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28 juin 2013 5 28 /06 /juin /2013 22:37

La nuit dans le dortoir a été agitée. Après la déconnade du soir (mais tout le monde était au lit à 22h30, bien fatigué), on a eu droit aux ronflements (Raph ? Petitdragon ? Ned ?), puis à minuit à une crise de claustrophobie de Ned qui avait troqué son grand lit double de la veille par le lit haut d'un lit superposé. A ce moment là, on transpirait dans les duvets, puis plus tard, on s'est un peu gelé et on a été content d'avoir les duvets finalement.

De mon côté à 6h, je me réveille, comme d'hab', d'autant que la côte ne me permet pas de m'installer dans n'importe quelle position sans douleur (c'est nettement pire que sur le vélo). J'en ai marre d'être couché, mais j'attends 7h pour me lever et réveiller les troupes profondément endormies.

Descente au petit déj', mais mauvaise surprise, alors que la météo de la veille nous indiquait un beau ciel bleu, tout est gris, on ne voit plus le Puy de Dôme, et pire, il pleut un peu. Pas de quoi motiver la Horde à reprendre le vélo après les efforts de la veille, surtout qu'il paraît que c'est la journée la plus dure avec 55 km et 1600 m de D+ !

Matthias, notre guide, est confiant par rapport à la météo, il nous dit toujours éviter la pluie lors de ses périples. Difficile à croire à ce moment là, et c'est donc avec les vêtements de pluie que nous démarrons, les jambes bien raides (notre séance d'étirements ayant été très légère la veille par rapport à celle de Matthias), en direction du massif du Sancy et plus précisément au Mont-Dore, notre prochaine étape.

On traverse le petit village de Laschamp et on démarre par un chemin descendant. C'est mieux comme début que la voie romaine de la veille ! On se retrouve ensuite dans un paysage faisant un peu penser au Jura, avec des prairies et des conifères, et puis, comme par magie, la pluie s'arrête et on enlève rapidement les vestes de pluie. Merci Matthias, notre nouvelle mascotte anti-pluie !

Néanmoins, les averses de la nuit ont occasionné quelques flaques et c'est indéniablement plus gras que la veille.

On poursuit par une longue descente sinueuse et bien roulante, on l'on peut envoyer les watts. Un vrai plaisir, d'autant que le soleil a fait son apparition. Le profil de ce début d'étape est clairement descendant, c'est cool, mais vu le programme de la journée, on sent que l'on va le payer tôt ou tard. On emprunte maintenant un chemin très humide avec de grosses flaques d'eau ... on se croirait chez nous dans le Val de Marne !

Après une petite montée, on redescend à nouveau et on emprunte ensuite un chemin bien rouge (scories rouges issues des volcans), au milieu des prairies et l'on s'arrête à côté d'un troupeau de Salers, pour écouter les explications de Matthias sur cette race bovine, tandis qu'un milan royal nous survole. On en profite pour attaquer nos premières barres, car cela va forcément monter maintenant et il ne faut pas se laisser surprendre par la fringale.

Le profil reste tranquille et l'on évolue toujours au milieu des prairies, des genêts en fleurs et des conifères, le long de quelques puys, avant de nous arrêter un instant au bord d'un petit lac. Plus loin, on rencontre un groupe de randonneurs du 3ème âge, alors que le ciel est à nouveau bien gris, puis un troupeau de moutons que l'on effraye un peu, avant de prendre une nouvelle longue descente sur un chemin très large, qui devient ensuite une petite route jusqu'à Recoleine. On quitte alors le massif des puys pour entamer la grande traversée vers le massif du Sancy.

Bizarrement, le profil est toujours majoritairement descendant et on s'inquiète de la fin de journée qui risque d'être dantesque vu que l'essentiel des 1600 m de D+ est devant nous.

En bas d'une descente, un ruisseau coupe la route, mais 3 poutres formant une passerelle permettent de le franchir. Presque au bout du franchissement, Raph chute sur la gauche et l'on craint un instant qu'il finisse dans le ruisseau. Par chance, il tombe sur la rive ... mais dans les orties et toujours du côté gauche (décidément, c'est pas de bol), et heureusement sans se faire vraiment mal. On a eu peur pour lui !

Enervé, Raph repart à donf dans la forte remontée qui suit, tandis que je déraille. Le profil se redresse enfin, et nous montons ensuite longuement à partir de Juegheat, dans une forêt de sapins, avant de rejoindre le lac de Servières où nous prenons un repas bien agréable, au soleil et à l'abri du vent qui souffle fort. Très beau cadre pour manger, avec ce lac bien bleu, tout comme le ciel, les prairies vert clair et les sapins vert foncé sur lesquels se détache le jaune des genêts, omniprésents.

On serait bien resté au bord du lac à faire la sieste, mais il y a encore de la route, et surtout des montées, il nous faut donc repartir. Ned a pris ma caméra pour l'après-midi.

On fait le tour du lac, avec un vent terrible sur l'une des rives, puis de nombreuses passerelles en bois (Raph ... passerelle !!!), ainsi qu'une multitude de racines qui mettent à mal ma côte.

On quitte le lac en remontant, puis on prend une piste à flanc de montagne. Mathias nous montre, tout en haut le col par lequel on doit passer. C'est beau, mais c'est haut (autour de 1500 m) ! Le pire, c'est que la piste se met à descendre, ce qui veut dire qu'il faudra remonter d'autant.

Alors que la piste se poursuit et qu'on se dit qu'on va la suivre jusqu'en haut, ce qui n'est pas plus mal pour monter, Mathias nous fait faire demi-tour car sur son topo, il faut quitter cette piste et emprunter un chemin beaucoup plus raide qui part au milieu des sapins. Il a une sale tête ce chemin ! Déjà il n'est pas très bien tracé, mais surtout, il a été défoncé par les engins forestiers et complètement retourné. Il faut donc rouler entre les ornières, dans un sol mou, sans aucun rendement. La pente est terrible, et à chaque épingle, cela monte toujours plus fort ! Le chemin est très long, il n'en finit pas. Il fait chaud, on s'essoufle. Je ne suis pas trop loin de Matthias et Bbanpc qui semblent tout passer sur le vélo. Sur un passage complètement défoncé (ornière de plus d'un mètre !), où les deux premiers sont quand même passé à pied, je perd un verre de lunette en cherchant à les essuyer tellement je transpire. Du coup, le temps de les remettre, je souffle et j'attends Raph qui est derrière. 

Au bout d'un moment, le chemin se termine, dame nature ayant repris son territoire. Tout le monde est là maintenant. On hésite, le chemin est tracé sur la carte papier, mais sur le GPS il n'existe plus non plus. Vu ce que l'on vient de monter, on ne va pas redescendre, il faut donc tenter un passage à la sauvage (cela tombe bien, c'est notre spécialité !).

On pousse donc ou porte pour ceux qui le peuvent les vélos et on s'acharne à monter à flanc de montagne, droit dans la pente. Au bout d'un moment, on finit par voir la crête, juste au-dessus et au prix d'un dernier effort, on arrive enfin au sommet (les vidéos reprennent là, sauf que très vite, il ne restera plus que celle de Petitdragon, la mienne n'ayant plus de batterie). On est à plus de 1500 m, au Puy de l'Aiguiller. On vient de se taper une ascension d'enfer (finalement, à côté, la voie romaine, c'était presque roulant), mais en haut, c'est un super paysage qui s'offre à nous et nous récompense de tous ces efforts.

En bas, au loin, on voit la piste et la forêt d'où nous venons, derrière on découvre le massif du Sancy et du Mont-Dore, avec encore de nombreux névés et au bout de la crête, le col où nous devions arriver. Cette fois, on se sent en montagne. J'adore !

On prend alors le sentier de crête, pas toujours très roulant, car par endroit il est creusé et étroit, si bien qu'on a tendance à taper les pédales. Certains ne sont pas très rassurés avec la forte pente sous le sentier et on rejoint le col prudemment. A un moment, je m'arrête pour prendre une photo de Raph et Petitdragon, je me recule un peu et ... paf, je me prends une grosse décharge électrique en heurtant une clôture électrifiée dans mon dos. Waouh, cela décoiffe ! Le vent aussi d'ailleurs et on remet les vestes pour la descente.

La descente pour atteindre le col est escarpée et dangereuse, on la fait donc à pied. Arrivés au col, on prend alors l'autre versant, plus dénudé, et on se lance dans la descente.

Rapidement, cela remonte un coup pour éviter un escarpement, mais Raph pète son cable de dérailleur en changeant de vitesse. Il a fait cela au bon moment, car à cet endroit, il y a un super point de vue sur les roches Tuilières et Sanadoire qui émergent de la forêt, ce qui permet de prendre une petite photo souvenir.

Matthias et Bbanpc étant devant, comme d'hab' (ils sont devenus inséparables), ils ne se sont pas aperçus du problème mécanique. Comme cela descend et qu'il n'y a plus besoin de changer de vitesse, on décide de poursuivre la descente, jusqu'à ce qu'on les retrouve (ils vont bien nous attendre un peu plus loin).

Effectivement, ils sont plus bas, au milieu de la descente. On installe alors le stand de réparation mobile, avec vue en contrebas sur le lac de Guery que l'on va bientôt longer et au-dessus, l'espèce de plateau que l'on va emprunter.

Le premier câble de rechange n'est pas assez long, le deuxième non plus. Je sors alors de mon sac un kit complet de câblage, ce qui amuse tout le monde (surtout connaissant mes talents de mécanicien), mais lui aussi est trop court. C'est finalement Matthias qui sauve le coup avec un câble de bonne taille.

Pendant ce temps, je profite du paysage avec d'autres puys, encore un peu enneigés et sous les nuages, au fond.

La réparation effectuée, on poursuit la descente dans les alpages, avec des passages plus ou moins caillassés. Au moment de s'arrêter pour passer une barrière pour les animaux, Ned freine un peu sèchement et Petitdragon qui suivait de (trop) près est surpris et tombe sur le côté.

Vers le bas, il faut franchir un petit ruisseau de montagne. Avec Raph, on décide de le franchir à pied. Raph s'élance ... et plouf, il glisse sur une pierre et finit dans la flotte ! Décidément ce n'est pas son jour avec les ruisseaux aujourd'hui. Il faut l'avouer, on est mort de rire, même si ce n'est pas très sympa pour Raph qui a pris l'eau (chaussures mouillées, short et gants également). Il n'y a pas à dire, Raph nous a sorti le grand jeu aujourd'hui, dans la lignée des grands cascadeurs de la Horde (Mar2kfait, tes oreilles ne sifflent pas trop ?),

On rejoint alors le lac de Guery que l'on apercevait plus haut. On cherche en vain un chemin autorisé au VTT pour le longer, mais à part la route, il n'y a rien. Un pêcheur local nous le fait remarquer alors qu'on s'approche de lui. On fait donc le tour par la route et on franchit un pont, juste au moment où un pêcheur sort un poisson.

On prend alors une nouvelle montée infernale (appelez moi le traceur), pleine de racines et de marches, droit dans la pente, avec un bon pourcentage. On ne peut même pas essayer de rouler. Portage obligatoire, enfin poussage pour moi, car je ne peux pas vraiment porter le vélo.

Après cette bavante, on arrive sur le plateau que l'on voyait depuis le haut.

C'est désertique et sauvage, il n'y a que de l'herbe à perte de vue. Les paysages auront été vraiment très variés aujourd'hui.

Ned a quelques inquiétudes quant à sa fourche qui couine un peu, mais il n'y a pas grand chose à faire, si ce n'est regarder cela à l'arrivée. On repart donc, difficilement, car le terrain n'est pas très roulant.

Arrivés sous le Puy Gros (1482 m), on perd à nouveau le chemin, la trace sur la carte nous conduisant, à flanc de montagne, dans une impasse au milieu des genêts. En bas, au fond de la vallée, on aperçoit Mont-Dore, notre ville étape. On hésite, mais cette fois, on préfère rebrousser chemin et emprunter un sentier piéton vu auparavant qui y descend. 

La descente va être très pentue, avec une première partie assez technique vu la pente et les nombreux cailloux. J'ai baissé la selle et cela passe bien. La suite est tout aussi pentue, mais on prend plaisir à descendre. Il y a des lacets puis à nouveau des caillasses dans la forte pente. Les freins chauffent car il ne faut pas se laisser embarquer sous peine de perdre très vite le contrôle.

Enfin, on rejoint une route et on finit la descente en lacet sur le bitume, puis on arrive à la station que l'on traverse pour rejoindre le gîte et prendre la binouze d'arrivée.

On nettoie les vélos et les bonhommes, puis à part moi qui reste pour téléphoner, tout le monde va voir le centre ville, mais revient assez vite après s'être fait refoulé à l'entrée du casino, faute de carte d'identité.

On prend donc le repas au gîte (soupe, saumon fourré et gâteau type cake), avec une tablée de bikers et une tablée plus nombreuse de randonneurs du 3ème âge, très bruyante. De notre côté, avec le vin et un sujet de conversation un peu tendu entre Ned et Bbanpc, le ton monte aussi un peu et on décide de calmer le jeu en allant se coucher, bien fatigués après cette longue journée, avec de belles images plein les yeux.

Statistiques :

Distance : 54,6 km

D+ : 1655 m

D- : 1590 m

Chutes : 2 pour Raph, 1 pour Petitdragon

 

Vidéo Jour 2 matin

Vidéo Jour 2 après-midi

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