a bien tapé !

Flo nettoie la plaie au bras, ainsi que la main, et c'est reparti, mais on redouble de vigilance.

Petite pause barre au bord des vignes :

On poursuit jusqu'au village de Seguret où l'on s'arrête déjà à la fontaine du village pour se désaltérer et refaire le plein du sac à flotte car il fait vraiment très chaud. Je sue comme un porc, malgré le bandeau anti-sueur sous le casque. Heureusement que je l'ai car cela limite vraiment la casse pour la sueur dans les yeux. Evidemment, quand j'enlève le casque, avec le bandeau, cela fait un genre spécial, qui me vaut le surnom de Pat Cash (un vieux tennisman pour les plus jeunes qui ne connaîtraient pas).

Après Seguret, on repart en plein cagnard pour une boucle à flanc de côteaux, dans les bois, sur un long single, souvent plein de gros cailloux instables, qui fait le tour d'une montagne, en passant pas très loin de Vaison la Romaine, avant de revenir sur Seguret. Ned crève et tombe ou tombe et crève, on ne saura pas trop dans quel ordre, dans un pierrier. Ce sera sa deuxième crevaison aujourd'hui, tout comme Raph, contre une pour Flo.

Nous retrouvons notre fontaine pour remplir les sacs à flotte à nouveau vides et le gros pin à côté avec les bancs pour la pause repas. On arrive juste en même temps que des hollandais qui ont eu la même idée que nous, et il faut se partager les bancs.

Les organismes sont déjà marqués. Pour ma part, le point de côté du début a fait place à un gros mal de tête et ça tape à chaque secousse. Petitdragon me file un comprimé. Ned a aussi un coup de chaleur, il a la chair de poule et des frissons.

On sort nos gamelles avec la salade de lentilles. Bbanpc commence fort, sa gamelle, mal fermée s'est ouverte dans son sac, il y en a partout ! Il doit faire un peu de nettoyage dans la fontaine pour tout remettre en état. Perso, avec la chaleur, j'ai beaucoup de mal à manger, j'ai vraiment pas faim et je n'arrête pas d'aller boire à la fontaine, complètement assoifé et de me passer la tête sous l'eau. Pendant ce temps là, les autres attaquent la tome qui a bien souffert sous le soleil. Elle a une sale tête du coup, mais elle est bonne et disparaît très vite. Pour les bananes, là, c'est zone sinistrée, elles sont complètement molles et écrasées, du coup, on les balance.

On est bien, là, à l'ombre, près de la fontaine, mais il est temps de repartir car on a encore beaucoup de chemin à faire. On recharge tout et c'est parti pour l'après-midi qui est déjà bien engagé vu qu'on a mangé tard.

On repart de Seguret par une petite route en montée, qui se poursuit par un chemin de moins en moins roulant, en direction des Dentelles de Montmirail. La montée jusqu'à la Crête de St Amand, à plus de 700m, est très éprouvante et les portages dans la fournaise nous font perdre encore quelques litres supplémentaires. Les thermomètres des GPS indiquent 40°, on souffre énormément. C'est au tour de Bbanpc d'être mal alors que mon mal de tête a disparu. Pour lui, c'est au niveau du ventre que cela ne va pas, sûrement la salade de lentille qui ne passe pas. J'ai également le ventre gonflé et ballonné par l'eau chaude du tuyau. J'essaye d'évacuer cette eau chaude en me la rejetant dessus, histoire de me rafraîchir en même temps, mais cela sèche presque instantanément.

Ceux qui avaient milité pour le niveau 3 commencent à regretter leur choix, c'est très dur, surtout dans ces conditions extrèmes (moi, d'habitude, quand il fait 40°, je reste à la maison, sans rien faire).

Crevaison de Raph qui permet de souffler au sommet d'un gros portage :

 

 

Par contre, au sommet, c'est magnifique. Au Pas de Loup, on découvre le cirque de St Amand, sauvage, avec en arrière plan, le Mont Ventoux qui nous nargue déjà, puis plus loin, on apercevra Malaucène, en dessous, dans la vallée. Le paysage est superbe, une vraie récompense, comme souvent en montagne quand on arrive au sommet.

La traversée du cirque à flanc de côteaux, dans les rochers, n'est pas évidente, surtout avec la fatigue accumulée. Par contre, la descente qui suit, assez technique dans les cailloux, avec de bonnes marches, est un vrai plaisir. C'est limite pour moi au niveau technique, mais je m'en sors pas mal, et apprécie ce passage qui restera un des plus beaux du circuit à mon goût.

En bas de la descente, on rejoint une route qui file sur Malaucène où l'on se rue sur une autre fontaine pour remplir une troisième fois les sacs à flotte. J'ai la bouche sèche, impossible de la réhydrater même en buvant de nombreuses fois à la fontaine. Je me passe plusieurs fois la tête sous la fontaine pour essayer de faire redescendre la température, en vain.

Vu les conditions très difficiles, notre fatigue et l'heure qui avance, Flo nous propose de faire une variante par rapport à la trace, en évitant une colline et en prenant la route pour arriver au col de la Madeleine (rien à voir avec celui des Alpes, il est nettement plus bas), au milieu des pins.

On prend alors un petit chemin qui nous conduit dans les carrières d'ocre, le Colorado Provençal, étonnant par ses couleurs surtout avec l'éclairage du soir, où nous prenons quelques photos sur des bosses.

C'est à 18h45 que nous atteignons Bédoin, notre destination du jour, après 51 km et un gros dénivelé (entre 1500m de D+ et 2100m selon les chiffres des manifestants ou de la police). Bonne surprise, notre gîte est un hôtel, avec de belles chambres climatisées et un restaurant en terrasse très sympathique sur la place du village.

Comme c'est l'heure du service, on mange tout de suite. Excellent repas, bien copieux et bien arrosé car nous sommes complètement desséchés.

On debriefe un peu et on prépare le lendemain, avec le Ventoux. Flo n'a pas les traces du niveau 2 mais se renseigne auprès d'un collègue. Il paraît que dans le niveau 2, la montée du Ventoux se fait en minibus, mais il aurait fallu réserver avant. De toute façon, on est quand même venu là pour s'attaquer au Ventoux et comme la solution minibus n'est pas possible, on se prépare mentalement pour attaquer le Ventoux le lendemain, comme prévu initialement.

Une petite douche réparatrice et on file au lit, dans nos chambres climatisées, enfin au frais, en rêvant des beaux singles déjà parcourus ...

Le parcours :

Le profil :

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