Après une nuit calme dans la chambre avec Raph (ben, quoi, qu'est-ce que vous imaginiez ?), j'ai droit à une petite faveur, Raph ayant accepté le défi consistant à me strapper le torse et donc la côte avec l'élastoplast ... sachant que je n'ai pas pu me raser le torse avant de partir et que je suis plutôt du genre velu, on imagine déjà l'opération inverse !
Dans l'autre chambre, cela parle boule Quies et ronflements, Ned ayant visiblement scié quelques bûches pendant la nuit, se prélassant tel un pacha dans son lit double, tandis que les 2 autres loustics se serraient dans le lit à 2 étages. De son côté, Bbanpc avait choisi de sucer ... quelques Haribo en dormant ou plutôt en essayant de dormir et Petitdragon s'était déjà mis à traiter tout le monde de blaireau. Quelle équipe !
Descente au petit déj' copieux où Bbanpc se goinfre de fromage dès le matin, ce qui sera néfaste pour ses intestins, comme nous pourrons en témoigner plus tard.
On discute avec la patronne intriguée par nos gros sacs et surtout nos beaux maillots de la Horde (ils font toujours leur effet ceux là) et elle nous prodigue ses derniers encouragements, nous en auront bien besoin.
Ned a déjà monté le vélo dans la chambre et va nous préparer l'atelier montage de vélo, devant la gare, où l'on assure le spectacle. Petitdragon balance ses papiers sales dans ce qu'il avait pris pour une poubelle dans la brasserie à côté ... avant de se faire engueuler par le patron expliquant qu'il s'agissait d'un porte-parapluie, oups !
On est fin prêt, l'heure tourne ... et toujours pas de guide. Faudrait pas qu'on démarre par un plan foireux ! Alors qu'on s'apprête à appeler le numéro de secours, on voit un type avec un short et des lunettes de VTT sortir de la gare, mais sans VTT. C'est bien Matthias, notre guide, que certains appelleront Martial voire Marcel dans les mauvais jours, qui nous explique qu'il y a 2 entrées dans la gare et que le RV est sur le parking derrière. Dommage !
Il sort son KTM tout suspendu de la voiture, nous distribue la bouffe pour midi et file nos gros sacs et les housses au gars qui va emmener tout cela au gîte du soir. Et c'est parti.
On commence par la traversée de Clermont-Ferrand (déjà quelques côtes), la cathédrale puis les quartiers plus sympas, la place Jaude et on attaque les choses sérieuses car il faut sortir de la cuvette et atteindre le plateau, soit 300 m de D+ très rapidement. Sur le début, bitumé, tout le monde nous souhaite bon courage, c'est rassurant ! C'est déjà bien raide, et le soleil qui a fait son apparition, nous fait encore plus tirer la langue, mais les choses se compliquent lorsqu'on prend la voie romaine, pavée forcément, donc pas du tout roulante, avec une pente qui ne faiblit pas. On ne l'oubliera pas celle là !
J'ai chaud, cela secoue, ma côte est tout de suite mise à l'épreuve et j'ai mal, sans compter les difficultés pour respirer avec le strap. Je me dis que j'ai peut-être fait une connerie finalement en décidant de venir quand même et que je vais en baver un max. La sueur coule sur les lunettes et dans les yeux, c'est salé comme départ !
Enfin, on arrive sur le plateau, on longe un golf vers Orcine, et là le paysage change avec l'apparition de nombreux genêts jaunes, en fleurs, et derrière les premiers Puys et enfin le Puy de Dôme, superbe ! Le chemin se fait plus roulant et l'on apprécie le décor.
Après ce bref répit et une petite pause barre, on reprend par une forte côte en sous bois, où il faut s'arracher, avant d'atteindre la grotte du Sarcoui qui était à l'époque une carrière souterraine pour fabriquer des sarcophages.
On remonte sur les vélos et assez vite on prend une descente avec pas mal de pierres. Prudent, je ne prends pas trop de vitesse, la côte n'appréciant pas trop. Cela secoue et fait mal, mais moins qu'en montée et je commence à me rassurer par rapport à la suite.
On enchaîne par une descente bien raide, dans un terrain très raviné, nous obligeant en partie à descendre à pied (c'est pas le moment de se vautrer ...).
Alors que les autres repartent, je remets ma selle et accompagné de Raph, je repars bien à la traîne. Au premier carrefour,on file tout droit, ignorant la forte montée à droite. Au bout d'un moment on s'inquiète car on ne voit plus personne. On siffle et on appelle, mais personne ne nous répond. Bande de blaireaux, comme dirait l'autre ! . Après plusieurs hésitations, on poursuit et on finit par les retrouver au carrefour suivant.
On enchaîne par une nouvelle descente, assez roulante, mais avec des branches basses obligeant à se baisser. Petitdragon se cogne, en perd ses lunettes ... et les rattrape en vol (voir sa vidéo). Bien joué. Derrière, je n'en dirais pas autant puisque Raph prend sa première gamelle dans mon dos, en partant dans les branches.
On se trouve ensuite une clairière abritée du vent, au soleil, pour la pause repas. On apprécie les salades préparées par Matthias, cela fait du bien, sans oublier le saucisson et le Saint Nectaire. Raph découvre que sa jambe gauche est couverte de plaques rouges, certainement les orties lors de la chute (ce n'est que le début des agressions contre cette jambe gauche ...).
Après cette bonne coupure, il faut s'y remettre, et on repart directement dans le vif du sujet avec une bonne montée, histoire de digérer plus vite. On n'en reste pas là, en poursuivant par l'ascension du Puy de Chopine, à 1181 m (on est parti de 365 m ce matin) d'où l'on a une superbe vue. La montée est assez raide et à part Matthias et Bbanpc, très en jambe, on va pousser un peu les vélos. Raph a dû prendre sa deuxième gamelle à ce moment, en montée, comme souvent.
On domine une plaine avec une carrière et Vulcania, le parc d'attraction auvergnat, tandis qu'un peu plus loin, le Puy de Dôme domine la situation.
Matthias sort son ardoise et nous fait un petit cours sur la formation des volcans et les différents types (interrogation surprise dans une semaine les loulous).
Vue sur le cratère effondré du Puy de Chopine :
Après le cours sur la formation des volcans, Matthias nous annonce une descente sévère, j'en profite donc pour descendre la selle.
Le début de la descente se fait à flanc de cratère, avec une belle vue sur les autres puys (Côme, Grand Suchet, Puy de Dôme ...), puis on entre en sous-bois dans une partie très raide, avec des racines, des feuilles mortes ... et un peloton de randonneurs éparpillés un peu partout. C'est assez chaud, les freins sont bloqués, cela glisse pas mal sur les feuilles et je ne regrette pas d'avoir baissé la selle, je suis plus à l'aise. On laisse les randonneurs derrière nous pour poursuivre sur une deuxième partie de descente plus rapide, mais piégeuse, notamment avec un arbre en limite de la trajectoire et il ne faut pas se laisser embarquer. Tout le monde arrive en bas plus ou moins vite, mais sans encombres.
On remonte ensuite sous le Puy de Côme (celui de la pub Volvic) puis jusqu'au col au pied du Puy de Pariou. La fin de la montée du col est très raide et il faut s'arracher pour arriver en haut sur le vélo. Une classe découverte est là et les enfants nous encouragent.
Au col, des gamines viennent me demander 'pourquoi vous êtes tous déshabillés comme cela ?'. Je ne comprends pas bien, je lui dis que nous ne sommes pas déshabillés (pas de pervers pépère dans la bande, non mais !) et en fait après un petit échange, je m'aperçois que ce qui la perturbe, en fait, ce sont les maillots de la Horde, encore et toujours !
Le Puy de Pariou étant interdit au VTT, Matthias nous propose de garder les vélos pendant que nous montons au sommet voir un des plus beaux cratères de la chaîne. Pour ne pas abîmer les flancs du cratère, un gigantesque escalier en chêne (n'est-ce pas, Patrice ? ) a été construit et il est interdit de monter ailleurs pour ne pas abîmer le volcan. La montée est longue, mais la vue au sommet (1209 m) est superbe. Au centre, le cratère d'une centaine de mètres de profondeur et autour, les autres Puys, dont le Puy de Dôme très proche, et en contrebas, la cuvette de Clermont-Ferrand. Le vent est terrible et l'on ne s'attarde pas trop. Les escaliers, même en descente, sont toujours aussi longs, surtout pour les genoux.
Comme je le pressentais, on remonte un peu depuis le col pour s'approcher du pied du Puy de Dôme, que l'on va longer sur le flanc pour une superbe descente sinueuse et bien roulante. En fin de sortie, cela fait plaisir !
Il faudra néanmoins encore remonter un bon coup pour atteindre le col de Ceyssat et ensuite on se régale à nouveau avec quelques bonnes descentes, dont une assez piégeuse avec des pierres, des ornières et des trous mal placés.
Enfin, c'est l'arrivée à l'Archipel Volcan, notregîte à Laschamp, au pied du Puy de Dôme. Le gite est très bien équipé, avec un beau garage à vélo en bois, avec vidéo surveillance ... et un gros choix de bières (y compris Bio) pour les amateurs. On prend donc la binouze en terrasse, même s'il ne fait plus très chaud et on se refait le film de la journée.
On prend ensuite possession de notre dortoir, bien sympa, et c'est le défilé à la douche. Matthias prépare la tambouille pour le repas du lendemain midi et on passe à table, pour un repas de qualité (boudin noir et poire feuilletés et une salade, filet mignon de porc et polenta, et un sabayon aux cerises en dessert).
On discute un peu, mais la fatigue est là, et après avoir préparé les affaires du lendemain, vers 22h30, on éteint les feux pour une bonne nuit de repos. C'était pourtant le jour de la fête de la musique, mais de toute façon, à la campagne, c'était raté, donc pas de regret.
Statistiques :
Distance : 39 km
D+ : 1371 m
D- : 765 m
Chutes : 2 pour Raph
Vidéo partie 1 (matin)
Vidéo partie 2 (après-midi)